BRAZZAVILLE, 31 déc (AFP) - 21h48 - Le président congolais, Denis Sassou Nguesso, a lancé mardi soir un nouvel appel pour la paix en direction des miliciens ninjas leur demandant de "se libérer de la logique de la violence".
Dans son traditionnel message de voeux à la nation, le président Sassou Nguesso s’est engagé une nouvelle fois à oeuvrer pour la paix et l’unité nationale.
"Je vous le redis ce soir : mon engagement pour la paix et l’unité nationale est sans équivoque. C’est le fondement de mon action politique. Jamais je ne me lasserai. Je me battrai toujours, avec mon coeur et mon âme pour la consolidation de la paix et l’affermissement de l’unité de notre peuple", a dit le président Sassou Nguesso dans son message, dont une copie a été remise à l’AFP.
Sans les nommer, M. Sassou Nguesso a invité les miliciens ninjas de la région du Pool (sud-ouest) qui "demeurent dans la logique de la violence et de la haine à s’en libérer afin de retrouver leur place dans la société".
Tout en s’engageant à garantir la sécurité des ninjas qui quitteraient les forêts, le président Sassou Nguesso a indiqué que "la place de chaque Congolais était dans la société, dans nos villes et villages et non dans les forêts".
Le 18 novembre, le chef de l’Etat congolais avait demandé aux miliciens ninjas en lutte armée contre les troupes gouvernementales à sortir des forêts et à se rendre aux autorités à Brazzaville à travers des couloirs humanitaires ouverts dans la région.
Le président Sassou Nguesso s’est réjoui par ailleurs du déroulement du processus électoral en 2002, qui a permis aux Congolais d’"opérer des choix décisifs pour la vie de la nation".
Ce processus a permis au Congo de se doter d’une nouvelle assemblée nationale, d’un nouveau sénat et de conseils locaux. Le président Sassou Nguesso a été élu, dès le premier tour, d’une élection présidentielle qui n’a pas connu la participation des principaux leaders de l’opposition.
Au plan économique, M. Sassou Nguesso a assuré que le Congo pourrait conclure en juin 2003 un programme de trois ans avec le Fonds monétaire international (FMI) qui lui permettra de bénéficier de l’initiative des pays pauvres très endettés (PTTE) sur l’annulation d’une partie importante de la dette extérieure.
