email

Le parti du président ivoirien s’oppose aux "audiences foraines"

ABIDJAN (AFP) - jeudi 13 juillet 2006 - 14h12 - Le Front populaire ivoirien (FPI), parti du président Laurent Gbagbo, s’oppose au démarrage des "audiences foraines" prévu jeudi dans le cadre de l’identification des populations, dénonçant un "passage en force" du gouvernement, pour préparer "la fraude électorale".

Le ministre ivoirien de la Justice Mamadou Koné a annoncé mercredi le début des "audiences foraines" jeudi à Abidjan et lundi dans les autres villes de Côte d’Ivoire dans le cadre de l’identification des populations.

Dans un communiqué publié jeudi, le FPI affirme que ces "opérations démarrent alors même qu’aucune communication n’a été faite en Conseil des ministres", dénonçant "un passage en force" du gouvernement pour "préparer la fraude électorale".

Le FPI "n’entend aucunement cautionner les résultats d’une telle opération" et "en appelle au chef de l’Etat afin qu’il fasse arrêter ce processus", indique le communiqué.

Le 5 juillet, le secrétaire général de l’Onu Kofi Annan, plusieurs dirigeants africains et les acteurs de la crise ivoirienne réunis à Yamoussoukro (capitale politique, centre), avaient fixé au 15 juillet la date limite pour qu’au moins cinquante équipes soient déployées sur l’ensemble du territoire pour ces audiences foraines.

Celles-ci consistent en des sessions d’identification de la population en vue d’établir des listes électorales pour des élections dont la présidentielle prévue avant le 31 octobre.

La réunion de Yamoussoukro (centre) a fixé cette même date limite du 15 juillet au président Gbagbo pour prendre un décret autorisant la Commission électorale indépendante (CEI) "à tout ajustement nécessaire du code électoral pour les élections de transition".

La CEI doit se déployer d’ici le 31 juillet dans toute la Côte d’Ivoire.

Le pays est coupé en deux depuis la tentative de coup d’Etat en septembre 2002 contre M. Gbagbo par les Forces nouvelles (FN, rébellion) qui contrôlent le nord du pays.

Laissez un commentaire
Les commentaires sont ouverts à tous. Ils font l'objet d'une modération après publication. Ils seront publiés dans leur intégralité ou supprimés s'ils sont jugés non conformes à la charte.