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Fleuve Congo

En faisant ses vœux de nouvel an 2024, Sassou a fait un aveu d’échec

L’année 2024 a démarré sur un bluff. Vieux manoir, (i.e Sassou) a fait l’éloge de la jeunesse à l’occasion des vœux de nouvel an , rituel qui comme de coutume est un aveu d’échec cuisant. A chaque message à la Nation, son lot de banalités insipides. En ce début d’année, « générations futures » a rimé avec généraux futurs. En guise de cadeau à la Grande Muette, Papa Bonheur a élevé de jeunes vieux militaires au grade de colonel-major (un titre de son cru) sur fond de tragédie du Stade d’Ornano où de nombreux jeunes ont été pris par la démagogie du plein-emploi. L’emploi des jeunes est une vieille antienne. Elle est chaque fois entonnée à l’occasion du rituel des vœux de fin d’année avant même le coup d’état de 1997 (sous Sassou 1). Or le chômage n’a jamais frappé de plein fouet les jeunes que depuis que le pays engrange de colossaux revenus pétroliers

(Ci-dessus, brochette des colonels-majors intronisés par le ministre Zéphirin Mboulou, obsédé sexuel)

100 ans tu ku lombélé

Comble d’amour filial, les vœux de nouvel an des petits-neveux de Sassou c’est de le voir régner au delà de l’âge canonique de 100 ans comme jadis, à l’attention de Mobutu Sésé Séko Wa Zabanga, dix ans avant sa mort, les militants du MPR (Zaïre) émirent le rêve de le voir Président à vie.
Le problème reste entier : que compte faire le Napoléon d’Oyo de cette longévité tant souhaitée de ses fans ? A-t-on besoin de sortir de Polytechnique pour deviner que d’ici à 2038 Sassou passera le clair de son temps à attendre que les alouettes lui tombent toutes cuites du ciel ?

Montée des eaux

Le sassouisme est un naufrage et ses enfants, des pêcheurs en eaux troubles. Fasse le ciel que Talangaï soit pour la fille du Napoléon d’Oyo, Claudia Ikia Sassou, (députée non élue de la circonscription) Waterloo. Pour l’heure cet arrondissement est devenu le waterpolo de la jeunesse désœuvrée. Ngamakosso est sous l’eau depuis novembre 2023 et les « électeurs » de ce quartier gagné sur les marécages de Kintélé sont pris comme des poissons dans la nasse de la naïveté. Contraints d’emprunter des pirogues pour circuler, ils vont se résoudre bientôt à devenir des gardiens du fleuve Congo ainsi qu’ironisent au sujet des Brazzavillois les heureux Kinois de Tsisékédi qualifiés pour la CAN 2024 en Côte d’Ivoire. En attendant que la RDC remporte la coupe d’Afrique, beaucoup d’eau aura coulé sous le viaduc du 15 aout et sous celui de Ngamakosso. Madame la députée maintiendra encore sous l’eau la tête de ses électeurs pour mieux les asphyxier. Ils ont beau pleurer jusqu’à plus soif, ils finiront par se rendre à l’évidence que des députés-putains de la trempe de Claudia Sassou, Ines Ingani, Arlette Nonault Soudan, Belinda Ayessa ont une pierre à la place du coeur.
Députée non élue, Claudia Ikia Sassou n’a pas de comptes à vous rendre, chers administrés. « Bo ko zéla trop » chantait Youlou Mabiala dans Ok-Jazz.

D’ailleurs naïfs est le prolétariat flottant des circonscriptions riveraines de TalangaÎ, Djiri, Kintélé qui en appelle à l’humanisme de Sassou. Si Sassou est incapable de faire couler de l’eau potable dans les robinets des Brazzavillois depuis son arrivée au pouvoir, alors que le 2ème plus puissant fleuve au monde arrose la capitale, ce n’est pas le sort de ceux qui sont victimes des crues qui va lui faire couler des larmes sur ses joues bouffies. Ce n’est pas écrit sur son front « Abbé Pierre » !

Cruelles crues

Mais que sait-on du changement climatique dont font les frais les riverains du fleuve Congo, à commencer par ceux de Talangai dans le 6ème arrondissement et ceux de Mafouta dans le 1er ? La dernière sortie ahurissante du fleuve de son lit remonte à 1961, sous l’Abbé Fulbert Youlou, deux avant qu’il ne soit chassé du pouvoir.

Les populations de Kinshasa-Brazza ayant littéralement les pieds dans l’eau de part et d’autre du Pool Malébo sont persuadées que les eaux des crues proviennent de Mbandaka et de Mossaka, en somme du Nord. Ce n’est pas trop sûr. Il se peut que les crues du fleuve viennent du sud, de Boma-Matadi. Dans cette hypothèse, la montée des eaux est due à l’effet des marées de l’océan atlantique depuis l’embouchure de Banana en RDC. Hypothèse de l’aval à méditer. Tout comme celle du déluge qui va purifier le Congo, Sodome et Gomorrhe des temps modernes ; le tsunami partira du Sud du fleuve politique.

