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Le gouvernement affirme avoir retrouvé six congolais portés disparus

BRAZZAVILLE, 8 avr (AFP) - 21h45

Le ministre congolais de la communication et porte-parole du gouvernement, Alain Akouala a annoncé jeudi que le gouvernement avait retrouvé six des personnes données pour disparues lors du retour au Congo de réfugiés en provenance de la république démocratique du Congo (RDC).

"Nous avons retrouvé six compatriotes donnés pour disparus. Ces personnes ont été formellement identifiées à leur retour au Congo. Nous savons qu’il y a encore une centaine de compatriotes donnés pour disparus, qui sont bien vivants dans le camp de Kimaza au sud-ouest de la RDC", a affirmé M. Akouala dans une déclaration à la presse.

Selon M. Akouala, 291 congolais ont été rapatriés de la RDC les 27 mars et 7 avril par le Haut Commissariat des Nations Unies aux réfugiés (HCR).

"Nous avons retrouvé sur les manifestes de ces retours établis par le HCR les noms de six réfugiés donnés pour disparus. Nous avons ensuite procédé à l’identification de ces compatriotes", a ajouté M. Akouala.

En mai 1999, des centaines de ressortissants du Congo qui rentraient d’exil de la RDC où ils avaient trouvé refuge après avoir fui la guerre civile dans leur pays, ont été arrêtés par les forces de sécurité, puis portés disparus. Ils ont été soupçonnés par les forces de sécurité, d’avoir appartenu à la milice de l’opposition qui combattait les troupes gouvernementales.

Les familles de ces réfugiés estiment à 353 le nombre de congolais portés disparus.

Ces familles et des rescapés réfugiés en France ont porté plainte en décembre 2001, pour crimes contre l’humanité contre quatre dirigeants congolais dont le président Denis Sassou Nguesso, au tribunal de Meaux près de Paris.

La Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH) et l’Observatoire congolais des droits de l’homme (OCDH - principale organisation de défense des droits humains au Congo) se sont constitués partie civile aux côtés des familles et des rescapés.

Le 1er avril, le directeur de la police congolaise, le colonel Jean-François Ndenguet en visite en France avait été mis en examen pour crime contre l’humanité par un juge d’instruction de Meaux, puis écroué. Il a été libéré 24 heures plus tard sur décision de la chambre d’instruction de la Cour d’appel de Paris parce qu’il était en mission officielle et détenteur d’un passeport diplomatique qui lui garantissait une immunité diplomatique.

La FIDH a dénoncé cette libération "politico-judiciaire".

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