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Les disparus de Brazzaville tués, selon un ancien conseiller présidentiel

PARIS, 21 mai 2004 (AFP)

Un ancien conseiller du président congolais, entendu il y a plusieurs mois par un juge français, a confirmé que les 350 réfugiés disparus à leur arrivée à Brazzaville en mai 1999 avaient été massacrés, a indiqué le journal français Le Monde daté de samedi.

Marie-Nicodème Nganga est qualifié, par le quotidien qui publie des extraits de ce témoignage, de conseiller du président Denis Sassou Nguesso nommé en raison de son influence auprès des milices "ninjas" concurrentes du pouvoir en place. Il décrit devant les juges ce qu’il a vu au bord du fleuve Congo pendant la seconde quinzaine du mois de mai 1999.

"J’ai constaté la présence de corps empilés et de brasiers qui servaient à incinérer de nombreux corps", a raconté M. Nganga, estimant, "à première vue, qu’il y avait plus d’une centaine de corps".

"Il y avait, a-t-il ajouté, des groupes militaires de la garde présidentielle sur les lieux. Ils étaient les seuls vivants en ces lieux."

M. Nganga est réfugié depuis en France, à la suite d’une tentative d’enlèvement commandité selon lui par le président Sassou Nguesso.

Une plainte déposée en 2001 concerne la disparition, en mai 1999, de plus de 350 Congolais à leur arrivée au "beach", principal port de Brazzaville sur le Congo.

Ils faisaient partie d’un groupe de plusieurs centaines de Congolais de retour d’exil de République démocratique du Congo (RDC), où ils avaient fui les affrontements dans leur pays. Selon leurs proches et des rescapés, ces réfugiés ont été torturés et exécutés.

La plainte instruite à Meaux, en région parisienne, pour actes de tortures et crime contre l’humanité vise plusieurs responsables congolais dont le président du Congo, Denis Sassou Nguesso.

L’instruction est suspendue depuis le 4 mai dans l’attente de l’annulation d’actes du Parquet de Meaux par la Cour d’appel de Paris.

Source : http://www.izf.net

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