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Une mission du FMI à Brazzaville pour faire le point des réformes

BRAZZAVILLE, 25 oct (AFP) - 16h41 - Une mission du Fonds monétaire international (FMI) est arrivée jeudi soir à Brazzaville pour faire le point avec les autorités congolaises des réformes économiques et structurelles en cours depuis deux ans, a annoncé vendredi le ministère des Finances.

Parmi les sujets qui seront abordés au cours du séjour des experts du FMI figurent l’audit financier de la Société nationale des pétroles du Congo (SNPC) et la mise en oeuvre de la convention entre l’Etat et cette entreprise publique. Le pétrole est le premier produit d’exportation du Congo.

Les experts du FMI doivent confronter les données fournies par le Trésor public et celles de la SNPC relatives aux recettes réalisées par cette société en 2000, 2001 et 2002, selon le programme de la mission parvenu à l’AFP.

Prévu en 2001, l’audit de la SNPC a été retardé à plusieurs reprises en raison du retard pris par la société dans le bouclage de ses comptes.

Pour le FMI, cet audit vise à instaurer une plus grande transparence dans la gestion de la SNPC qui commercialise sur le marché international 20% de la production pétrolière congolaise.

Ce quota représente la part de l’Etat congolais dans les contrats de partage de production pétrolière passés entre le gouvernement et les compagnies occidentales impliquées dans l’exploitation du pétrole au Congo. Ces compagnies assurent la vente de 80% de la production.

Le Congo produit 291.000 barils/jour. Cette production a baissé de 5% en 2001 en raison du vieillissement des champs pétroliers off-shore au large des côtes congolaises.

Les évêques du Congo rassemblés au sein de la conférence épiscopale ont récemment dénoncé l’absence de transparence dans la gestion du pétrole, notamment l’opacité des activités de la SNPC, accusations démenties par le pdg Bruno Jean Richard Itoua.

La mission du FMI doit également évoquer la dette extérieure du Congo qui s’élève, d’après le Fonds, à plus de 5 milliards d’US dollars.

Autres sujets au programme de la mission : la mobilisation des recettes fiscales et douanières, la privatisation des entreprises publiques et la réforme de la fonction publique.

Dans ce dernier domaine, les discussions devraient être compliquées par les nouveaux recrutements opérés par le gouvernement et leur incidence sur la masse salariale.

Les autorités congolaises ont justifié ces recrutements par le vieillissement des fonctionnaires, qui sont plus de 70.000 agents civils et militaires.

La mission du FMI doit se terminer le 4 novembre.

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