Le top marquant le début officiel de la campagne
présidentiel a enfin été donné par le ministre de
l’intérieur, de la sécurité et de l’administration du
territoire, Pierre Oba. C’était au cours d’une
déclaration radiotélévisée ce 19 février en soirée.
Dans cette déclaration, véritable invite à toute la
classe politique congolaise, le ministre Pierre Oba à
rappeler à tous les candidats de mener leur campagne
en tenant compte des prescriptions prévues par les
différents textes en vigueur, notamment la Loi
électorale.
Pierre Oba a, ensuite, interpellé les différents
candidats de la nécessité de tenir les engagements
pris. « Je voudrais, pour cela, rappeler l’engagement
auquel nous avons tous souscrit à travers la
Convention nationale pour la paix et la reconstruction
du Congo pour une campagne saine, sans violence et
sans animosité. Une campagne appelée à se dérouler
dans la sérénité totale », a exhorté Pierre Oba.
Il a insisté sur la responsabilité qui sera la leur
quant à l’issue du scrutin. Car, celui qui briguera la
magistrature suprême aura « à gérer le destin d’un
peuple, un peuple qui n’aspire qu’à sa cohésion en vue
d’un développement indispensable pour sa survie en
tant que nation moderne et digne, apte à faire face
aux exigences de la marche du monde ».
Et de conclure : « nous en appelons donc au civisme et
au sens des responsabilités des uns et des autres afin
qu’au-delà de tout, ne reste, en définitive, que notre
Congo, notre bien commun le plus cher ».
Le président de la Commission nationale d’organisation
des élections (CONEL) Charles Emile Appesse a, lui
aussi, fait une déclaration dans laquelle il a
souligné que l’élection bien qu’étant un moyen de
légitimation du pouvoir entraîne souvent « à des
suspicions qui peuvent dégénérer en crise politique
préjudiciable à la paix et à la tranquillité sociales
». Avant d’affirmer que la Commission dont il a la
charge « est à mi chemin de son but en vue de garantir
la transparence et la régularité des élections ».
La campagne électorale officielle relative au scrutin
présidentiel est donc lancée ce 20 février 2002. Aux
candidats de faire leurs preuves et de convaincre le
plus d’électeurs possibles à voter pour eux.
Babo Ymési
