5 septembre, date d’anniversaire de la catastrophe ferroviaire de la gare Mvoungouti, dans le Département du Kouilou. Le triste évènement a été cette année commémoré dans le silence.
Le 5 septembre 1991 à 22 heures, un train voyageur dénommé Express rentrait en collision avec une locomotive de la société COMILOG (Compagnie Minière de l’Ogoué). Une centaine de congolais péri dans cet accident. Certains enfants, ayant perdu leurs parents, se sont retrouvés du jour au lendemain dans la rue. D’autres encore ont arrêtés leurs classes faute de soutien.
16 années après ce drame, aucune victime n’est encore dédommagée.
Lorsqu’en 2005, les journalistes soulevaient cette préoccupation face à André Okombi Salissa, alors ministre des transports et de l’aviation civile, il avait déclaré que le dossier se trouvait sur la table du gouvernement.
Force est de constater aujourd’hui que ce dossier a été enterré tout simplement avec les victimes.
Le désespoir des parents va grandissant, d’autant plus que le 16ème anniversaire de la catastrophe de Mvoungouti a été commémoré avec une totale indifférence des autorités. La traditionnelle cérémonie de dépôt de gerbe de fleurs à la stèle érigée en mémoire des victimes au cimetière de Mont Kamba n’a pas été respectée. Une cérémonie initiée depuis la catastrophe par l’autorité Gouvernementale.
Les parents ont dû se recueillir seuls sur les tombes de leurs proches disparus. D’aucuns diraient « tant mieux ». Car, que vaut une gerbe de fleurs sur la tombe d’un père, d’une mère disparu(e) dont les enfants errent dans les rues parce que, depuis la mort des parents, ils leur manque un toit où vivre.
