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black out à pointe-noire

La capitale économique du Congo vit à l’heure de la chandelle

Le président Sassou a promis aux congolais avec la Nouvelle Espérance la réalisation d’un boulevard énergétique du nord au sud du pays. Pour l’instant le Kouilou est dans le noir complet, aucun approvisionnement électrique ne pouvant être espéré au moins jusqu’en décembre (dixit Radio Pointe-Noire).

RAPPEL n°1 (source Congo-site)

Relance des travaux de révision du barrage de Moukoukoulou

Le ministre des Mines, de l’Energie et de l’Hydraulique, Philippe Mvouo, a conféré le 14 octobre 2003 à Brazzaville, avec l’ambassadeur de la République populaire de Chine au Congo, Wo Ruidi, sur l’état d’avancement des travaux de réhabilitation du barrage hydroélectrique de Moukoukoulou.

Situé dans le département de la Bouenza (Sud Congo), le barrage hydroélectrique de Moukoukoulou a été endommagé pendant les conflits armés que le pays a connus. En collaboration avec la partie chinoise, le gouvernement congolais a concocté un plan de réhabilitation de ce barrage. Une équipe d’experts chinois se trouve actuellement sur les lieux pour la réalisation des travaux.

D’après M. Ruidi, les travaux de réhabilitation du barrage de Moukoukoulou vont bon train. « Les travaux de réfection de ce barrage avaient déjà débuté. Avec le ministre Mvouo, nous avons parlé de la date à laquelle, le président de la République, Denis Sassou Nguesso ira donner le coup d’envoi officiel des travaux », a-t-il dit.

« J’ai assisté le 23 septembre dernier à la pose de la première pierre des travaux de construction du barrage d’Imboulou. Le président Sassou accorde beaucoup d’importance à ce barrage qui va favoriser le développement économique du Congo », a ajouté le diplomate chinois.

Construit en 1978, le barrage hydroélectrique de Moukoukoulou dispose d’une puissance de 70 mégawatts. La quantité d’énergie que produit ce barrage ne permet pas de combler le déficit énergétique national. Conscient de cela, le gouvernement a mis sur pied un programme d’électrification dénommé : boulevard énergétique.

Il est question pour le gouvernement de réaliser l’électrification de tous les dix départements du Congo. Le premier maillon de ce boulevard a été implanté dans le département du Kouilou (sud Congo), à 12 km de Pointe Noire. Il s’agit de la centrale électrique à gaz de Djeno. Cette centrale qui fournit quelque 25 mégawatts, représente un soulagement pour les populations de la capitale économique.

La révision du barrage de Moukoukoulou permettra de renforcer la quantité d’énergie électrique consommée à Brazzaville et à Pointe Noire, considérées comme les centres les plus industrialisés du Congo.

L’électricité constitue un facteur déterminant dans le processus de développement socioéconomique d’un Etat. Désireux de promouvoir l’économie congolaise, le gouvernement fait des questions d’énergie l’une de ses préoccupations.

Brice Elion, CSA/[email protected]
Le 2003-10-15

RAPPEL n°2 (même source)

Clin d’œil sur la centrale à gaz de Djeno

Le Congo dispose d’un joyau en matière de production d’énergie qui ne dit pas son nom : la Centrale à gaz de Djeno. Clin d’œil sur cette centrale gérée par la société congolaise de production d’énergie (SCPE).

Lorsque le Président de la République du Congo, Denis Sassou Nguesso procéda à l’inauguration de la Centrale à gaz de Djeno le 11 décembre 2002, personne ou presque ne lui prévoyait un avenir radieux. Personne ou presque ne croyait aux énormes potentialités dont dispose cette entité.

Contrairement aux idées reçues, la centrale à gaz de Djeno, située à environ 20 km de Pointe-Noire fonctionne à merveille. Cette unité de production d’énergie vient en appoint à la Société nationale d’électricité (SNE) qui connaît de temps en temps quelques problèmes de fourniture d’électricité à ses abonnés de la capitale économique.

