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Suite aux évènements de dimanche à Kinshasa

Tensions entre les deux rives

Le grand nombre d’articles de presse publiés sur le sujet fait que nous préférons les regrouper dans un article unique afin de ne pas trop encombrer la page d’accueil.
Le contenu de cet article est donc évolutif et suceptible de recevoir d’autres posts.

Le Congo ouvre une enquête dans les milieux des ex-Faz à Brazzaville

BRAZZAVILLE, 30 mars (AFP) - 17h46

Le gouvernement congolais a annoncé mardi l’ouverture d’une enquête dans les milieux des anciens soldats des ex-forces armées zairoises (Faz) réfugiés à Brazzaville après la publication d’un communiqué d’une association de ces anciens soldats sur les attaques des sites militaires à Kinshasa.

"Après la publication d’un communiqué de presse par une association dénommée Diaspora militaire des ex-Faz et ex-forces armées congolaises (Fac) de la République démocratique du Congo (RDC) au Congo-Brazzaville, qui semble insinuer que ce sont leurs compatriotes qui seraient à l’origine des troubles qu’a connus Kinshasa dimanche, le gouvernement congolais a ouvert une enquête dans les milieux de ces ex-Faz réfugiés dans notre pays", a affirmé dans une déclaration parvenue à l’AFP, le ministre congolais de la Communication et porte-parole du gouvernement, Alain Akouala.

Dans le communiqué remis à l’AFP, l’association dirigée par un officier des ex-Faz, le major Germain Ndaba, a condamné les attaques contre des sites militaires à Kinshasa et indiqué qu’il trouble aurait pour origine l’action de certains ex-Faz".

Les Faz avaient pris la fuite à la chute du régime du maréchal Mobutu Sese Seko.

A Kinshasa, des témoignages recueillis par l’AFP auprès des forces de police affirmaient que certains des assaillants seraient des ex-Faz arrivés de Brazzaville.

Dans son communiqué, l’Association de la Diaspora militaire des ex-Faz et ex-Fac n’a pas confirmé cette information, mais elle a a déploré "l’amalgame qui consistait à les mélanger avec des éléments qui ne pensent qu’à susciter le trouble et qui ne voient leur avenir qu’à travers leur passé".

Selon M. Akouala, "certains ex-Faz ont été entendus par les services de sécurité du Congo et d’autres sont encore en train d’être entendus".

M. Akouala a dit que quelques ex-Faz avaient fait des "révélations troublantes" pendant les interrogatoires.

Prié par l’AFP de préciser la nature des révélations, le porte-parole du gouvernement a indiqué : "l’opinion nationale et internationale sera informée en temps opportun".

La présence au Congo des ex-Faz et d’anciens éléments de la Division spéciale présidentielle (DSP), le corps d’élite de feu le maréchal Mobutu Sese Seko est à l’origne du climat de méfiance entre le Congo et la RDC qui accuse souvent son voisin d’aider ces anciens militaires à déstabiliser les institutions établies dans leur pays d’origine.


Brazzaville se plaint d’ingérences de la RDC dans une résidence de diplomates

BRAZZAVILLE, 30 mars (AFP) - 23h14

Brazzaville s’est plaint mardi soir, dans un communiqué transmis à l’AFP, de la présence dans l’après-midi de militaires, "lourdement armés", de la République démocratique du Congo (RDC) dans une résidence de diplomates de Brazzaville à Kinshasa.

"Six éléments du groupement spécial de la sécurité présidentielle (GSSP), lourdement armés, ont été surpris mardi à 17h45 (locales, 16h45 GMT) dans la résidence réservée aux diplomates du Congo Brazzaville en poste à Kinshasa dans le quartier de Ngaliema", indique le communiqué.

Le gouvernement congolais "proteste énergiquement" contre ces actes qui violent les lois internationales et l’immunité des résidences des diplomates", poursuit le texte signé du porte-parole du gouvernement et ministre de l’Information, Alain Akouala.

Le Congo Brazzaville avait été montré du doigt comme probable lieu d’origine des assaillants qui ont attaqué quatre sites militaires dans la nuit de samedi à dimanche à Kinshasa.

Selon la version la plus répandue, les assaillants étaient en fait d’anciens militaires des Forces armées zaïroises (FAZ du maréchal Mobutu) qui avaient fui leur pays en 1997, lors de l’avancée de Laurent Désiré Kabila et avaient trouvé refuge à Brazzaville, séparée de Kinshasa par le fleuve Congo.

Kinshasa a d’ailleurs fermé dimanche le beach Ngopila, embarcadère fluvial pour les navires assurant la liaison entre les deux capitales.

Le GSSP et la police avaient affirmé dimanche avoir mis en déroute les assaillants.

Selon un bilan officiel publié à Kinshasa, vingt de ces assaillants ont été arrêtés, alors que les affrontements ont fait deux morts au sein des forces loyalistes.

Brazzaville avait démenti dès dimanche avoir quelque rapport que ce soit avec les événements de Kinshasa.


