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Vol de câbles électriques à Pointe-Noire

Des agents de la SNE et des éléments de l’armée soupçonnés.

Le manque du courant électrique dans la capitale économique du Congo Brazzaville donne l’occasion à certains citoyens véreux de se livrer au vol de câbles électriques. Selon certaines sources ces vols à répétion sont perpétrés dans certains cas par des agents de la Société Nationale d’Electricité avec la complicité d’éléments de l’armée.

Tchimani, l’un des quartiers populaires de la ville de Pointe-Noire est privé de courant depuis 3 mois. Les spécialistes en vol de câbles ont profité d’une noire nuit de juillet sans courant pour emporter celui qui reliait ce quartier à celui de Malala (toujours en périphérie, à l’une des extrémités de la piste de l’aéroport Agostinho Neto). Les responsables de la SNE informés n’ont pas remué le petit orteil. Les voleurs de leur coté continuent à s’approvisionner aisément en câbles électriques. Leur dernier exploit date du vendredi 21 juillet à 3h du matin. Un couple vivant dans le quartier Tchimani les a enfin vus de ses propres yeux.
Monsieur Louzolo perçoit un bruit inaccoutumé dans la ruelle qui jouxte son habitation. Il ouvre avec prudence et précaution la fenêtre de sa chambre donnant sur la ruelle. Surprise ! un homme perché sur le poteau électrique, est en train de couper le câble pendant que d’autres restés à terre mais vêtus de tenues militaires et armés, montent la garde. Monsieur Louzolo fait discrètement signe à sa femme qui vient partager la vision de la scène. Le couple referme la fenêtre. Grâce à son téléphone portable, l’époux joint le chef du quartier qu’il informe du méfait en cours. Que pouvait faire ce chef du quartier si ce n’est de se terrer dans sa maison impuissant. Les hommes en treillis ont eu tout le temps de couper et d’emporter plus de 50 mètres de câble. Ces vols sont monnaie courante à Pointe-Noire.

Où est-on ? Où va-t-on ?

NDLR : Ce soir, 21 septembre, la ville est sous coupure générale. Les voleurs vont pouvoir s’en donner à cœur joie. Nombreux seront ceux qui au retour de la fourniture n’auront plus aucun moyen d’alimentation. La police au lieu de faire la chasse aux mbongos (argent) ferait mieux de faire celle aux malfaiteurs, mais bien sûr c’est autrement plus dangereux et moins rémunérateur.

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