Soyons un peu métaphysicien pour une fois. En scrutant le syndrome de Youlou, Sassou n’en n’a pas pour cent ans. Au contraire il n’en a plus pour longtemps puisque les crues des années 1961 ne donnèrent au premier Président Congolais qu’un sursis de 2 ans. Puis les crues de la révolution l’emportèrent.

Les Juifs Noirs

Il y a du nouveau sous le soleil. Suivez ce que dit la professeure Mireille Kimoya Akouala Makouta-Mboukou, historienne et linguiste chevronnée, fille du professeur Jean-Pierre Makouta Mboukou, illustre Homme politique congolais. Selon la chercheuse le Royaume Kongo est un site proto historique hébreu (disons araméen). Durant l’exode à Babylone (1500 avant notre ère) , on suppute l’existence de 12 tribus fantomatiques juives dont on est sans nouvelles à ce jour. Le propos n’est pas seulement de la professeure Mireille Akouala Makouta-Mboukou. Nombre d’historiens, de théologiens et de panafricains se fondant sur les similitudes entre la langue kongo et la langue hébreu géolocalisent ces Juifs perdus dans l’ancien Royaume de Kongo et ces tribus dont on est sans nouvelles auraient pour ascendants ou descendants (tout dépend du sens linéaire) les Kongo du Gabon, du Cameroun, de la RC de la RDC de l’Angola, Namibie etc. Bref, toutes les langues d’Afrique sont de souche kongo. Y compris l’araméen, langue parlée par Jésus.

En définitive lorsque Benjamin Nyétaniaou entreprend de déporter des populations Palestiniennes, sémites arabes de Gaza au Congo de Tshisékédi ou de Sassou, le Premier Ministre Israélien ne se rend pas compte qu’il le fait « à l’insu de son plein gré », que le Kongo est le moteur de l’histoire juive.

En vérité les Tribus perdues d’Israël (arabes et juives) repartent à leurs origines dans le royaume de Kongo (à plus de 6.000 kms de la Bande de Gaza) où Mireille Akouala Makouta-Mboukou a retrouvé des traces de l’écriture hébraïque gravée dans la grotte de Lovo en RDC. Les Kongo seraient-ils les Juifs errants, perdus depuis Babylone ? En tout cas c’est à cette problématique que travaille la savante congolaise, Kimoya Akouala née Makouta-Mboukou.

Tel père, tel fils

Cerise sur la galette des rois, la villa de Sassou a été récemment braquée dans les Yvelines entre Noël et St-Sylvestre. Le Figaro qui a donné l’info durant la trêve des confiseurs a commis un lapsus volontaire en confondant père et fils. Qui donc a été cambriolé, le jeune Christel Denis ou vieux Denis ? De toute façon, qui a volé le père a volé le fils car lui et lui ne font qu’un. Cette Epiphanie n’est pas un épiphénomène puisque du cash et des contrats pétroliers ont été emportés durant ce vol. Un canard aussi bien renseigné que lLe Figaro fait rarement des quiproquos si ce n’est à dessein. Alors pourquoi ce non-dit qui a toutes les chances de devenir un non-lieu puisque et la présidence d’Oyo et la police française demeurent bouche cousue à ce sujet ?

Mère Véro la Congolaise

En revanche, difficile de parler d’acte manqué dans le cas de l’amie publique numéro 1 de la diaspora congolaise, Mère Vero. Quand une des multiples demeures de Sassou est cambriolée, Mère Véro à Saint-Ouen a été, elle, expulsée de sa demeure en plein l’hiver sibérien parisien ; demeure qui fait également office d’établissement de commerce (nganda) c’est-à-dire de case à palabre de la diaspora congolaise. L’homme d’Etat, William Ota (paix à son âme) était un habitué de chez Mère Véro et il fut le premier à m’y conduire en me contant ses aventures de « jeune premier avant la lettre », avant les Ben Moukacha et autres Bachelor Armel dont on a admiré la mobilisation pour tenir tête à l’arrêté préfectoral qui frappe celle qui fut l’ancienne épouse de Mulélé Defoundoux Ressora, ancien propriétaire de Ballon d’or à Brazzaville.

Enfin la bonne nouvelle est que Sassou n’aura pas le plaisir d’offrir cette année la CAN d’Abidjan à la jeunesse Congolaise. On a pas été qualifié aux éliminatoires. Le football du pays de Sassou est trop nul et « sans effet ». Je souhaite que la RDC remporte la CAN ce coup-ci. Ca étanchera notre soif d’un Congo uni qui attend avec fièvre le pont sur le...majestueux cour d’eau. Pour l’instant bornons-nous à surveiller le fleuve et bien d’autres marigots (l’Alima par exemple).

Même si la tâche est compliquée, après-tout ce n’est pas la mer à boire.

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