Reprise du trafic fluvial entre Kinshasa et Brazzaville

KINSHASA, 31 mars (AFP) - 13h25

La traversée sur le fleuve Congo entre Kinshasa et Brazzaville a repris mercredi dans les deux sens après plus de 48 heures de fermeture, a constaté un correspondant de l’AFP.

Le beach Ngobila, débarcadère à Kinshasa du trafic fluvial avec Brazzaville, a été fermé dimanche "jusqu’à nouvel ordre" par le gouvernement de transition de la République démocratique du Congo (RDC), à la suite d’attaques simultanées menées contre quatre sites militaires de Kinshasa par des assaillants "non-identifiés" qui seraient arrivés dans la capitale congolaise par le fleuve Congo.

Une des portes d’entrée et de sortie du pays, le beach Ngobila nourrit de nombreuses familles dans les deux capitales les plus rapprochées du monde en raison d’un énorme échange de biens et services.

Le ministre de l’Intérieur de la RDC, Théophile Mbemba Fundu, avait justifié dimanche la fermeture "provisoire" du beach, par la volonté de "contenir" les assaillants en cavale.

La réouverture de cet important port confirme la reprise effective des activités ainsi que la maîtrise totale de la situation dans la capitale de la RDC, après la journée folle de dimanche 28 mars marquée par des affrontements armés entre les forces loyalistes et les assaillants.


Kinshasa , 31.03.2004 | Politics

L’ « Opération Pentecôte » est l’œuvre des ex-Dsp de Mobutu

L’ « Opération Pentecôte » est l’œuvre des ex-Dsp de Mobutu : le major Germain Ndaba, le porte-parole est porté disparu à Brazza Contraint par les autorités de Brazzaville à démentir ses premières déclarations se rapportant à l’opération Pentecôte, le major Germain Ndamba et le major Mabwaka qui sert d’aumônier kimbanguiste aux ex-Dsp, ont cessé depuis avant-hier de donner de leurs nouvelles

C’est un long feuilleton que cette opération Pentecôte montée, sans nul doute, à partir de Brazza et qui devait se terminer par l’assassinat de Kabila et par la prise de pouvoir pane Mlc. Des faits troublants émaillent ce feuilleton dont les commanditaires, d’ici comme de l’extérieur, n’ont plus besoin d’être montrés du doigt. Tant par leur cynisme et par leur manque de réalisme, ils sont parvenus à sa faire connaître même de personnes qui ne s’intéressent pas particulièrement aux événements politiques.

Aussi, pour une meilleure compréhension de la situation dramatique que vit la République démocratique du Congo en ce moment, nous devons nous souvenir de l’opération « Épée de l’Eternel » que les mêmes éléments avaient lance, sans succès, en avril 2001.

En fait, ce sont les mêmes, à une ou deux variantes près, qui ont encore tenté leur « chance » ce dimanche 28 mars. Avec ceci en plus qu’on a reconnu dans le lot quelques personnes connues pour être des garde-corps de J-P. Bemba et du ministre F. Mwamba du Budget.

Malgré que les faits parlent d’eux-mêmes, il est écœurant de constater qu’il se trouve encore des personnes, toujours les mêmes en réalité, pour contester l’authenticité du coup d’Etat qui a échoué ce dimanche passé.

Pour bien faire, nous pensons qu’il est bon de rafraîchir la mémoire des uns et des autres sur cette macabre opération au cours de laquelle devait être assassiné le chef de l’Etat.

Alors que le major Germain Ndaba, porte-parole des ex-Dsp, confirmait dans une déclaration, relayée par la Rfi, que le coup du 28 mars était l’œuvre des hommes de leur groupe, ici sur place, des amuseurs de mauvais goût, se répandent à trouver la capitale pour soutenir le contraire.

Contraint par les autorités de Brazzaville a démentir ses premières déclarations se rapportant à l’opération Pentecôte, le major Germain Ndaba et le major Mabwaka qui sert d’aumônier kimbanguiste aux ex-Dsp, ont cessé depuis avant-hier, de donner de leurs nouvelles.

Que s’est-il passé ? On ne le sait pas encore. Mais ce que l’on sait cependant avec précision, c’est que le lundi 29 mars à 18 heures, les deux majors avalent été appelés par le directeur de la Radio-Congo pour aller faire en direct le démenti selon lequel les ex-Dsp seraient étrangers à cette situation.

Depuis ce jour-là, les familles de ces deux majors sont sans leurs nouvelles. Autres faits troublants et qui ne doivent ne doivent rien au « saint hasard. » Le samedi 27 mars les principales têtes d’affiche du Mlc n’étaient pas visibles dans la capitale. Kamitatu et Ghonda, respectivement président de l’Assemblée nationale et ministre des Affaires étrangères, se sont retrouvés à Luanda où personne ne les attendait, et où personne ne les a reçus non plus. Ils s’y étaient d’ailleurs rendus à bord d’un jet privé. Ils n’ont regagné Kinshasa qu’après l’échec consommé de l’opération Pentecôte.

Toujours ce samedi 27 mars, William Swing, le patron de la Monuc, se trouvait, lui aussi, dans le cadre sans doute de son travail, loin de Kinshasa. Il était à Kigali. Avant tout ça, le président du Mlc Jean-Pierre Bemba, avait effectué un déplacement « privé » au Gabon d’abord à Libreville où Bongo ne se trouvait pas, ensuite à Franceville où séjournait le Président gabonais.

