Une société privée dirigée par un homme d’affaires d’origine angolaise a été placée jeudi, à l’issue d’un procès, sous liquidation judiciaire pour "escroquerie" et activité "illégale", a-t-on appris samedi de source judiciaire à Brazzaville.
Dans son verdict, la chambre commerciale de la Cour d’appel de Brazzaville a estimé que le groupe Salu Humberto Brada - qui porte le nom de son propriétaire-, avait profité d’une licence d’importation de produits alimentaires pour faire fructifier une entreprise de micro-finance non-autorisée.
Le groupe avait commencé à draîner l’épargne publique depuis 2000.
Au bout de 18 mois de fonctionnement, le groupe avait engrangé plus de 28 milliards de Fcfa (42,72 millions d’euros) déposés dans les guichets de Brazzaville et Pointe-Noire (sud) par plus de 40.000 personnes attirées par la promesse de taux d’intérêt à 30%.
En 2002, à la demande de la Banque des Etats d’Afrique centrale (BEAC), le gouvernement congolais avait gelé les comptes du groupe et saisi la justice alors que Salu Humberto Brada cessait d’opérer des remboursements aux déposants.
Jeudi, la chambre commerciale de la Cour d’appel de Brazzaville a mis en place un syndic liquidateur composé de six magistrats et avocats des barreaux de Brazzaville et Pointe-Noire, chargé d’évaluer l’ensemble du patrimoine du groupe Salu Humberto Brada afin de procéder au remboursement sans intérêts des fonds épargnés.