Son Administrateur général, M. Louis Kanoa Elenga affirme que son entreprise jouit d’une parfaite santé et respecte toutes les règles de gestion moderne. Preuve : la centrale à gaz de Djeno fonctionne en système ’’Mark five’’ assisté par ordinateur. Deux sources d’énergie concourent à l’approvisionnement en énergie de la centrale. Principalement, l’usine utilise le gaz naturel produit par les sociétés pétrolières comme source d’énergie. En cas de défaillance, une cuve de gas-oil d’une capacité d’environ 5000 litres vient à la rescousse du système.

Avec une seule turbine fonctionnelle à ce jour, sur les deux prévues, l’entreprise fournit 25 méga-watts issus de la combustion quotidienne de 1000m3 de gaz.

Dans un proche avenir, elle devra atteindre les 50 méga-watts conventionnels. L’objectif principal visé à terme par la direction de l’entreprise est la production à plein régime de 100 mégawatts soit l’équivalent de 3000m3 de gaz brûlés. Ce qui permettra à la SCPE d’alimenter les villes de Dolisie dans le département du Niari et de Nkayi, dans département de la Bouenza.

Récemment, la ville de Pointe-Noire a été éclairée pendant 21 jours, sans interruption par le courant provenant de cette centrale à gaz, au grand étonnement de la population.

Fruit de la coopération Congo-Italie, cette usine est gérée concomitamment par des techniciens des deux pays. Ces derniers ont conclu un accord de transfert de technologie pour une période de deux ans, après quoi, les techniciens congolais devront être capables de prendre le relais de la self gestion de l’entreprise, au plan technique.

La centrale à gaz de Djeno est en fait, un véritable bijou que les Congolais se doivent de conserver. Elle est pratiquement unique en son genre en Afrique. Celle qui existe en Angola ne fonctionne qu’avec une turbine à gas-oil.

Parfait Iloki, CSA
Le 2003-07-17

LA SITUATION

En dépit de ces projets louables, et de la merveille technologique de Djeno, la capitale économique a toujours souffert d’un approvisionnement sporadique et aléatoire en énergie électrique, des quartier entiers n’étant branchés que très rarement et brièvement.

Approvisionnée depuis le vétuste barrage de Moukoukoulou par une ligne électrique traversant le Mayombe et qui date du début des années 80, Pointe-Noire était avant celà alimentée par une centrale thermique située en centre ville au "bord-bord gare". Celle-ci mal entretenue ne conservait plus qu’un groupe en état de fontionnement. Celui-ci prenait le relais lorsqu’un incident survenait en amont (rupture de ligne dans le Mayombe, incident de transfo à Loudima, panne à Moukoukoulou etc.) ceci permettait un roulement dans les approvisionnements. Sourde de bien des récriminations justifiées, mais quand même un semblant de service minimum était assuré.

Les ponténégrins n’ont jamais vu d’amélioration depuis la mise en service de la centrale à gaz de Djéno (fontionne-t-elle vraiment ? Impossible d’avoir une réponse claire).

La semaine passée, nouvel incident sur la ligne, pas très loin de Dolisie, d’après les renseignements fournis par Radio Pointe-Noire. Le groupe de la centrale thermique prend le relais et approvisionne quartier par quartier par roulement (certains étant servis mieux que d’autres, prérogatives obligent). Jusqu’à ce que dans la soirée de samedi le dernier groupe valide ne rende l’âme, et avec lui toutes les ampoules, télés, fers à repasser, etc. de la ville.

Hier donc, Radio Pointe-Noire a annoncé que la ligne ne sera pas remise en état avant décembre. A la question d’un auditeur demandant s’il faudra passer les fêtes à la bougie il a été répondu que l’on espère que non.

Nous osons croire que tout est mis en oeuvre pour sortir la capitale économique du noir dans lequel elle est plongée. Ce doit être la seule ville de plus de 800 000 habitants dans le monde qui ne bénéficie pas du courant électrique.

En attendant, il y a maintenant deux sortes de congolais les électrogénisés et les autres, mais la ligne de démarcation qui les sépare demeure la même que celle qui fait toutes les différences dans le pays.

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