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Les relations bucco-génitales liées à certains cancers de la gorge

Les papillomavirus humains, responsables de la plupart des cancers utérins, sont aussi liés à certaines tumeurs cancéreuses de la gorge dont le risque augmenterait nettement pour les personnes ayant des relations sexuelles bucco-génitales, selon une étude publiée mercredi.

Même sans fumer ou consommer de l’alcool, le fait d’avoir une infection de la bouche avec des papillomavirus et des relations sexuelles bucco-génitales avec de multiples partenaires paraît constituer le principal facteur de risque de certains types de cancers assez rares de la gorge, ont conclu des chercheurs de la faculté de médecine de l’université Johns Hopkins (Maryland).

« Le public devrait toutefois être rassuré car le cancer de l’oropharynx (situé à l’arrière de la langue) est relativement rare et la grande majorité des personnes ayant une infection buccale avec des papillomavirus ne développeront probablement pas un cancer de la gorge », explique le Dr Maura Gillison, une épidémiologiste et principal auteur de cette recherche. Ses travaux paraissent dans le New England Journal of Medicine daté du 10 mai.

Son étude a porté sur 86 hommes et 14 femmes qui venaient d’être diagnostiqués d’un cancer de l’oropharynx et qui étaient déjà infectés par des papillomavirus. Ils avaient 32 fois plus de risques de développer ce cancer.

Ce taux est nettement plus élevé que pour les fumeurs et ceux buvant régulièrement de l’alcool, avec trois fois et deux fois et demie plus de risques respectivement, précise le Dr Gillison.

Les participants à cette étude ayant indiqué avoir eu des relations bucco-génitales avec plus de six partenaires durant leur vie avaient 8,6 fois plus de risques d’avoir un cancer lié à une infection avec des papillomavirus.

Cette recherche montre aussi que le fait de fumer ou de boire de l’alcool n’a pas accru les risques de cancer de la gorge chez ceux ayant une infection de la bouche avec des papillomavirus. « C’est bien le virus qui provoque le cancer », estime le Dr Gillison.

source : Agence France-Presse, Washington

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