Brazzaville, Congo (PANA) - Les clubs congolais de football,
Etoile du Congo et AS police engagés dans les différentes
compétitions africaines sont actuellement abandonnés à leur
triste sort après leur qualification en mars, a-t-on appris mardi
à Brazzaville de source proche de ces clubs.
Les pouvoirs publics ne font jusque-là aucun effort en faveur de
ces deux formations qui, dans une semaine, affronteront leurs
adversaires dans le cadre des huitièmes de finale de la C1 et de
la C2 de la Confédération africaine de football (CAF).
Les entraîneurs de ces clubs avaient, par le biais des médias,
lancé tour à tour un appel aux autorités congolaises dans le but
de les aider à mieux aborder les préparatifs des huitièmes de
finale, mais ces techniciens semblent avoir, jusqu’à présent,
prêché dans le désert, leur appel n’ayant eu aucun écho du côté
des pouvoirs publics.
Le coach de l’AS Police, Djibril Dengaki a confié que son club
attend toujours des promesses faites par les responsables. "Nous
sommes obligés de travailler avec le peu (de moyens) dont
dispose le staff technique de l’équipe car, jusqu’ici, personne
ne nous prête main forte. Nous ne baisserons pas les bras, nous
déploierons l’énergie nécessaire pour gagner le pari", explique-
t-il.
Du point de vue technique, le coach a indiqué que des
insuffisances constatées lors du match contre Dolphin FC du
Nigeria sont en train d’être surmontées.
"AS Police est une équipe jeune. De ce fait, il y a en son sein
des joueurs qui ne sont pas habitués à affronter ce genre de
compétition. Mais, je pense d’ores et déjà que les compétiteurs
sont conscients de l’ampleur de la tâche qui est la leur", a-t-il
dit.
Les clubs congolais sont souvent écartés des compétitions
continentales au niveau des huitièmes de finale, rappelle-t-on.
C’est le cas d’Etoile du Congo, éliminée la saison dernière en
coupe de la ligue des champions par Petro Atletico de Luanda
(Angola).
Ancien joueur, Dengaki s’est montré optimiste pour le duel du
14 avril prochain contre Fauvourg de Bayam du Cameroun. "Je ne
maîtrise pas le jeu de notre adversaire, mais j’ai une parfaite
connaissance du jeu camerounais. Ce n’est pas une façon de sous-
estimer l’adversaire, nous bataillerons fort pendant les quelques
jours qui nous restent afin d’enregistrer une victoire à
domicile", a-t-il dit.
Nonobstant l’indifférence des autorités à l’égard des clubs, les
joueurs essayent de s’organiser. Pour parachever la préparation
de leur club, les dirigeants de l’AS Police ont ainsi contacté
les responsables des clubs de Kinshasa, notamment SODIGAF, en vue
de disputer des matches amicaux.
La qualification de ces clubs devrait normalement susciter
l’intérêt des autorités publiques voire même celle des
particuliers étant donné que ces équipes défendent les couleurs
de la nation congolaise.
Pour Mpourou, attaquant de l’AS Police, l’indifférence des
pouvoirs publics n’est guère inquiétante.
"Ce n’est pas surprenant pour moi parce que nous sommes souvent
victimes de l’insensibilité des autorités. Notre attente continue
dans le travail, peut-être qu’à un jour du match quelques bonnes
volontés apporteront leur pierre à l’édifice", ajoute-t-il.
Le 23 mars 2002, lors du match contre Dolphin FC, le complexe
sportif Alphonse Massamba Débat était clairsemé du fait de la
cherté du billet. De nombreux Congolais étaient ce jour-là
découragés parce que privés du spectacle.
