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Le correspondant de RFI abattu à Abidjan

Jean Hélène, correspondant de RFI à Abidjan, a été assassiné mardi soir dans la capitale ivoirienne par un policier qui a ouvert le feu sur lui. RFI est aujourd’hui partagée entre chagrin et colère.
Jean Hélène est tombé sous les balles d’un policier qui a ouvert le feu sur lui alors qu’il se trouvait dans sa voiture à proximité du siège de la direction générale de la police nationale (DGPN) à Abidjan. « Jean faisait ce que font tout les journalistes », témoigne Jacques Lhuillery, responsable du bureau de l’Agence France presse à Abidjan « il faisait le pied de grue en attendant de pouvoir interroger les onze opposants dont la libération venait d’être annoncée après plusieurs jours de détention ».

Le correspondant de RFI abattu à Abidjan

Jean Hélène, correspondant de RFI à Abidjan, a été assassiné mardi soir dans la capitale ivoirienne par un policier qui a ouvert le feu sur lui. RFI est aujourd’hui partagée entre chagrin et colère.
Jean Hélène est tombé sous les balles d’un policier qui a ouvert le feu sur lui alors qu’il se trouvait dans sa voiture à proximité du siège de la direction générale de la police nationale (DGPN) à Abidjan. « Jean faisait ce que font tout les journalistes », témoigne Jacques Lhuillery, responsable du bureau de l’Agence France presse à Abidjan « il faisait le pied de grue en attendant de pouvoir interroger les onze opposants dont la libération venait d’être annoncée après plusieurs jours de détention ».

Jean Hélène attendait donc lorsqu’un policier a ouvert le feu sur lui le touchant à la tête. Selon un témoin des faits cité par l’AFP, un policier était venu peu de temps auparavant signaler à ses supérieurs qu’un « Blanc était assis dans sa voiture en train de téléphoner et qu’il disait être journaliste ». Que s’est-il passé ensuite ? On l’ignore pour le moment. Le policier, auteur présumé de l’homicide, a été mis aux arrêts et était interrogé dans la nuit de mardi à mercredi au siège de la police.

Chirac : « que toute la lumière soit faite sur cet assassinat »

Le président français Jacques Chirac a aussitôt fait part de son « émotion » et demandé aux autorités ivoiriennes que « toute la lumière soit faite sur cet assassinat qui doit faire l’objet d’une enquête diligente et immédiate », selon sa porte-parole Catherine Colonna.

Le chef de l’Etat ivoirien, Laurent Gbagbo, s’est rendu sur les lieux dans la soirée en compagnie du Premier ministre, Seydou Diarra, du ministre de la sécurité, Martin Bléou, et de l’ambassadeur de France en Côte d’Ivoire, Gildas Le Lidec. Le président ivoirien a indiqué aux journalistes présents qu’il avait demandé l’ouverture d’une enquête. Une autopsie devrait être pratiquée rapidement.

Réagissant immédiatement l’organisation Reporters sans frontières demande « qu’une enquête indépendante soit menée et révèle les circonstances exactes du drame ».

Aidan White, secrétaire général de la Fédération internationale des journalistes (FIJ) qui représente 500 000 journalistes dans le monde, estime que « ce meurtre rappelle brutalement au monde que la bataille pour les droits de l’homme et la démocratie en Côte d’Ivoire est loin d’être achevée ». La Fij appelle le président Gbagbo à tenir sa promesse de mener une enquête immédiate et complète sur cet assassinat « afin d’éviter de créer une culture d’impunité dans la région ».

De son côté, l’Assemblée parlementaire de la Francophonie a exprimé « sa vive émotion et sa profonde indignation » à la suite de l’assassinat de Jean Hélène et « demande aux autorités ivoiriennes de diligenter immédiatement une enquête indépendante chargée de faire la lumière sur cet assassinat afin d’en punir les auteurs ».

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