email

Signature d’un protocole de coopération entre la CCIAM et l’ASBL

Chambre consulaire de Pointe-Noire, un réseau d’affaires en pleine expansion.

Didier Mavouenzela, président de la Chambre de Commerce, d’Industrie, d’Agriculture et des Métiers de Pointe-Noire, poursuit ses rencontres et signatures d’accords avec des partenaires éventuels. Le 25 avril, il recevait dans la salle des conférences de la chambre consulaire de Pointe-Noire, en présence du Ministre des Transports Maritimes et de la Marine Marchande (Louis-Marie Nombo Mavongou)et de l’Ambassadeur du Royaume de Belgique (Michel Dewez), monsieur Guy Bultynck Président de la Chambre de Commerce, d’Industrie et d’Agriculture Belgique-Luxembourg-Afrique-Caraïbes-Pacifique (ASBL). A l’issue de cette rencontre, un protocole de coopération a été signé entre les deux organismes.

Dans son allocution, monsieur Michel Dewez, Ambassadeur du Royaume de Belgique au Congo, a mis en exergue la croissance constante depuis plusieurs années des échanges commerciaux entre les deux pays. Il a tout particulièrement souligné les échanges entre l’Union Economique des Productions Luxembourgeoises et le Congo. Elles se sont traduites en 2006, par le doublement de valeur des exportations hors pétrole de la République du Congo vers la Belgique. Dans l’autre sens, l’accroissement des importations congolaises depuis la Belgique ont augmenté de 102% dont les principales sont 37% de matériel de transport, et 22% de machines et équipements technologiques.

Une forte délégation d’hommes d’affaires représentant le réseau de la chambre Belgo-Luxembourgeoise d’un potentiel estimé à plus de deux mille sociétés, appuyée par Netherlands African Business Concil, et des hommes d’affaires congolais ont assisté à la signature des accords de partenariat sensés développer les échanges commerciaux entre les deux pôles.

Les opportunités d’affaires seraient donc réelles, au regard du positionnement géostratégique de la Belgique ouverte sur l’Europe (France, Luxembourg, Allemagne, Espagne, Royaume Uni, et les Pays Bas ses voisins immédiats). Ses exportations représentent plus de 706% du Produit Intérieur Brut (PIB), alors que ses importations culminent à 53%. (sic Michel Dewez).

La maritimisation de l’économie congolaise se précise par la capitalisation de sa position de porte d’entrée de l’Afrique Centrale, ouverte sur l’océan indien, l’Amérique, l’Afrique de l’ouest et du sud. A cet effet le Port Autonome de Pointe-Noire, reconnu comme le deuxième port, le plus important du continent à en juger par sa profondeur, sa capacité et sa structure constitue une plate forme d’éclatement des échanges commerciaux susceptibles de perfuser l’économie sous régionale.

Le brassage des hommes d’affaires des deux chambres Consulaires scellé par le récent protocole de coopération peut désinhiber les secteurs du commerce, agriculture, industrie-mine-énregie, eaux-forêts-pêche, bâtiments et travaux publics, services, métiers et artisanat de l’économie congolaise qui malheureusement pêche par son caractère bi productif : pétrole et bois.

Véritable interface et point focal des affaires au Congo, la Chambre de Commerce d’Industrie, d’Agriculture et des Métiers de Pointe-Noire, a révélé ses missions à ses hôtes :
 Représenter et défendre les intérêts de tous les secteurs de l’économie ;
 Servir d’interface entre le secteur privé et les pouvoirs publics ;
 Donner au pouvoirs publics tous avis et renseignement à elle demandés ;
 Contribuer à l’élaboration et à l’exécution de la politique de développement ;
 Promouvoir les différentes formes d’actions économiques ;
 Assister, conseiller et informer les entreprises ;
 Aider les associations professionnelles à mieux s’organiser ;
 Participer à l’élaboration et la mise en œuvre d’une politique de formation cohérente ;
 Veiller au respect des règles de bonnes conduite professionnelle.

Didier Sylvestre Mavouenzéla, Président de la chambre consulaire de Pointe-Noire a, en occurrence, indiqué aux hommes d’affaires de la chambre consulaire Belgo Luxembourgeoise, les outils de travail déjà implantés par la chambre consulaire de Pointe-Noire, entres autres, :
 Le Centre d’Information et de Gestions des Opportunités d’Affaires (CIGOA). Né d’un programme d’expansion du commerce intra et inter régional entre les pays de la CEMAC et l’UEMOA, initié par le Centre de Commerce International (CCI), la CNUDCED et l’Agence Intergouvernementale de la Francophonie. Le CIGOA gère, produit, traite et diffuse les informations commerciales. Il se matérialise par un cyberespace doté d’une dizaine d’ordinateurs, don de TOTAL E&P Congo. Tous connectés à Interne ;.
 L’Observatoire des Marchés. Ce projet est conduit collaboration avec Unicongo et l’association Pointe-Noire Industrielle (APNI). Il vise à mettre à disposition du public une information réelle et fiable en temps réel ;
 Le Fichier consulaire, don du Ministère des Affaires Etrangères Français.

Il conclut son propos « Tous ces outils, naturellement, la Chambre de Commerce d’Industrie, d’Agriculture et des Métiers de Pointe-Noire, les met à la disposition de vos membres, qui nous l’espérons seront nombreux à faire des affaires au Congo. »

Pour terminer il dira : … permettez-moi de paraphraser son Excellence monsieur le Président Denis Sassou Nguesso, je cite : « Quelles soient grandes ou petites, agricoles ou industrielles, nationales ou étrangères, les entreprises sont les bienvenues au Congo… » »

Madame Evelyne Tchitchelle, Secrétaire Générale de la chambre consulaire de Pointe-Noire, a fait lecture des termes du protocole de coopération entre les deux Chambres.

Certes Didier Mavouenzela ne tarit pas d’efforts pour recevoir des potentialités économiques puissantes à même de dynamiser une économie congolaise toujours aussi indigente. Les opérateurs économiques viennent, observent, pèsent les opportunités et entrevoient des possibilités. Malheureusement, ils constatent aussi le manque de volonté politique à leur implantation. Le guichet unique maritime a bel et bien été instauré mais n’est toujours pas opérationnel, aucune facilité fiscale n’est accordée aux nouveaux arrivants à contrario des autres places sous régionales (Douala ou Libreville), les contacts pris avec les opérateurs déjà sur place leur font toucher du doigt les difficultés auxquelles ils seront confrontés (institutionnalisation du matabishage). Ces constats ne sont guère favorables à leur installation au Congo et bien rares sont les entreprises qui sautent le pas.

Tant que les lois seront votées et leur mise en application différée, rien ne pourra décider de nouveaux opérateurs économiques à investir au Congo et les efforts du Président Mavouenzela demeureront vains. Là encore on bute sur l’obstacle de la mal gouvernance.

Laissez un commentaire
Les commentaires sont ouverts à tous. Ils font l'objet d'une modération après publication. Ils seront publiés dans leur intégralité ou supprimés s'ils sont jugés non conformes à la charte.