Absences et coïncidences, peut-être accidentelles, mais qui donnent lieu, dans l’opinion, à des interrogations justifiées. Et malgré tous ces faits avérés, le ministre Kamerhe ne s’est pas empêché d’interdire, le lundi 29 mars, la rediffusion de l’émission Forum des médias au cours de laquelle avaient été traités, avec une prémonition déroutante, tous les événements qui se sont passes le dimanche 28 mars.

Quant au coup d’Etat monté et lamentablement manqué, il est bel et bien l’œuvre du Mlc qui tient coûte que coûte à réinstaurer, par les armes surtout, ce mobutisme ombrageux qui a été une véritable calamité pour notre pays.

Ntumba Mvemba | L’Observateur


Proposé par : mona



Troubles en RDC : Brazzaville ouvre une enquête

©Congosite 1er avril 2004

Kinshasa, la capitale de la République Démocratique du Congo (RDC) a été secouée, dans la nuit du 27 au 28 mars 2004, par des tirs à l’arme lourde. Alors que les autorités de Kinshasa ont parlé « d’actes de terrorisme », l’association dénommée Diaspora militaire des ex-Forces armées zaïroises (ex-FAZ) réfugiés à Brazzaville, dans un communiqué publié le 29 mars dernier, a fait état de ce que les assaillants étaient leurs compagnons vivant à Kinshasa. Ce qui a permis aux Congolais de Kinshasa de déduire que ces assaillants seraient partis de Brazzaville. Le Gouvernement de Brazzaville qui ne ménage aucun effort pour le retour de la paix en RDC s’est indigné et a ouvert une enquête, afin d’établir les responsabilités.

L’ouverture de cette enquête fait également suite à l’incursion des éléments de la garde présidentielle de la RDC à Kitambo où résident les diplomates du Congo-Brazzaville.

Le 30 mars 2004 à 17heures, six militaires de la garde présidentielle de la RDC ont été surpris dans le quartier résidentiel des diplomates du Congo-Brazzaville à Kinshasa.

Le fait est insolite pour la simple raison qu’il s’agit d’une violation des règles élémentaires de l’immunité diplomatique, mais aussi surprenant d’autant plus que les autorités de Kinshasa n’ont jamais déclaré officiellement que Brazzaville servirait de base de déstabilisation des institutions de leur pays.

La situation qui prévaut à Kinshasa semble prendre une tournure politicienne, foulant aux pieds le passé historique commun entre la RDC et la République du Congo.

Pourtant, à Brazzaville on ne se félicite jamais assez de la concrétisation d’un événement heureux de haute portée historique qui avait contribué, en son temps, au rétablissement de l’unité et la concorde de l’Afrique centrale, à savoir la rencontre du 16 juin 1970 des autorités des deux Congo au plus haut niveau.

Cette rencontre avait permis de normaliser les rencontres de tous ordres entre Brazzaville et Kinshasa afin de parvenir à la détente et à la promotion d’une ère de paix et de compréhension. Et depuis, la coopération et l’amitié ont toujours constitué les fondements de la politique étrangère de la République du Congo.

Plusieurs années après, notamment au début du 3ème millénaire, grâce à la volonté exprimée par les chefs d’Etats, les armées des deux Congo sont parvenues à organiser des patrouilles mixtes sur le fleuve Congo (frontière naturelle commune) afin de faciliter la navigation. De même, le Congo, la RDC et l’Angola ont signé un Pacte de non agression pour garantir la sécurité et la stabilité dans la sous-région.

Dommage, tous ces faits et gestes porteurs d’espoir ne semblent pas convaincre les incrédules qui multiplient des affabulations et des accusations sans fondement contre le Congo-Brazzaville, par le truchement de certains journaux et médias audiovisuels de Kinshasa.

A Brazzaville, autour de Denis Sassou Nguesso, les autorités civiles et militaires ont le sens de la parole donnée. Les notions de bon voisinage ne sont pas une fiction pour les Congolais.

Sans plonger dans une analyse de ce qui se passe en RDC, il apparaît tout au moins qu’il y existe des forces qui jouent la carte de la diversion tantôt politique, tantôt militaire, pour tenter de détourner les peuples des deux Congo de leur objectif commun : la paix et le bon voisinage à travers la libre circulation des personnes et des biens.

Ainsi, déclarant que leurs compagnons vivant au pays seraient à l’origine des troubles que Kinshasa a connus dans la nuit du 27 au 28 mars 2004, les ex-FAZ réfugiés à Brazzaville ont resserré l’étau autour d’eux-mêmes.

Pour preuve, le Gouvernement de Brazzaville a ouvert une enquête à ce sujet. Certains d’entre eux ont été entendus, des aveux et des révélations assez troublants ont été faits. L’opinion nationale et internationale sera informée au moment opportun.

