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Total Fina Elf annonce une baisse de sa production au Congo

Brazzaville, Congo (PANA) - Le directeur général de Total Fina
Elf, Louis Heuzé a annoncé le déclin de la production opérée par
sa filiale congolaise qui est passée de 163.000 barils à 154.000
barils par jour, a-t-on appris ce lundi à Brazzaville, de source
proche du ministère congolais des hydrocarbures.

Cette baisse de 5,5 pour cent, aurait dû être plus importante, de
l’ordre de 10 pour cent n’eût été l’expertise des cadres de la
compagnie. "C’est la haute compétence de nos équipes techniques
qui nous a permis de limiter le déclin dans des proportions
raisonnables", a expliqué M. Heuzé.

"Le principal défi que nous devons relever est de contrer le
déclin de notre production", a-t-il dit, annonçant en même temps,
la poursuite des actions d’optimisation de l’exploitation des
champs de la société dont la majorité sont arrivées en phase
mature.

M. Heuzé a souligné que le renouvellement des réserves pour sa
société dépendait en grande partie des résultats en matière
d’exploitation.

"Malheureusement, pour l’année 2001, les résultats de notre
campagne d’exploitation ont été décevants et ont amené les
associations auxquelles nous participons à restituer à la
république du Congo, deux permis off-shore. Il s’agit de Mer
Profonde Sud (MPS) et Mer très Profonde Nord (MTPN).

Toutefois, le directeur général de Total Fina Elf E&P Congo a
indiqué que son groupe allait continuer l’exploration des zones
Grands Fonds commencée plusieurs années auparavant et poursuivie
avec la prudence nécessaire pour tout investissement
économique de grande envergure.

"Si ces travaux d’exploration révélaient des possibilités de
développements économiquement viables tant pour la république du
Congo que pour les partenaires impliqués, nous pourrions
envisager de nous engager dans des investissements qui se
chiffrent toujours par centaines de millions de dollars",
a-t-il dit.

En outre, il a estimé que la santé d’un groupe pétrolier
s’évaluait d’abord, par les réserves en matière première dont il
dispose, notamment celles auxquelles il a accès en part propre.

Ainsi, chaque baril produit l’est irrémédiablement et doit donc
se voir remplacé au prix des travaux d’exploration coûteux et
malheureusement encore risqués.

"Pour Total Fina Elf E & P Congo, a-t-il relevé, le problème se
pose de la même façon que partout ailleurs dans le monde, avec en
plus peut-être, une complexité géologique assez étonnante".

Il a par ailleurs abordé l’accord signé entre le Congo et
l’Angola pour une zone dite "d’initiation", car à cheval sur les
permis Haute Mer et Bloc 4.

"Nous avons donc une partie de notre permis Haute Mer qui est
maintenant commune à deux pays et ceci va bien sûr impliquer
quelques discussions intéressantes" a précisé M. Heuzé.

Dans le cadre du processus de rationalisation du portefeuille
d’actifs du groupe, M. Heuzé a annoncé la cession à d’autres
opérateurs pétroliers, des champs d’Emeraude en mer à Congorep et
de Pointe indienne en terre, à la société Zeta et M&P Congo.

En retour M. Heuzé a dit que le groupe attendait la stricte
application des conventions d’établissement qui le lient aux pays
hôtes. Ces conventions ont valeur de traités de droit
international, donc supranational.

Le groupe Total Fina Elf E & P Congo est l’une des sociétés
occidentales opérant dans le domaine pétrolier au Congo-
Brazzaville. Elle assure 80 pour cent de l’ensemble de la
production pétrolière congolaise. Le pétrole est le premier
produit d’exportation du Congo rappelle t-on.

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