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Congo Site 13 mars 2004

Le Ministre Mvouo annonce la libéralisation du secteur minier

Au profit de qui ?

Le Ministre des Mines, de l’Energie et de l’Hydraulique, M.Philippe Mvouo, a affirmé le 12 mars à Brazzaville que le Congo était géologiquement un pays producteur du diamant, rejetant en bloc les accusations selon les quelles le Congo commercialiserait le diamant du « sang » en provenance de la République Démocratique du Congo (RDC).

Le Ministre Mvouo a énuméré quelques zones diamantifères du Congo, notamment les départements de la Likouala, de la Lékoumou et de la Cuvette-Ouest. « Le Congo dispose d’un sous-sol riche. Nous sommes en possession d’un schéma directeur en matière de mines. Les gens se trompent en pensant que notre pays commercialise le diamant de la République Démocratique du Congo », a déclaré le Ministre M. Mvouo.

La République du Congo fait partie des pays membres du processus de Kimberley, mis en place par les Nations Unies, en vue de décourager la commercialisation du diamant de guerre. Les Nations Unies avaient constaté que certains conflits armés étaient financés par le diamant de « sang ».

Le diamant du « sang » est à l’origine de la pérennité de certains conflits armés dans le monde. Conscients de cela, les pays membres du processus de Kimberley interdisent sur leur marché la commercialisation du diamant issu des zones de guerre.

En adhérant au processus de Kimberley, le Congo ne peut pas autoriser le trafic frauduleux du diamant sur son marché. M. Mvouo a expliqué que le Congo et la République centrafricaine (RCA) ont signé des accords d’exploitation du diamant sur la frontière commune (département de la Likouala).

Le Ministre a fait savoir que le secteur minier a été libéralisé au Congo. L’Etat s’est désengagé pour permettre aux opérateurs privés d’exploiter librement les potentialités du sous-sol congolais.

S’agissant des mines de Mfouati (département de la Bouenza), le Ministre a regretté la disparition de la Société congolaise de recherche minière (SOCOREM). « SOCOREM n’existe, plus mais les mines de Mfouati demeurent. Nous attendons les opérateurs privés pour leur accorder l’autorisation d’exploitation », a-t-il renchéri.

M. Mvouo a fait observer qu’il s’opère actuellement une intense activité artisanale d’exploitation du diamant dans le département de la Likouala

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