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Une ONG préoccupée par le sort d’une Congolaise de 14 ans

Paris, France, 12/01 - L’Association nationale d’assistance aux frontières (ANAFE) a exprimé mardi à Paris, sa préoccupation au sujet d’une jeune Congolaise de 14 ans que la France envisage d’expulser vers la Chine, a appris la PANA, de source officielle.

Selon l’ONG, la jeune congolaise actuellement retenue dans la zone d’attente pour personne non admise (ZAPI) de l’aéroport de Roissy Charles De Gaule, près de Paris, avait déjà été renvoyée une première fois le 27 décembre vers la Chine, son pays de transit avant de retourner en France.

"Arrivée le jour de Noël, la jeune fille a été renvoyée en Chine menottée pendant tout le trajet", s’indigne ANAFE qui précise que la Police aux frontières (PAF) menace toujours de la renvoyer vers Shanghai, malgré une demande d’asile en France.

"C’est absurde, la PAF veut la renvoyer vers une destination où elle sera refoulée alors que son père l’attend", proteste, de son côté, Me Nathalie Vittel, avocate de la jeune congolaise prénommée Emilie.

De source associative, on précise que la petite Emilie n’est pas le seul mineur d’origine africaine à avoir eu récemment des difficultés pour entrer sur le territoire français, même lorsqu’ils y ont des liens familiers réguliers.

Un autre Congolais de 14 ans, qui a tenté de rejoindre son frère et sa mère en débarquant, jeudi dernier, à l’aéroport de Roissy, est sur le point d’être renvoyé vers Kinshasa par le ministère français de l’Intérieur.

En attendant, l’adolescent congolais vit en zone d’attente d’où a été expulsé, dimanche, vers Yaoundé un Camerounais de 10 ans arrivé en compagnie d’une Française dont l’authenticité des papiers a été mise en doute par la police aux frontières (PAF).

La vague d’expulsions de mineurs africains, qui suscite l’émotion des associations de défense des étrangers, intervient dans un contexte de durcissement de la législation sur l’accueil des immigrés.

Après avoir porté à 12.000 le nombre de reconduites hors des frontières en 2004, le ministère français de l’Intérieur a adressé, en novembre, aux maires une circulaire leur demandant de soumettre la délivrance de toute demande de certificat d’hébergement à une inspection du lieu d’accueil.

Le visiteur devra, en outre, justifier des moyens de subsistance d’au moins 170 euros et d’une assurance valable au moins deux mois.

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