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Le processus de privatisation d’HydroCongo touche à sa fin

Brazzaville, Congo (PANA) - La privatisation de la Société de
distribution et de commercialisation des hydrocarbures au Congo
(HydroCongo), qui avait démarré timidement et souvent donné lieu
à des hésitations, touche maintenant à sa fin, annonce-t-on mardi
à Brazzaville de source proche du ministère des Hydrocarbures.

Sur 702 travailleurs, 514 ont déjà reçu leurs droits. Le comité
de gestion-liquidation mis en place pour réaliser les actifs
résiduels immobiliers pour le compte de l’Etat est en train de
parachever son travail, indique cette source.

Pour bien clôturer la privatisation d’HydroCongo, l’organe de
gestion-liquidation devra négocier avec les syndicats le plan
social de reconversion d’une partie du personnel.

Le président du comité, Bruno Jean-Richard Itoua qui est en même
temps président-directeur général de la SNPC a indiqué que ce
plan social était l’une des principales ambitions de la
privatisation.

"La privatisation d’HydroCongo est bien consommée", se
réjouissait récemment devant l’Assemblée nationale, le ministre
des Hydrocarbures, Jean Baptiste Tati Loutard.

Les sociétés TotalFinaElf, Chevron-Texaco et le consortium
composé de Puma Energy et X-Oil ont été choisis pour reprendre
les activités en aval d’HydroCongo. Ils ont constitué une société
commune de logistique dans laquelle la Société nationale des
pétroles du Congo (SNPC) est actionnaire.

L’ensemble de ces sociétés ainsi que des opérateurs privés
congolais et étrangers ont hérité des 120 stations d’essence
disséminées à travers le Congo et dont certaines sont en pleine
réhabilitation, notamment à Brazzaville.

Bien que la plupart des sociétés choisies disposent de moyens
techniques et financiers pour acheter les produits pétroliers et
approvisionner le marché local, les capacités de transport sur le
Chemin de fer Congo-Océan (CFCO), la principale voie de
communication et d’échanges entre le port de Pointe-Noire et
Brazzaville limitent leurs ambitions.

Sur les 140 wagons citernes qu’il avait avant les guerres à
répétition, le CFCO n’a actuellement que 40 citernes. Quelques-
unes d’entre elles ont été endommagées récemment par les attaques
des bandes armées opérant dans la région du Pool, l’une des
quatre régions traversées par la voie ferrée.

Depuis le 15 septembre dernier, la Congolaise de raffinage
(CORAF) a arrêté sa production pour des raisons techniques. Les
réserves qu’elle avait constituées pour faire face aux besoins
nationaux en produits pétroliers pendant toute la durée de la
révision, qui devait durer un mois, ont été consommées.

Pour faire face aux pénuries provoquées par cet arrêt, la SNPC a
obtenu un prêt de 5 milliards de F CFA auprès des banques pour
acheter des produits pétroliers sur le marché international et en
RD Congo et tenir jusqu’à la reprise des activités de la CORAF
prévue officiellement le 15 décembre prochain.

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