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Les autorités dénoncent le massacre des éléphants au nord du Congo

BRAZZAVILLE, 21 oct (AFP) - 8h10 - Les autorités congolaises ont dénoncé lundi le massacre des éléphants dans les régions du nord du Congo, précisément autour du parc national d’Odzala dans la Sangha.

"Les éléphants sont tués de manière machiavélique dans les régions nord. Nous avons enregistré ces derniers temps des massacres des pachydermes", a affirmé à l’AFP, Dominique Nsoso, directeur par intérim de la faune et des aires protégées au ministère congolais de l’Economie forestière et de l’Environnement.

Les éléphants figurent pourtant dans notre pays parmi les espèces animales protégées "intégralement", a ajouté M. Nsoso qui n’a pas fourni de détail pour illustrer l’ampleur du braconnage ni les méthodes des braconniers.

Selon M. Nsoso, la population des éléphants qui était estimée à 50.000 dans les années 90 au Congo, est passée à moins de 30.000 à cause du braconnage.

"Aujourd’hui on n’est plus dans les chiffres précédents en ce qui concerne la population des éléphants. On est dans une situation très critique. Il y a des exactions dans les régions forestières. Il y a des gens qui sont en train de massacrer des éléphants".

Ces éléphants peuplent les parcs d’Odzala, de Nouabalé Ndoki dans la région de la Likouala au nord et Conkouati dans la région de Pointe-Noire au sud-ouest.

Il y a deux semaines, les éco-garde ont saisi entre 15 et 20 défenses d’éléphants autour du parc d’Odzala, a-t-on appris à la direction générale de l’économie forestière à Brazzaville.

Situé à la frontière avec le Gabon, le parc d’Odzala, le plus grand parc national du Congo bénéficie de l’assistance du programme Ecosystème forestier en Afrique centrale (ECOFAC) financé par l’Union européenne dans cinq des six pays du Bassin du Congo : le Gabon, le Cameroun, la Guinée équatoriale, la République centrafricaine et le Congo-Brazzaville.

La recrudescence du braconnage autour du parc d’Odzala s’explique notamment par la baisse de la surveillance, a précisé M. Nsoso, ajoutant que les relations entre le projet ECOFAC et les populations des localités voisines du parc d’Odzala se sont détériorées ces dernières années.

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