La violation des principes de l’ONU (qui interdisent tout mouvement politique ou déclaration tendant à compromettre les relations entre le pays hôte et leur pays d’origine des réfugiés) par les ex-FAZ pourrait amener le Congo à refouler tous les réfugiés de la RDC sur son territoire. Ce qui serait une violation des principes des Nations Unies sur les réfugiés.

Quant à l’incursion des éléments de la garde présidentielle de Kinshasa au quartier résidentiel des diplomates du Congo-Brazzaville, on est en droit de se demander s’il s’agit d’un acte commandité.

Quoiqu’il en soit, la responsabilité incombe au gouvernement de Kinshasa qui a l’obligation d’organiser le retour des réfugiés de son pays tout en leur garantissant la sécurité.

Le Haut commissariat aux réfugiés (HCR) doit faire pression sur la RDC afin que ce pays garantisse la sécurité et la libre circulation de ses populations.

La République du Congo qui a ratifié l’accord de l’ONU sur les réfugiés, n’a aucun droit d’obliger les réfugiés vivant sur son territoire à regagner leur pays respectifs.


source : http://www.digitalcongo.net/fullstory.php ?id=35867

Kinshasa-Brazzaville : ce qui a envenimé mardi les relations entre les deux capitales

Les relations entre Kinshasa et Brazzaville ont subi un coup après les événements de dimanche dernier à Kinshasa à la suite de la fracassante déclaration faite à Brazzaville par une certaine diaspora congolaise s’attribuant la paternité des attaques perpétrées à Kinshasa

Deux faits qui se sont produits mardi dernier sont venus envenimer les relations déjà tendues entre Kinshasa et Brazzaville. Ces faits sont lies aux attaques de quatre objectifs militaires de Kinshasa dans la nuit de samedi à dimanche par un groupe d’hommes armés qui seraient venus de Brazzaville, bien que cela n’ait pas encore été établi. Le premier fait est qu’un groupe d’officiers des ex-Forces Armées zaïroises (Faz) et des Fac réfugiés à Brazzaville ont, dans un communiqué remis à la presse mardi, revendiqué les attaques du dimanche à Kinshasa qu’ils auraient préparées à partir de Brazzaville. Le gouvernement de la République du Congo a vite déclaré qu’il compte mener une enquête sur ce groupe d’officiers de l’ancienne armée du président Mobutu.

Le second fait s’est produit mardi en fin d’après midi. En effet, un militaire des FAC aurait violé une résidence diplomatique de la République du Congo située à Kinshasa Ngaliema à la place Kintambo-Magasin.

Bien armé, ce militaire aurait entré dans la parcelle ou il serait perché sur un arbre qui a été coupé après. Interpellé par le consul, il est descendu et a quitté la résidence. Il serait revenu plusieurs minutes, plus tard en compagnie de 5 autres militaires pour intimider la trentaine d’occupants de la résidence diplomatique du Congo Brazzaville.

Le ministre de la Communication de la République du Congo, M. Alain Akouala a déclaré que son gouvernement a élevé une protestation auprès du gouvernement de la Rdc pour cette violation d’une résidence diplomatique. Une tette situation, a-il dit, ne s’est jamais produite entre les deux pays. De son côté, l’ambassadeur du Congo-Brazza à Kinshasa en a appelé à l’apaisement pour ne pas inutilement envenimer la situation.

Les relations entre Kinshasa et Brazzaville ont donc subi un coup. Il est très souhaitable que les deux capitales n’arrivent pas à la rupture et à l’affrontement. Mais, tant que des militaires bien formés de l’ex-Division spéciale présidentielle (Dsp) de Mobutu seront toujours en grand nombre à Brazzaville dont certains au service du président Sassou Nguesso, les relations entre Kinshasa et Brazzaville connaîtront toujours un froid.

NORBERT TAMBWE La Tempête des Tropiques


Proposé par : niaou



Le coup de force de dimanche envenime les relations Brazzaville/Kinshasa

KINSHASA, 1er avr (AFP) - 14h51

L’attaque dimanche de quatre sites militaires à Kinshasa a brouillé encore davantage les relations déjà empreintes de méfiances entre les deux Congo, même s’il apparaît que l’ensemble des assaillants, encore non-identifiés officiellement, sont bien des nationaux.
Une certaine confusion règne sur les motivations des auteurs du coup de force du 28 mars, malgré un engagement de transparence du gouvernement et la constitution d’une commission d’enquête.

Plusieurs sources interrogées par l’AFP estiment que l’attaque de quatre sites militaires -prise très au sérieux par les autorités comme les ambassades- n’était en fait qu’une diversion pour permettre à un commando d’aller libérer des personnes détenues par le renseignement militaire.

Une partie au moins des assaillants étant arrivée par le fleuve, selon les témoignages recueillis dimanche, les regards accusateurs se sont immédiatement dirigés vers Brazzaville, dont les relations avec Kinshasa sont fraîches depuis plusieurs années.

D’ores et déjà le concept de "coup d’Etat" a été écarté par le gouvernement de transition de Kinshasa qui a fait des remontrances à ceux des diplomates qui ont publiquement évoqué une "tentative de coup d’Etat". Le gouvernement lui préfère le terme de "tentative de déstabilisation".

