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Pourquoi les autorités congolaises ont décidé d’arrêter FESPAM

Comment expliquer l’incroyable décision de Jean-Claude Gakosso d’arrêter le FESPAM ?
Dans ce papier nous allons esquisser une hypothèse métaphysique qui n’engage que nous.

Qu’on ne s’y trompe pas. Ce n’est pas pour un débordement philanthropique, c’est pour d’autres raisons que les autorités congolaises ont décidé d’interrompre la 8ème édition du FESPAM (Festival panafricain de musique) après que celui-ci ait été endeuillé.

Sept personnes (retenez bien ce chiffre) sont mortes sur le coup, écrasées par la marée humaine. Le système de sécurité du stade Félix Eboué, extrêmement défectueux pour un espace recevant du public, a fait connaissance avec le syndrome belge, sanglant phénomène où des supporters de foot trouvèrent la mort à l’issue d’un effet de panique. On pourrait également le désigner « syndrome de St-Pierre Claver » où, après avoir écouté un prêche d’une densité spirituelle hautement stressante, la foule des fidèles fut saisie d’angoisse à la sortie de la messe. Elle se bouscula à la sortie. Bilan : près d’une centaine de morts. C’était à Bacongo, sous le régime de Lissouba. Les mauvaises langues imputèrent la tragédie à la stratégie symbolique de Bernard Kolélas de renforcer son charisme en vue des présidentielles de 1997. Il lui fallait de la chair humaine pour réaliser, dit-on, ce projet politique.

Ce samedi 10 juillet 2011, ce qui s’est passé au FESPAM n’est rien moins qu’un sacrifice rituel de type maçonnique. Il y a eu 7 morts et plusieurs blessés. Avant que le bilan ne s’alourdisse, les sacrificateurs du Chemin d’avenir ont réussi à payer à leurs maîtres en magie noire ce dont ils étaient en devoir maçonnique de s’acquitter. Une fois, le tribut rituel payé, le reste (le déroulement du FESPAM) ne comptait plus pour eux. « Basta ! » a dit Gakosso.

Perplexe

« La décision du gouvernement du Congo d’arrêter les activités de la 8ème édition du festival panafricain de musique qui s’ouvrait hier à Brazzaville a laissé perplexe les festivaliers et les artistes dont certains s’interrogent sur leur sort… » Les nombreux artistes venus de l’étranger ont même plaidé pour l’hypothèse de suspension du festival de plusieurs heures voire de deux jours, en mémoire des victimes. "Radical" (sic), le ministre Jean-Claude Gakosso n’a voulu rien savoir. Youssou Ndour, parrain du festival, dans une superbe langue de bois, a juste exprimé ses condoléances aux familles des victimes. « J’adresse mes condoléances aux familles congolaises et au Chef de l’Etat. C’est un grand coup ce qui vient de se passer. C’est douloureux à la fois pour le Congo, l’Afrique et les artistes. J’espère que les autorités veilleront la prochaine fois pour que ce genres de situations n’arrivent pas » (Les Dépêches de Brazzaville).

Normal de la part de l’artiste sénégalais ; lui au moins, son cachet a dû être payé. Mais pour les autres artistes, l’inquiétude est grande quant au respect de leurs contrats par les autorités congolaises. Depuis l’épisode des Fonds Vautour, nous savons que le Congo, mauvais créanciers n’aime pas payer ses dettes.

Le chiffre 7

Sept (7) est un chiffre cabalistique dont les initiés aux sciences parallèles connaissent la fonction. Grâce au drame du Stade Eboué, le chiffre 7 a été rituellement atteint. Good bye FESPAM. Rien là d’étonnant. Ou disons qu’il y a de quoi être, en effet perplexe. Ce gouvernement capable de faire disparaître en une journée 369 de nos compatriotes au Beach de Brazzaville en 1999, sans état d’âme, vient aujourd’hui décréter un deuil national et carrément l’arrêt d’un événement aussi important que le FESPAM. Quand on sait que ce festival coûte cher à notre budget national, la décision unilatérale de l’arrêter avant même qu’il ne commence relève de l’inconscience. Du moins on pourrait le croire sauf si, selon toutes probabilités, le Fespam n’est qu’un alibi pour cette bande de francs-mac de s’acquitter d’une dette vis-à-vis de "la loge". En effet, depuis un certain temps, tous les ministres congolais et leur chef, se sont découverts un penchant métaphysique. Cet engouement magico-religieux est assorti souvent de bouffées délirantes comme l’a montré le coûteux transport des ossements à Brazzaville de Pierre Savorgnan de Brazza, puissant frère maçonnique devant le Grand Architecte de l’univers.

Dans ce cas alors, après les sept morts de ce 10 juillet, on comprend la décision du gouvernement d’arrêter les frais : l’objectif macabre ayant été atteint.

Dans un pays où les gens meurent de faim, on peut toujours se demander à quoi sert le FESPAM !

Il est vrai que chez les Romains, les dictateurs offraient des jeux au peuple pour se jouer de lui.

Louvouézo

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