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Les Rwandais sommés à quitter la région congolaise de la Sangha

Brazzaville, Congo (PANA) - Les ressortissants rwandais réfugiés
dans Sangha, au nord du Congo, ont été sommés de quitter cette
région suite à un acte criminel perpétré par un Rwandais sur une
Congolaise, rapporte jeudi à Brazzaville, la presse locale.

Ce crime, commis en novembre 2002 à Tala-Tala, a provoqué le
soulèvement des populations des différentes localités où vivent
quelques dizaines de Rwandais, notamment les cités forestières de
Tala-Tala, Pokola et la commune de Ouesso, chef-lieu de la région
de la Sangha.

Le crapuleux crime de calcination d’une jeune congolaise à Tala-
Tala a ainsi rompu les fragiles rapports de cohabitation existant
entre cette communauté et la population autochtone.

Cette situation n’a pas dégénéré parce que les autorités
régionales et municipales, civiles et militaires avaient pris des
mesures conservatoires nécessaires pour mettre à l’abri les
Rwandais de la vindicte populaire, signale-t-on.

"Le comité régional des sages et les chefs de quartiers de la
commune de Ouesso exigent le départ immédiat des Rwandais de la
Sangha", selon la presse qui cite une source officielle. Ils
réclament aussi des sanctions pénales appropriées contre l’auteur
de ce crime.

Le chef du bureau du Haut Commissariat des Nations Unies aux
réfugiés (HCR), M. Traoré Ibrahima, qui conduit une délégation, a
plaidé pour qu’on ne diabolise pas tous les Rwandais. Partout où
la délégation est passée, des messages de paix ont été lancés en
vue d’un apaisement de cette situation.

"Les réfugiés rwandais ne sont pas tous mauvais. Il faut éviter
qu’il y ait une punition collective pour tous les Rwandais dans
la région de la Sangha", a lancé Traoré Ibrahima, affirmant que
"dans toute la communauté, il y a toujours de bonnes gens et de
mauvaises gens".

Cette décision du départ des Rwandais de la Sangha fait suite
aussi aux nombreux crimes et actes crapuleux commis par les
ressortissants du Rwanda, réfugiés dans cette région depuis près
de sept ans.

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