La fragilité des institutions de la transition dirigée par un général-président non-élu (Joseph Kabila qui a succédé à son père Laurent-Désiré, assassiné en janvier 2001), assisté de quatre vice-présidents -dont deux issus des mouvements rebelles qui ont déchiré le pays ces cinq dernières années- explique la gêne des autorités.

Au sein de cet "espace présidentiel", chacun se surveille et craint l’explosion qui conduirait au redémarrage de la guerre.

La prudence est donc de mise, même si la RDC et ses dirigeants sont pressés par la communauté internationale de respecter le calendrier adopté il y a un an, jour pour jour, en Afrique du sud qui les engage à organiser des élections générales en juin 2005.

De ce fait, un complot venu d’un ennemi extérieur est plus valorisant que d’admettre une libération de détenus.

De l’avis général, les exécutants de dimanche étaient d’anciens soldats des Forces armées zaïroises (FAZ) du maréchal Mobutu Sese Seko.

La plupart des ex-FAZ, et son unité d’élite, la division spéciale présidentielle (DSP - environ 4.000 hommes) s’étaient installés à Brazzaville après leur déroute face aux troupes de Laurent-Désiré Kabila en 1997.

Les conditions de leur retour ne sont toujours pas résolues entre les deux capitales. Mais nombre de dirigeants de Kinshasa pensent que les ex-FAZ sont en partie instrumentés par Brazzaville.

D’autant que certains ex-FAZ ont participé aux côtés des miliciens cobra, à la fin des années 1990, aux combats qui ont porté Denis Sassou Nguesso au pouvoir.

Brazzaville a affirmé par la voie de plusieurs communiqués diffusés depuis dimanche, ne rien à voir avec cette affaire.

Le ministre de la communication de Brazzaville a cependant annoncé que six membres de la garde présidentielle de Kinshasa avaient été surpris mardi après-midi, "lourdement armés", dans une résidence de diplomates de Brazzaville à Kinshasa, bénéficiant de l’extra-territorialité et de l’immunité.

Le secrétaire-général des Nations unies a démandé mercredi à la République démocratique du Congo d’accélérer la normalisation de ses relations avec ses voisins.

La lenteur de cette normalisation a également été soulignée par le Comité International d’accompagnement de la transition (11 pays + la Mission des Nations unies).


Un émissaire de Joseph Kabila reçu par Denis Sassou Nguesso à Brazzaville

BRAZZAVILLE, 1er avr (AFP) - 16h47

Un émissaire du président de la République démocratique du Congo (RDC), Joseph Kabila, a évoqué jeudi avec le chef de l’Etat du Congo-Brazzaville, Denis Sassou Nguesso, l’attaque des sites militaires à Kinshasa dans la nuit du 27 au 28 mars, a-t-on appris de source officielle.
Samba Kaputo, conseiller spécial de M. Kabila pour les questions de sécurité, a remis au président Sassou Nguesso un message de son homologue de la RDC relatif aux troubles qu’a connus Kinshasa.

"J’ai été chargé par le président Kabila d’expliquer au président Sassou Nguesso ce qui s’est passé réellement", a affirmé M. Kaputo, à l’issue de l’entretien, à un groupe de journalistes dont l’AFP.

Il a annoncé qu’une mission gouvernementale de la RDC viendrait à Brazzaville où elle rencontrerait les autorités congolaises sur les problèmes de sécurité entre les deux pays, qu’il s’agisse de la présence à Kinshasa de miliciens de l’ancien régime du président déchu du Congo, Pascal Lissouba et à Brazzaville d’élements des ex-forces armées zaïroises de feu le maréchal Mobutu Sese Seko.

M. Kaputo n’a pas précisé la date de ces rencontres.

Selon une source proche de la présidence congolaise, la délégation du gouvernement de la RDC doit arriver à Brazzaville avant la fin de la semaine.

Cette délégation devrait être composée des ministres de la sécurité, de la défense et des affaires étrangères.

Interrogé sur une éventuelle implication du Congo-Brazzaville dans les troubles survenus à Kinshasa, M. Kaputo a indiqué que la RDC n’a jamais accusé les autorités de Brazzaville d’être impliquées dans ces événements.

"Il faut savoir que, de manière générale, les premières tendances indiquaient que la plupart des personnes impliquées dans ces événements appartenaient à l’ancienne armée de Mobutu. Il y a ici, à Brazzaville, une colonie d’anciens militaires de Mobutu. C’est tout à fait normal que les gens puissent faire des rapprochements. Seule l’enquête en cours permettra de déterminer les commanditaires de ces évènements", a affirmé M. Kaputo.

M. Kaputo a critiqué la "presse indépendante" de Kinshasa qui compromet par ses articles les relations de bon voisinage entre la RDC et le Congo.

Le Congo et la RDC partagent une longue frontière de plus de 1500 kilomètres. Leurs capitales respectives, Brazzaville et Kinshasa, séparées par le fleuve Congo sont les plus rapprochées du monde.


