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Tirs a Brazzaville

Deux dépèches AFP apportent des précisions et annoncent le retour au calme.

Brazzaville : les ex-miliciens rebelles ont répondu aux "provocations" (source policière)

BRAZZAVILLE, 18 déc (AFP) - 8h11
Des coups de feu entendus dans la nuit de mercredi et jeudi au sud de Brazzaville constituent la réponse d’anciens miliciens rebelles à des "provocations armées", a annoncé jeudi à l’AFP un officier de police sous couvert d’anonymat.
Des tirs d’armes automatiques et à la roquette ont été entendus dans la nuit de mercredi à jeudi dans les quartiers de Bacongo et Makélékélé au sud de Brazzaville. Aucun bilan de cette fusillade n’était encore disponible jeudi matin.

Alain Akouala, ministre de la communication et porte-parole du gouvernement, avait indiqué que les tirs "faisaient suite à une dispute consécutive au partage d’une dotation alimentaire et financière entre les anciens miliciens ninjas et Nsiloulous".

"Un responsable des ex-miliciens rebelles a affirmé à une délégation de la force publique qui regroupe l’armée, la police et la gendarmerie qu’ils avaient tiré des coups de feu pour répondre aux provocations armées", a dit l’officier de police qui n’a pas précisé l’origine de ces provocations.

Le week-end dernier, un groupe d’hommes armés non encore identifiés a ouvert le feu sur une résidence aménagée par le gouvernement pour le chef des ex-rebelles, le pasteur Frédéric Bitsangou alias Ntumi qui doit quitter le département du Pool (sud) dans les prochains jours pour regagner Brazzaville.

Cette résidence gardée par des Nsiloulous est située dans le quartier de Makélékélé non loin du lycée français Saint-Exupéry et du siège de la télévision officielle.

Parallèlement, le domicile d’un officier de l’armé a été attaqué dans le quartier voisin de Bacongo.

"Les ex-rebelles ont été irrités par la version des faits donnée par le ministre Akouala. Un chef rebelle a dit aux responsables de la force publique que les Ninjas et les Nsiloulous répondaient à des provocations", a ajouté la source policière.

Des négociations ont commencé dans la nuit entre une délégation des ex-rebelles ninjas et Nsiloulous et un représentant de la force publique.

"Les représentants des ex-rebelles ont assuré qu’ils allaient ramener le calme dans les quartiers de Makélékélé et Bacongo où les populations ont été paniquées par les tirs de la nuit dernière", a encore affirmé l’officier.

"Les ex-rebelles ont investi ces quartiers (...) Les commissariats de police ont été fermés", a-t-il dit.

Les tirs avaient cessé jeudi matin mais la tension était encore perceptible.


Retour au calme dans les quartiers sud de Brazzaville (témoins)

BRAZZAVILLE, 18 déc (AFP) - 8h18

Le calme est revenu jeudi matin dans les quartiers de Bacongo et de Makélékélé au sud de Brazzaville où des tirs d’armes automatiques et à la roquette ont retenti la nuit dernière, ont rapporté des témoins à l’AFP.
Les coups de feu ont cessé jeudi matin à Bacongo et Makélékélé où aucun bilan des tirs n’était encore disponible.

"Il n’y a plus de coups de feu. Le transport public a repris. Les camions de transport en commun en provenance du département du Pool (sud) sont arrivés tôt jeudi matin et déchargent des vivres en divers endroits. Les marchés ainsi que les boutiques ont commencé à ouvrir", ont indiqué les témoins.

Aucune explication précise sur les causes exactes des tirs n’a été obtenue.

Selon le ministre congolais de la communication, porte-parole du gouvernement, les tirs "font suite à une dispute consécutive au partage d’une dotation alimentaire et financière entre les ex-miliciens ninjas et nsiloulous".

Un responsable d’ex-rebelles a rejeté cette explication en affirmant à une délégation de la force publique (qui regroupe l’armée, la police et la gendarmerie) que les Ninjas et les Nsiloulous avaient répondu à des provocations, a indiqué à l’AFP, un officier de police sous couvert d’anonymat.

L’officier n’a pas précisé l’origine de ces provocations.

Le week-end dernier, un groupe d’hommes armés non encore identifiés a ouvert le feu sur une résidence aménagée pour le chef des ex-rebelles, le révérend Frédéric Bitsangou alias Ntumi, près du siège de la télévision officielle à Makélékélé.

Retranché dans le Pool après avoir mis fin à une rébellion qu’il avait organisée pendant plus d’un an avec ses partisans Ninjas, le pasteur Ntumi doit regagner Brazzaville dans les prochains jours conformément aux engagements pour la paix signés en mars par ses représentants et le gouvernement.

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