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Les travaux des ravins du CEG Antonio Agostinho Neto de Talangaï en phase de finition

csa du 21/08/2007

Démarrés depuis quelques mois, les travaux des ravins du collège d’enseignement général (CEG) Antonio Agostinho Neto de Talangaï (6ème arrondissement de Brazzaville) se trouvent en phase de finition. Les ouvriers des sociétés en charge de ces travaux apportent actuellement les dernières touches, afin que l’ouvrage s’achève avant la saison de pluies.

Plus grand collège de Talangaï, le CEG A. A. Neto voyait sa cour et quelques de ses bâtiments être engloutis par deux ravins, l’un se développant sur la rue Mon Pays et l’autre sur la rue Mouyondzi. Certaines habitations environnantes ont été effondrées, mettant ainsi des populations dans une situation dramatique.

En décembre 2006, le Chef de l’Etat, Denis Sassou-Nguesso, s’était rendu sur les lieux pour constater les dégâts. Au cas où les mesures n’étaient pas prises, les deux ravins se développeraient davantage pendant la saison de pluies qui débute dans la deuxième moitié du mois de septembre.

Les travaux ont été confiés à la société Socofran. Il est question de construire les caniveaux, de poser les gabions, les matelas et d’autres ouvrages, en vue de parvenir à une maîtrise des eaux de ruissellement. Sur le site, les ouvriers de deux sous-traitances de Socofran s’affairent dans l’exécution des travaux.

L’équipe de la société Yvon & Prudence s’occupe des caniveaux devant acheminer les eaux vers les gabions, avant de déboucher à la rivière située à quelques mètres du CEG et qui se jette dans le fleuve Congo. Le chef de ladite équipe, Jean Marie Ngoulou, assure que les travaux prendront fin avant la fin du mois, déplorant le vol des pierres, de sable et des planches de coffrage par des citoyens inciviques.

Après avoir posé les gabions sur la rue Mon Pays, l’équipe de la société STA apporte les finitions sur l’ouvrage de la rue Mouyondzi qui sera complété d’un remblayage de la surface qu’effectuera Socofran. D’une durée de vie de près de 1000 ans, les ouvrages érigés permettent de protéger le CEG et les habitations contre l’érosion.

La société STA pose également des gabions au niveau des ravins de Casis et Mimi qui menacent de couper la route nationale n°2. Après A. A. Neto, les ouvriers de STA vont se déployer sur le site du ravin de l’avenue du marché au quartier Maman Mboualé, où plusieurs maisons ont été englouties pendant la saison de pluies en 2006.

Les habitants de ce quartier, qui porte le nom de la mère de l’ancien Président Marien Ngouabi, sont confrontés à plusieurs difficultés, notamment celles liées au transport. Le ravin de Maman Mbouala pourra avoir des conséquences néfastes sur la deuxième sortie nord de Brazzaville, actuellement en construction.

Le CEG A.A. Neto vient de se doter d’un lycée, dont un nouveau bâtiment de R+1 a été inauguré au cours de cette année. L’installation de ce lycée permet aux élèves des quartiers environnants de ne plus effectuer de longues distances pour se rendre à l’école. C’est pour la troisième fois que les pouvoirs publics s’emploient à la protection du CEG A. A. Neto contre l’érosion.

Les ouvrages construits dans le passé pour protéger cet établissement ont été victimes de l’incivisme de certains citoyens dérobant les pierres enfuies dans les gabions. Une fois achevés, les ouvrages réalisés à plusieurs millions de francs CFA devraient être protégés, afin d’éviter que certaines populations ne fassent pas les frais de l’incivisme des autres.

Article non signé paru dans congo-site.com le 21/08/2007


Louable initiative, certes, on peut simplement se demander pourquoi on attend toujours que les dégâts atteignent des proportions colossales pour entamer les réparations. Qui n’est à même de comprendre que le phénomène de création d’une ravine est lent au départ [1] et ne fait que s’accélérer au fur et à mesure que la ravine grandit [2] ? Ce n’est que lorsque des désordres irréparables ont eu lieu qu’on dégage des fonds. Faut-il pour réparer systématiquement attendre un point où les travaux coûtent des dizaines voir des centaines de millions quand de l’entretien ou des mesures conservatoires précoces ne couteraient presque rien ? Non bien sûr si on considère une logique civique, oui si l’on ne prend en compte que celle de ceux qui se rémunèrent au pourcentage sur le dos de la nation.

Quand, comme ici, les désordres concernent un lieu qui accueille des enfants, le laxisme des autorités et des services sensés être compétents, n’est-il pas particulièrement criminel ?

Y.S. Expert Bâtiment et Travaux Publics

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