UNITED NATIONS Organization Mission in the Democratic Republic of the Congo MONUC

Revue de la presse kinoise

par Claude Kamanga Mutond journaliste radio okapi 00243 98 61 88 48 kinshasa / rdcongo

30 mars 2004

Les évènements survenus à Kinshasa le 28 mars dernier continuent à susciter des commentaires des journaux kinois qui rapportent, ce 30 mars, diverses réactions venant de la Communauté internationale et de certains acteurs politiques du pays.

Le mystère reste entier ! titre LE PHARE, notant que la journée de lundi n’a pas permis d’apporter de nouveaux éléments à la série d’évènements qui défraient la chronique politico - médiatique depuis dimanche. ’’On ignore toujours qui est à l’origine de ces graves incidents, au point où, à la thèse d’un coup d’Etat timidement avancée par certains, d ’autre rétorquent désormais par celle d’un scénario de mauvais goût’’, indique le journal qui émet des doutes sur l’hypothèse d’un putsch auquel ’’personne à Kinshasa ne croit’’. Selon le quotidien, ’’le nombre supposé d’assaillants (une vingtaine), n’est pas celui qui peut permettre de contrôler les centres névralgiques de la ville et de prendre possession des lieux où s’exerce le pouvoir’’. La thèse du putsch est également battue en brèche par ’’l’état physique des personnes présentées comme des assaillants, qui n’ont rien à voir avec des commandos effrayants de type Ranger ou autre’’, ajoute le journal.

LE POTENTIEL avance, ’’avec toutes les réserves d’usage’’, quatre hypothèses sur les évènements de dimanche. La première version est celle d’une ’’tentative perpétrée par des éléments non identifiés en vue de s’emparer des objectifs militaires stratégiques’’. Cette hypothèse a été confirmée par le ministre de la Presse et Information, Vital Kamhere et son collègue de l’Intérieur, Théophile Mbemba, note le quotidien. ’’La deuxième version évoque une mutinerie qui serait due au non-paiement régulier de la solde des militaires’’,... la troisième thèse vient de la réaction du chef de l’Etat, Joseph Kabila, et du chef d’Etat-major de la force terrestre, Sylvain Mbuki, qui ont parlé respectivement de ’’terroristes’’ et de ’’bandits’’. La quatrième version porte sur un ’’montage grossier dans quelque obscure officine’’, orchestré par ’’certains individus qui ont peur des élections’’.

Le Rassemblement Congolais pour la Démocratie (RCD) ne croit pas à une tentative de putsch, estimant que ’’ 37 individus munis d’armes légères et de grenades ne peuvent s’attaquer à une ville comme Kinshasa comprenant des bataillons voire des brigades ou encore des divisions de militaires disposant d’un arsenal d’armement’’, rapporte LA TEMPETE DES TROPIQUES. Dès lors, le RDC, par la voix de Moise Nyarugabo, compare l’opération Pentecôte (nom de code du présumé coup de force), au Théâtre de chez nous (sketchs présentés par des groupes théâtraux locaux). Dans le même ton, LE PHARE indique que ’’le Vice-président Azarias Ruberwa a qualifié toute l’affaire de comédie, sans que l’on sache à qui l’accusation s’adressait’’. L’ex-mouvement rebelle exige ’’une enquête indépendante, objective et impartiale’’, noteLE PHARE. IL demande également au Comité international d’accompagnement à la Transition (CIAT) de rendre effectives des mesures additionnelles de sécurité pour tout dirigeant politique pendant la transition’’.

L’OBSERVATEUR publie un communiqué du CIAT qui condamne la tentative de perturber la transition. ’’Le Ciat souhaite voir l’enquête ouverte définir l’origine et l’identité des responsables des graves évènements de dimanche’’, rapporte le quotidien qui fait également état de l’indignation du gouvernement sud-africain, notant que ’’ le gouvernement sud-africain, aussi bien que les Etats membres de l’Union africaine n’approuveront jamais une tentative conduisant à un transfert illégal du pouvoir contre le gouvernement légitime de transition en RDC’’.

LA REFERENCE PLUS publie plusieurs réactions, dont celle de L’UDPS qui estime que ’’les troubles du 28 mars ne sont pas des faits isolés car ils découlent d’une série d’actes posés à l’encontre de la réconciliation nationale, notamment la conflictualité au sommet de l’Etat, le retard pris dans l’élaboration des lois devant conduire aux élections, l’élaboration d’un budget anti-social, la formation d’une armée et d’une police nationale intégrée, des services de sécurité républicains et du DDR. L’autre réaction rapportée par le quotidien vient des cinq institutions d’appui à la démocratie qui ’’condamnent énergiquement les actes inciviques qui ont failli déstabiliser les institutions de la République’’, et demandent au Gouvernement de ’’mettre tout en oeuvre pour assurer la sécurité des personnes et des biens sur l’ensemble du territoire national’’.


Proposé par : akino


nouvelles revelations sur le coup de force contre le President Kabila

Digitalcongo Flambeau n° 402.04.2004

Coup de force du 28 mars dernier contre le le President Joseph Kabila : de sérieuses présomptions pèseraient sur un vice-président de la République.
Des assaillants qui se permettent de venir troubler la fragile paix que d’aucuns tiennent à conserver jalousement comme la prunelle de leurs yeux, cela ne peut que susciter de l’inquiétude et de l’émotion à grande échelle. Les forces loyalistes de la Fardc ayant récupéré la situation sur le terrain et permis aux Kinois de vaquer à leurs occupations quotidiennes que faut-il en tirer comme conséquences ?

