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Sommet des Trois Bassins : « Le plus important à privilégier, c’est la résonnance… »

Sommet des Trois Bassins : « Le plus important qui doit être privilégié, c’est la résonnance… »

Dans quelques jours, Brazzaville la capitale du Congo sera «  l’épicentre de l’écologie mondiale, sujet particulièrement cher au Président de la République Denis Sassou N’Guesso, engagé depuis des décennies pour la protection de l’environnement  ».

Cet événement ne laisse pas indifférents les Congolais de l’étranger. Parmi eux, Donald Mankassa (fils de feu Côme Mankassa), basé en France mais très préoccupé par les problématiques mondiales en général et congolaises en particulier.

Interview.

Que représente pour vous le « Sommet des Trois Bassins » qui aura lieu à Brazzaville durant trois jours ?

Donald Mankassa : Évidemment c’est un moment important, sinon capital, pour la survie de la planète, surtout que les Trois Bassins sont réunis. C’est le moment d’évangéliser à jamais, d’inciter le monde à changer leurs comportements mais aussi à venir en aide aux populations les plus fragiles parce qu’elles ne sont pas majoritairement responsables du dérèglement climatique ambiant… C’est le moment de mettre une bonne fois pour toutes les grandes puissances face à leurs responsabilités afin que se concrétisent à l’avenir les engagements pris dans les différents sommets précédents.

Il y aura un beau plateau ! Mais cela sera-t-il suffisant pour passer enfin aux actes ?

Donald Mankassa : Effectivement, l’évènement, sous la supervision des Nations Unies, connaîtra la présence de plusieurs Chefs d’Etat, des bailleurs de fonds, des organismes de financements et des experts. Mais là n’est pas le plus important. Le plus important, ce qui doit être privilégié, c’est la résonnance ! C’est-à-dire le message que le monde entier et la postérité retiendront du Sommet des Trois Bassins tenu à Brazzaville. L’histoire ne s’écrit que dans le but de la résonnance.

Pensez-vous que les leaders mondiaux manquent de volonté ou d’ambition pou endiguer le dérèglement climatique ?

Donald Mankassa  : L’ambition ne manque pas ! C’est la volonté, et donc le passage à l’acte, qui pose problème, pour des raisons internes à chaque pays concerné. S’il existe un fossé entre le discours et l’acte chez les plus grands pollueurs, c’est parce qu’ils tiennent à leurs économies qui ne doivent pas en pâtir. Mais le temps presse et le climat ne les attend pas pour se dérégler.

Le sommet des « Trois Bassins » de Brazzaville arrive à un moment où le monde a les yeux tournés sur le Proche-Orient…

DM : Il est à craindre en effet que l’actualité dramatique qui secoue le Proche-Orient n’éclipse le message attendu, espéré, du Sommet de Brazzaville. Or dans les deux cas, il s’agit de problématiques existentielles. Voire aussi philosophes – dans la mesure où se pose la question si la violence que nous nous infligeons et que nous faisons subir à l’Environnement a un sens.

Voilà maintenant huit ans que votre père, Côme Mankassa, a rejoint les limbes. Où en est-on avec son héritage politique ?

DM : Côme Mankassa ne jurait que par la recherche du compromis, du consensus. Il était pour ainsi dire du Centre. Et, en cette période de troubles au Proche-Orient et de dérèglement climatique, la recherche du compromis, en privilégiant aussi la mesure, est plus que jamais d’actualité. Ça n’est pas une question de posture mais de nécessité.

Recueillis par Thierry Oko

Donald Mankassa

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