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Le crédit Lyonnais revient au Congo

Brazzaville, Congo (PANA) - La nouvelle banque commerciale
congolaise créée après l’accord entre le Crédit lyonnais de
France et le gouvernement congolais démarrera ses activités le
lundi 4 février a indiqué samedi à la PANA, une source bancaire
à Brazzaville.

Crédit lyonnais Congo succède à la Banque internationale du
Congo (BIDC) qui a été privatisée.

Quelque 44 des 126 employés de la BIDC viennent d’être ainsi
licenciés suite à la reprise de cette banque par le Crédit
lyonnais, un établissement bancaire français.

Aux termes d’un accord signé en novembre 2001 entre le Crédit
lyonnais et le gouvernement congolais, la BIDC doit être
privatisée. L’accord prévoit la création d’une nouvelle banque
appelée Crédit Lyonnais Congo.

Le capital de la nouvelle banque est de 4 milliards de Fcfa.
90% de parts sont détenus par le Crédit lyonnais et l’Agence
française de développement (AFD) le principal bailleur de fonds
et 10% par l’Etat congolais.

Les parts de l’Etat seront réparties entre les entreprises
publiques et les opérateurs privés congolais.

Le Crédit lyonnais marque ainsi son retour au Congo qu’il avait
quitté en 1992 après son retrait de l’ancienne Banque
commerciale congolaise (BCC) qui a été dissoute pour faillite.

Les guichets de la banque étaient restés fermés vendredi, par
l’administration provisoire de la BIDC pour préparer le
démarrage des activités de la nouvelle banque.

La BIDC était au bord d’une banqueroute rappelle t-on. Grâce
aux efforts entrepris par l’administration provisoire mise
en place par le gouvernement avec l’appui de la commission
bancaire d’Afrique centrale, des mesures d’assainissement ont
été prises. Ces mesures ont permis de stabiliser la situation
financière de la banque qui ne finançait plus l’économie.

La privatisation de la BIDC fait partie du programme de
restructuration du secteur des banques commerciales engagé par
le gouvernement avec l’assistance de la banque mondiale.

On rappelle qu’en 2001, l’Union congolaise des banques (UCB)
avait été reprise par la Compagnie financière des
participations (COFIPA), un établissement aux capitaux euro-
africains basés à Abidjan.

Cette privatisation également s’était déroulée dans le calme.
Le gouvernement recherche également des repreneurs pour le
Crédit pour l’agriculture, l’industrie et le commerce
(CAIC) qui jouit d’une parfaite trésorerie.

Cette banque réalise des bénéfices depuis 1998, grâce à
une série de mesures prises par le directeur général,
Jean-Pierre Grange (français).

Jusqu’au début 2001, le groupe des banques populaires
de France était intéressés par la CAIC MAIS les négociations
entreprises par le gouvernement et la direction de ce groupe
n’ont pas encore permis la privatisation effective de la
banque.

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