L’ouverture de Joseph Kabila récompensée en monnaie de singe

Les assaillants du 28 mars, d’où viennent-ils ? Cette question fondamental, bien des observateurs lucides ne cessent de la poser afin de se faire tine idée sur les commanditaires de cette opération et sur leurs aspirations profondes.

De recoupements en recoupements et suivant certaines analyses faites, tout semble indiquer que la piste de la République du Congu-Brazzaville ne sera pas inutile de suivre. Au cas où cette piste s’avérerait importante pour découvrir l’énigme, force sera de reconnaître que le général-major Kabila aura été trahi par son collègue du Congo et que la politique d’ouverture et de bon voisinage initiée et encouragée par Joseph Kabila aura été payée en monnaie de singe.

Ce genre de comportement des assaillants et de leurs commanditaires au cas où l’attaque du 28 mars serait parti de l’extérieur de la Rdc, ne pourra menacer gravement la paix et la stabilité politique dans les pays de l’Afrique centrale et des Grands Lacs.

En attendant que l’enquête ne vienne éclairer la lanterne des uns et des autres sur les raisons qui ont poussé les assaillants à agir comme des bandits de grand chemin, on ne peut relever un point important à savoir : la transition en Rdc est menacée de toutes parts et on ne peut s’empêcher de reconnaître qu’effectivement, il y a péril en la demeure et chacun doit y veiller et s’investir si on veut que la transition aille jusqu’à son terme comme ne cesse de l’affirmer avec certitude le général-major Joseph Kabila.

Théophile Mbemba : « Il s’agit des mêmes armes que celles découvertes à Kingasani »

Répondant à la Rfi, Théophile Mbemba, ministre de l’Intérieur de la Sécurité et de la Décentralisation a déclaré hier que les armes prises aux mutins sont relativement les mêmes que celles découvertes, il y a deux semaines, sur la rue Ngangwele, à Kingasani. Autant dire que l’opération Pentecôte est un plan de déstabilisation mijoté de longue date.

Des indices avant-coureurs

On aura pas si tôt cessé de parler du coup de force de dimanche, manquée pas ses initiateurs, perpétrée en vue de déstabiliser les institutions de la République.

Mascarade politique, tienne à calmer mordicus d’aucuns, en vue, pour les tenants du pouvoir en Rdc, de s’attirer la sympathie à l’intérieur, à la veille des élections, et à l’extérieur pour un appui conséquent face aux échéances de celles-ci.

Etait-ce le cas dimanche passé à Kinshasa ?
 Trop d’ indices avant-coureurs nous poussent à croire au contraire. Sinon, la presse étrangère, si pointilleuse dans les affaires congolaises, n’aurait pas tant déferlé encre et salive sur cette affaire du dimanche matin à l’aube dans la capitale de la République Démocratique du Congo. Bien avant la lettre déjà. C’est donc un sigle qui ne trompe pas.

48 heures plutôt en effet, l’agence Msn criait haro sur un complot qui se mijotait à partir de l’espace présidentiel même dans une opération qui, bien que portant un nom de code autre que « Pentecôte », mais qui avait des allures qui n’étaient pas loin de ce qu’on a vécu à l’aube de dimanche dernier, la dépêche de Msn disait notamment ceci : « Les préparatifs vont bon train et la tentative d’un putsch est projetée dans deux semaines à partir du 18 mars dernier ». Et le 28, c’était effectivement le putsch. Donc, dans les délais !

Et de poursuivre : « L’ action à mener devra commencer en priorité par la neutralisation des militaires constituant la garde personnelle de Joseph Kabila de l’unité Gssp et aussi les combattants Maï-Maï supposés proches de lui ».

La présence des assaillants au Camp Tshatshi le 28 mars, n’était donc pas un amusement. Là aussi, les fragments du puzzle se referment. Et dire pie tout cela était annoncé avant que les événements ne surviennent.

Mascarade ?

Puis, il y a eu effectivement cette tentative de déstabilisation des institutions, ce dimanche-là ! une fois de plus, ce serait là le fruit du hasard ? Ou du « Théâtre de chez nous », comme l’a dit le Rcd Nyarugabo.

Au soir du même jour, c’est Cnn, la chaîne de télévision américaine, dont on n’ignore pas les entrées faciles dans les couloirs du Pentagone, faisait le parallèle entre l’ « Opération Pentecôte » et un membre de l’espace présidentiel congolais. De quoi perdre son latin !

Il y a eu aussi, ce même jour du lundi, la journaliste Colette Braeckman, cette spécialiste au quotidien belge « Le Soir » des problèmes de la Rdc qui, dans sa livraison du jour, auscultait l’origine de ce coup fourré : « Prudents, les officiels congolais refusant de parler de tentative de COUP d’Etat, pas plus qu’ils n’incriminaient les vice-présidents, rivaux potentiels de Kabila, ou ne soulignaient le fait que les assaillants viennent de Brazzaville, force est cependant de constater que c’est de l’autre côté du fleuve que sont partis les anciens de la Dsp… ».

