email

Message à la nation du Président de la République Denis Sassou Nguesso

« Pour l’année nouvelle, je vous présente, à tous, de tout mon cœur, mes vœux les meilleurs de santé, de bonheur et de prospérité. Je le fais en toute confiance et avec espoir car les conditions me semblent réunies pour que 2005 soit d’un augure favorable pour notre pays.

« Pour l’année nouvelle, je vous présente, à tous, de tout mon cœur, mes vœux les meilleurs de santé, de bonheur et de prospérité. Je le fais en toute confiance et avec espoir car les conditions me semblent réunies pour que 2005 soit d’un augure favorable pour notre pays.

D’abnégations en sacrifices, notre Nation, détruite par les guerres à répétition, a entrepris sept ans durant, avec ses moyens propres, sa reconstruction multisectorielle. L’année qui s’achève ce soir, a vu ces efforts se poursuivre et se consolider. La paix s’est affermie grâce au sursaut de tous.

Aujourd’hui, après environ deux années d’âpres négociations, nos principaux partenaires, bilatéraux et multilatéraux, sont mieux disposés à nous apporter leur appui. Notre détermination et notre persévérance collectives sont en train de porter des fruits appréciables. Comme chacun le sait, le 6 décembre dernier, le Conseil d’Administration du Fonds Monétaire International a approuvé à l’unanimité, le programme économique et financier du Congo. Programme de trois ans qui permet à notre pays de bénéficier de la Facilité pour la Réduction de la Pauvreté et la Croissance.

Le chemin devant nous conduire vers l’Initiative Pays Pauvres Très Endettés est désormais ouvert. Il est, certes, pavé d’embûches et d’obstacles, mais ces derniers ne sont pas insurmontables. Notre volonté de réussir les vaincra, sans aucun doute. Pourvu que nous tenions fermement le cap. Le premier pas, le plus déterminant, est fait. Il sera approfondi en 2005 dont j’ai dit qu’elle sera pour notre pays une année favorable.

En effet, les projections macro-économiques pour 2005 affichent des indicateurs rassurants qui seront, dans l’ensemble, bien meilleurs que ceux de 2004. La croissance que nous croyons irréversible à court et moyen termes, sera plus soutenue au cours des douze prochains mois.

Plus concrètement, le Gouvernement prévoit, pour l’exercice 2005, le relèvement du simple au double des dépenses relatives à la lutte contre la pauvreté. Il s’agit, pour l’essentiel, de poursuivre les efforts en vue du renforcement quantitatif de nos capacités dans les secteurs de l’éducation, de la santé, de la protection sociale, de l’approvisionnement en eau potable, de l’électrification urbaine et rurale, des infrastructures de base, de l’agriculture, etc…

A cet égard, l’année 2005 connaîtra la réalisation d’importants projets parmi lesquels : la relance effective des travaux de la route Brazzaville - Kinkala - Matoumbou, l’achèvement des travaux d’approvisionnement en eau potable des quartiers périphériques de Brazzaville, l’achèvement des travaux de la piste de l’aéroport d’Ollombo ainsi que ceux du nouvel aérogare de l’aéroport international Agostinho Neto de Pointe- Noire, l’exécution des grands travaux et des infrastructures de base dans les villes d’Impfondo et de Dolisie dans le cadre de la politique nationale de municipalisation accélérée.

Mes chers compatriotes, la lutte contre la pauvreté commande que, plus que jamais, la question sociale soit au cœur des priorités du Gouvernement. Elle est lancinante, multiforme, plurielle. Elle est sensible, délicate et alimente souvent de légitimes impatiences. Le Gouvernement en est plus que conscient. C’est ainsi qu’il vient de donner, en cette fin d’année 2004, la preuve de sa ferme volonté de résoudre ce problème qui l’interpelle au plus haut point, en s’attaquant à l’un des maillons les plus préoccupants, la dette sociale, notamment celle due aux fonctionnaires et autres agents de l’Etat. Les dispositions sont prises pour que ce premier signal ne soit pas le dernier.

S’il y a un fait dont nous pouvons nous réjouir et nous féliciter, c’est qu’au plan économique et financier nous sommes en train de mettre de l’ordre dans nos affaires, réellement et profondément. Il est nécessaire que cette entreprise de rénovation nationale touche également le champ politique qui doit être assaini. Le gouvernement, pour ce qui le concerne, s’attelle à fixer les règles de fonctionnement et de financement des partis politiques. La loi y relative sera bientôt soumise au Parlement. Il revient, dès lors, aux partis et associations politiques de tout mettre en œuvre pour s’adapter à la nouvelle donne, le cas échéant, à travers des remises en cause courageuses.

Concernant notre diplomatie, je voudrais, en un mot, dire que nous allons en 2005 poursuivre notre action extérieure qui a permis au Congo de retrouver sa place et son rang en Afrique et dans notre sous région. Il n’y a pas un problème qui touche notre continent et la sous région Afrique Centrale qui ne préoccupe notre pays, à quelque degré que ce soit. Nous devons en être fiers.

Mes chers compatriotes, l’année 2004 a confirmé le triomphe de la raison et de la sagesse. La poursuite de la restauration patiente de notre Maison Commune, le Congo, a bénéficié de la ferveur, de la sueur, de l’intelligence et de la disponibilité de tous. En 2005, les objectifs essentiels de notre marche vers le progrès doivent continuer de nous mobiliser tous afin que cette première année d’exécution de l’Accord avec le Fonds Monétaire International nous rapproche un peu plus de Initiative Pays Pauvres Très Endettés : but principal que nous visons et que nous devons coûte que coûte atteindre. Notre avons le devoir collectif d’y parvenir dans les délais convenus.

Cela est nécessaire. Cela est vital et urgent. Car c’est de l’allègement du poids de la dette que dépend, pour l’essentiel, la poursuite, avec assurance et dans les meilleurs conditions, de l’effort national de développement de notre pays.

Vive le Congo !

Vive la République !

Bonne et heureuse année à tous ! »

Copyright : photo depeches de Brazzaville (www.brazzaville-adiac.com)

Laissez un commentaire
Les commentaires sont ouverts à tous. Ils font l'objet d'une modération après publication. Ils seront publiés dans leur intégralité ou supprimés s'ils sont jugés non conformes à la charte.