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Le ridicule ne tue toujours pas au Congo (Lu sur Congo-site)

Droits de l’homme : le Congo en phase avec la FIDH (Titre surprenant à lire ce qui suit)

Alain Akouala Atipault, ministre de la Communication, chargé des relations avec le Parlement, porte-parole du gouvernement, a reçu en audience, mardi 4 novembre 2003, la délégation de la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH), conduite par le président de cette organisation, M. Sidiki Kaba. Au cours de cette audience, le ministre Alain Akouala a usé de toute sa franchise pour présenter la situation des droits de l’homme au Congo.

Le président de la FIDH était accompagné de trois de ses collègues, notamment M. Benoît Vander Meerschen, chargé de mission, et madame Isabelle Gourmelon ; ainsi que de Christian Moundzéo et Roger Bouka Owoko, respectivement secrétaire général et chargé de la communication de l’Observatoire congolais des droits de l’homme (OCDH).

Monsieur Sidiki Kaba et son équipe sont à Brazzaville pour une mission de suivi des résultats du séminaire de coopération juridique et judiciaire qui a été organisé par l’OCDH et la FIDH en Janvier 2003.

Pour pouvoir apprécier le niveau de mise en oeuvre des recommandations prises lors dudit séminaire, la FIDH et l’OCDH vont faire la ronde des autorités congolaises. Au nombre de ces recommandations figuraient en bonne place :
 la ratification du statut de Rome sur la Cour pénale internationale ;
 la ratification de la Convention contre la torture et les autres peines ou traitements cruels, inhumains et dégradants ;
 l’amélioration des conditions de détention dans les prisons et les commissariats de police ; etc.

L’entretien avec le ministre de la Communication s’est inscrit dans le cadre de la série d’entretiens que la FIDH et l’OCDH vont avoir avec des autorités congolaises.

Mais, bien avant la fin de cette ronde, M. Sidiki Kaba, dont l’organisation a toujours eu un regard très critique de la situation des droits de l’homme au Congo, a déclaré que « de façon globale la situation est catastrophique au Congo ». [1]

Après avoir suivi le président de la FIDH, le ministre Alain Akouala Atipault a présenté, de façon claire, la situation des droits de l’homme en République du Congo.

Dans cette présentation, le ministre de la Communication n’a pas manqué de fustiger le comportement de certains organes de presse tant nationaux qu’étrangers, qui confondent souvent la liberté de la presse au libertinage. [2]

Au niveau national, cette critique a été surtout portée à l’égard de la presse écrite. Certains journaux, a souligné Alain Akouala, créent des situations sur lesquelles ils remplissent leurs colonnes. Objectif de cette politique : se faire plein les poches, en abusant non seulement de leurs lecteurs, mais aussi de tous les Congolais. Tout ceci au vu et au su des autorités congolaises.

« Le jour où le gouvernement prendra une décision pour sanctionner ce genre de comportement, les mêmes journaux crieront au scandale », a fait remarquer le ministre Akouala. [3]

Parlant de l’accès aux médias, le ministre de la Communication a fait savoir à Sidiki Kaba et sa délégation qu’il est libre à tout le monde. Tous les Congolais ont accès aux médias. [4]

Cependant, il est inadmissible que des partis ou groupes de partis politiques, des associations ou de groupes de personnes utilisent les médias pour narguer les institutions de la République, sans cause juste, a déclaré Alain Akouala. [5]

Le ministre Akouala n’a pas eu de la peine pour fustiger aussi les organisations des droits de l’homme qui, sans aucune vérification, font des déclarations tapageuses. [6]

Plutôt que de s’illustrer par des critiques non fondées [7], ces organisations devraient au contraire aider le Congo à devenir une véritable terre de droits de l’homme [8]. C’est d’ailleurs le souhait de tous les Congolais, a conclu Alain Akouala.

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