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M. Kolélas annonce son retour imminent pour comparaître devant la justice

BRAZZAVILLE, 28 août (AFP) - 13h15 - L’ancien Premier ministre congolais en exil Bernard Kolélas a annoncé, dans une interview publiée jeudi par l’hebdomadaire catholique La Semaine africaine, son intention de rentrer au Congo pour comparaître devant la justice, qui l’a condamné à mort par contumace en 2000.
M. Kolélas, également ancien maire de Brazzaville sous le régime déchu de Pascal Lissouba, était poursuivi par des Congolais pour "arrestations et détentions arbitraires, tortures, viols et assassinats" dans des prisons privées qu’il aurait ouvertes lors de la guerre civile de 1997.

Réfugié en Côte d’Ivoire, M. Kolélas a dénoncé cette interview un "montage inique et une mascarade véritable".

"J’arrive. Je demanderai seulement un procès public et radio-télévisé et que la communauté internationale ouvre les oreilles pour savoir", a déclaré M. Kolélas à l’hebdomadaire.

"On m’a condamné par contumace alors qu’on ne m’a jamais notifié la tenue du procès. Je n’ai jamais été convoqué (...) Ne m’étant pas soustrait à l’obligation de comparaître, cette condamnation par contumace ne tient même pas sur des béquilles", a estimé l’ancien Premier ministre.

Lors d’un entretien avec un groupe de journalistes la semaine dernière à Brazzaville, le président congolais Denis Sassou Nguesso avait affirmé que les exilés condamnés étaient libres de rentrer au pays et de régler leur contentieux avec la justice.

"Ce n’est pas la première fois que j’entends cela. A la suite des déclarations semblables, j’ai eu à décider de rentrer au bercail. Mais chaque fois, le pouvoir de Brazzaville est allé contre sa propre déclaration en m’empêchant avec acharnement, de rentrer dans mon pays", a réagit M. Kolélas dans son entretien avec La Semaine africaine.

M. Kolélas avait déjà tenté de rentrer au Congo en 2001, à quelques jours du dialogue inter-congolais à Brazzaville, mais s’était heurté au refus des autorités congolaises.

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