Plus loin, elle poursuit : « Curieusement, on a relevé à Kinshasa que, sans s’être fait annoncer, deux personnalités se sont rendues à Luanda samedi après-midi, de manière inopinée, tandis que ce vice-président (nommément cité dans l’article) s’était rendu au Gabon. Ce n’est pas la première fois qu’à Kinshasa, malgré les démentis des intéressés, on soupçonne le président gabonais Omar Bongo et son parent le Congolais Sassou Nguesso d’encourager à tenter à renverser le président Kabila... ».

S’il faut donc en croire au quotidien Le Soir et à l’agence Msn, il saute aux yeux que le coup du dimanche 28 mars 2004 n’était nullement tombé du ciel, venu de manière isolée, ni un canular. Rien de tout cela. Il aurait été bel et bien préparé depuis de longue date. Avec des complicités à l’extérieur.

Trop de présomptions pèsent lourdement dans la balance.

Voyages

Une fois de plus, faisons marche arrière dans le temps, pour un autre recoupement. De sources concordantes, rapportées par notre confrère « Le Communicateur » dans son édition du 30 mars 2004, font état de ce que le vice-président susvisé s’était rendu, le mardi l6 mars dernier à l’aéroport de N’djili pour accueillir personnellement un visiteur : un certain Hijazi Ali, sujet libanais, activiste de son état au service de certains chefs d’Etat (Félix-Ange Patassé, Kadhaffi et peut-être aujourd’hui Omar Bongo). Le lendemain matin, les deux personnages prenaient, ensemble, un Jet pour Libreville chez celui-là même qui avait un jour lancé une boutade que les internautes ont appris avec stupéfaction : « X attend qu’on vienne l’arrêter ou quoi ? » Sinon, qu’attend-il pour passer à l’action ?

A l’aéroport, on a noté que ledit Jet a quitté Kinshasa ce mercredi-là à 9h45 pour rentrer à 17h03, mais sans l’hôte du vice-président. Onze jours plus tard exactement, et l’attaque préconisée devenait réalité.

Dans la fourchette- ô coïncidence ! - des dates arrêtées par la dépêche de Msn du vendredi 26 mars 2004.

Que dire alors de ce colonel congolais de Brazzaville, un certain Hubert Olangi, qui avait traverse clandestinement le fleuve pour des activités d’espionnage à Kinshasa ? Découvert et arrêté, l’espion brazzavillois en est sorti grâce à une escorte d’agents venus de la vice-présidence en question pour le soustraire de toutes poursuites dans le cas d’espèce. Pour être remplacé dans la séquestration - le comble - par un agent des services réguliers. Allez-y comprendre quelque chose !

Dès lors, étant donné la diversité des sources de ces recoupements - il en existe tant d’autres encore - peut-on persister à croire à une simple mise en scène ? Les éléments de la Dsp de Mobutu ont-ils intérêt à s’offrir en spectacle pour les beaux yeux de Joseph Kabila ?

Que dire alors du voyage combiné des deux éminences grises de son parti pour Luanda, en Angola, du 26 au 29 mars 2004 ? Pour l’une, c’était un voyage à titre privé. Et pour l’autre, pour raison de service, alors qu’il existe dans les structures ad hoc, une personne bien habilitée pour ce genre de mission de service.

Qu’à cela ne tienne ! Un adage ne dit-il pas, qu’à quelque chose malheur est bon ? Ceci, en effet, vaut bien une leçon pour le président de la République appelé à savoir qu’il n’a pas que des amis dans son entourage. Mieux, dans ses entourages !

Alain Akouala, ministre de la Communication du Congo/Brazza : « Quelques ex-Faz ont fait des révélations »

Le Congo Brazzaville, sans pour autant être cité d’une manière formelle par les milieux officiels de Kinshasa de servir d’arrière-base aux assaillants, est vite allé en besogne.

Des que certains ex-Faz de la Diaspora militaire installée à Brazzaville à revendiqué le coup de force perpétué à Kinshasa, le gouvernement de leur pays d’accueil a aussitôt ouvert une enquête auprès deux.

Ainsi, « certains ont fait des révélations », dira, sans ambages, le ministre Akouala qui, malheureusement, n’en précisera pas la nature. Au monde qui est accroché sur les lèvres d’Alain Akouala pour en savoir un peu plus, celui-ci fera traîner les choses en longueur « l’opinion nationale et internationale sera informée en temps opportun ».

Trop évasive comme déclaration ! Mais en attendant la suite, faut-il continuer à tourner les pouces ? Que non ! La Commission d’enquête instituée par le Conseil des ministres du 30 mars dernier devra se mettre à la tâche. En vite de dissiper le plus tôt possible tout malentendu et détendre le climat ainsi pollué par des suspicions des uns vis-à-vis les autres dans l’espace politique congolais et de voir ainsi la Transition vaquer dans des eaux plus sereines jusqu’aux élections de juin 2005.

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Proposé par : mona


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