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Présidentielles 2009 : L’UPADS en ordre dispersé, Joseph Kignoumbi Kia Mboungou, candidat

La liste des candidats à l’élection présidentielle s’allonge. Après Anguios Nganguia Engambé, Georges Nguekala, Raymond Timothée Mackita, Mathias Ndzon, Jean François Tchibinda Nkouangou. Joseph Kignoumbi Kia Mboungou pour la deuxième fois veut briguer le fauteuil présidentiel. Il s’est déclaré officiellement candidat à l’élection présidentielle de juillet 2009, mercredi 10 décembre 2008 au cours d’une conférence de presse à l’hôtel de ville de Brazzaville.

Après sa défaite cinglante aux primaires de l’UPADS, on chuchotait dans la rue, la candidature du député de Sibiti, vice-président de l’UPADS. Aujourd’hui, c’est chose faite.

Dans son mot liminaire, il a dit : « Lorsque j’annonçais ma candidature le 10 mai 2008, il y a sept mois, au peuple congolais et à l’opinion internationale, l’Union Panafricaine pour la Démocratie Sociale (UPADS) dont je suis le vice-président n’avait pas encore décidé si elle irait ou non à l’élection présidentielle.
A cette date, les Congolais analysaient encore les uns et les autres de manière controversée les résultats des élections législatives et se demandaient comment allaient se dérouler les élections locales.
_ C’est au cours de sa session d’août 2008 que le Bureau de l’UPADS avait décidé de présenter un candidat à la présidentielle de 2009 si les conditions de régularité et de transparence à cette élection étaient réunies.
Malheureusement les conditions de régularité et de transparence (corps électoral, équité) exigées par l’UPADS au pouvoir en place n’étant pas réunies pour des primaires équitables, régulières et transparentes, j’avais décidé de suspendre ma participation à cette parodie de primaires. »

Pour sa candidature à l’élection présidentielle de mars 2002, il a rappelé qu’il visait de redonner à l’UPADS sa vocation de parti panafricain tel que conçu par son fondateur, le professeur Pascal Lissouba. C’est cette mission a-t-il souligné qu’il a poursuivi durant la législature 2002-2007.

D’après lui, le combat qu’il mène vise à :
 Redonner au Congo sa place dans le concert des nations démocratiques ;
 Faire respecter les valeurs républicaines en apportant le changement tant souhaité et attendu par les Congolais ;
 Faire respect le bien public ;
 Mettre en lace les conditions d’une alternance politique pacifique ;
 Arrêter les manipulations politiciennes et l’impunité qui font encore aujourd’hui beaucoup de tort aux Congolais et au pays ;
 Restaurer la justice et garantir l’égalité des droits etc.

C’est pourquoi, il a pris l’engagement de se présenter à l’élection présidentielle de 2009.
« Ne pas maintenir ma candidature à la présidentielle de 2009 serait manquer de respect à tous les Congolais qui m’ont fait confiance et me font confiance ; et ce serait faire monte de responsabilité et de suite de ma part. » a-t-il déclaré.

Comme à la présidentielle de 2002 Joseph Kignoumbi Kia Mboungou, a donc confirmé qu’il sera bel et bien candidat en juillet 2009 « pour continuer de jouer le rôle que le peuple m’a donné et me donnera à l’issue de cette compétition » a-t-il martelé.

En terminant son mot liminaire, il a eu une pensée profonde pour Gilbert Nsonguissa Moulangou écroué à la Maison d ’arrêt de Brazzaville depuis le 04 décembre 2008, semble-t-il pour atteinte à la sûreté de l’Etat et organisation des rencontres politique sans autorisation.

Un journaliste a pris la parole et s’est interrogé : « Monsieur Kignoumbi, aux primaires de l’UPADS, vous avez battu campagne comme tout le monde. Non ! Et puis, avez vous vraiment l’étoffe d’un homme qui peut être président de l’UPADS ou président de la République ? On dit de vous que vous êtes un pion du pouvoir, un sous traitant du pouvoir vrai ou faux ? Vous êtes un mauvais perdant. Monsieur Kignoumbi. » ( Protestation des militants et sympathisants présents dans la salle.) Peu après, le calme est revenu.

Le conférencier a répondu en ces termes : « Monsieur le journaliste, vous vous comporter comme militant ou cadre de l’UPADS. Mais ici, soyez journaliste. Je suis le pion du pouvoir ? Interrogez la population, allez à la recherche de l’opinion. Quand l’UPADS désigne Ange Edouard comme candidat, l’opinion dans sa grande majorité pense quelque chose aussi, non ! En tout cas le peuple congolais vous dira qu’il n’est pas d’accord avec le choix de l’UPADS. C’est une constante aussi, non !
Moi, Joseph Kignoumbi Kia Mboungou, je suis au service du peuple. Je ne fuis pas le débat, ni la compétition électorale. Que ce soit avec le parti ou sans parti, j’aurais des voix au Nord comme au Sud. Je suis un fils du peuple. C’est ça mon avantage. »
(Applaudissements exaltés des militants).

Et le conférencier de poursuivre : « Qui est né avec une étoffe de président ? Je n’ai même pas l’étoffe d’être député, pourtant je le suis. Le peuple m’a élu député de Sibiti. A l’élection de 2002, j’ai eu l’étoffe d’être 2e après Denis Sassou Nguesso. »

Un troisième journaliste est intervenu :
« Honorable député, en posant de nouveau votre candidature, ne craignez-vous pas d’être exclu définitivement du parti. Si c’est le cas, partirez-vous de l’UPADS sans état d’âme ? Allez-vous créer votre propre parti ?
– Non, je voudrais simplement que l’UPADS redevienne un parti fort. Mais, comme les chefs ont leurs querelles de leadership, des ethnies, des départements. En ce moment-là, moi, je refuse. Et puis, c’est le peuple qui donne le pouvoir. Croyez-moi, si ce n’était seulement les cadres de l’UPADS, j’aurai été pendu 150.000 fois. Comme le peuple me soutient, c’est ça la difficulté des cadres de l’UPADS qui ne veulent pas voir Kignoumbi, parce qu’il est Bembé. Je vous le dis sans détours. Moi, je ne m’arrête pas aux histoires des ethnies. Tant que le peuple me dira de continuer, je continuerai et nous verrons le poids de chacun. Lorsque nous allons finir l’élection présidentielle, chacun aura mobilisé une partie de l’opinion et on fera le point. Si je suis le premier, je prendrais la tête du Parti et les querelles vont se terminer. »
(Rires et applaudissements dans la salle)

Puis des dizaines de journalistes se sont succédés pour poser des questions plus ou moins pertinentes.

A propos de ceux qui sont arrêtés à Pointe-Noire et le cas de Nsonguissa Moulangou, il s’est appuyé sur les articles 9 et 20 de la Constitution congolaise qui stipule « Nul ne peut être arbitrairement arrêté et détenu. Et que toute personne accusée d’un acte délictueux est présumée innocente lorsque sa culpabilité aura été largement établie au cours d’un procès public où toutes les garanties nécessaires à sa défense lui sont assurées. » ; « Toute personne à droit à la liberté de réunion et d’association pacifique. »

En définitive, Kignoumbi Kia Mboungou, mènera une campagne digne, donnant une large place aux débats d’idées et non aux moyens matériels et financiers.
Il veut absolument changer les choses dans le pays a-t-il indiqué.

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