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Coopération Chine - Inde - Russie et l’Afrique : Les Projets de Coopération Bilatérale : Un Risque de Déceptions et de Détournement de Fonds en Afrique

L’Afrique est aujourd’hui confrontée à des projets de développement proposés par des puissances étrangères telles que la Chine, l’Inde et la Russie dans les domaines de l’agriculture, la sécurité et la construction des infrastructures.

Bien que ces projets puissent sembler prometteurs, ils soulèvent des inquiétudes non seulement quant à leur adéquation avec les réalités et les cultures africaines ; mais aussi à leur gestion, notamment celles des fonds.

Plutôt que de rester passifs en attendant l’arrivée des investisseurs ou des fonds chinois, indiens et russes ou encore les dates de poses des premières pierres, les Africains, tant politiciens qu’intellectuels, devraient privilégier une approche proactive en faveur de projets continentaux, régionaux et sous-régionaux, pour se faire ils devraient dès maintenant, à travers l’Union Africaine et les organisations régionales et sous-régionales africaines, élaborer des cartographies dans ces trois domaines majeurs.

En effet, les projets continentaux, régionaux et sous-régionaux ont de nombreux avantages pour l’Afrique.

Tout d’abord, ils seront cogérés par tous les Etats concernés et permettront de prendre en compte les besoins spécifiques de chaque zone géographique.

En mettant l’accent sur le développement local, ces projets pourront mieux répondre aux défis et aux opportunités de chaque région, créant ainsi des retombées positives pour les communautés africaines.

Transafricaine

Par exemple, la mise en place d’une Transafricaine (route et rails) qui partirait du nord du continent et qui aura son terminus en Afrique du sud, avec des bretelles reliant les régions et sous-régions du continent, faciliterait non seulement les échanges commerciaux, mais renforcerait également les liens entre les différentes régions du continent.

Une infrastructure de transport bien pensée contribuerait à dynamiser les économies locales et à créer des emplois, favorisant ainsi une croissance équilibrée et durable.

De même, la construction des hôpitaux et des centres de recherche régionaux ou sous-régionaux renforcerait les systèmes de santé et les capacités de recherche dans les differentes parties de l’Afrique.

Cela permettrait aux Africains de mieux faire face aux défis sanitaires spécifiques à chaque région, en s’appuyant sur leurs propres ressources et expertises.

Lorsqu’il s’agit de projets de coopération bilatérale entre États africains et ces puissances étrangères, il est inévitable de faire face à des risques potentiels.

Détournements de fonds

Malheureusement, l’histoire du continent africain témoigne souvent de projets qui accouchent de souris, où les fonds alloués sont détournés ou utilisés à d’autres fins que celles initialement prévues.
Ce phénomène doit être dénoncé, car il entrave le véritable développement et le bien-être des populations africaines.

Les projets de coopération bilatérale peuvent sembler prometteurs au départ, avec des promesses d’infrastructures modernes, de services essentiels améliorés et de développement économique.

Cependant, il est fréquent que ces projets souffrent de divers problèmes tels que la mauvaise gestion, le manque de transparence et la corruption.

Les conséquences sont souvent désastreuses, car les fonds destinés à améliorer les conditions de vie des citoyens africains finissent par être détournés au profit d’intérêts personnels ou utilisés pour des projets non prioritaires.

La coopération bilatérale implique souvent des accords entre gouvernements, et les mécanismes de contrôle et de reddition de comptes peuvent être insuffisants.

Cela crée un terrain propice au détournement de fonds, car il y a moins de surveillance indépendante pour s’assurer que l’argent est utilisé conformément aux objectifs fixés.

Des projets qui ne profitent pas

De plus, certaines puissances étrangères peuvent imposer des conditions ou des intérêts économiques qui ne sont pas toujours alignés sur les besoins réels des populations africaines.

Cela peut conduire à des projets qui profitent davantage aux investisseurs étrangers qu’aux communautés locales, contribuant ainsi à perpétuer le cycle de dépendance économique.

Serge Armand Zanzala

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