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Le pénible travail des défenseurs de l’environnement au Congo

Le travail des défenseurs de l’environnement au Congo est bien difficile. Monsieur Alphonse Dinonga, Président de L’Association Jeunesse Pour la Vie du Kouilou (AJVK), nous a transmis la fiche d’information qui suit.

Fiche d’information sur les dysfonctionnements de la CAPOL (Cellule Anti-pollution de la République du Congo)

Rétrospection : Après la Conférence des Nations Unies sur l’environnement de 1992, le Congo a pris conscience des questions environnementales auxquelles le pays est confronté.

Ainsi s’est-il montré très préoccupé par la dégradation progressive de son environnement à cause des pollutions récurrentes dues à la contamination massive par hydrocarbures des côtes et du littoral.

Pour faire face à cette menace, la République du Congo a entrepris plusieurs initiatives qui ont permis le renforcement des dispositions institutionnelles avec l’émergence d’un volet sur l’environnement marin et côtier annexé à un département ministériel (Ministère de l’Environnement et du Tourisme).

Ayant signé et ratifié les conventions de Rio, portant sur la biodiversité, les changements climatiques et la dégradation des sols, le Congo a élaboré avec l’aide des organismes internationaux son Plan National d’Action pour l’Environnement (PNAE), cadre référentiel des actions à mener dans ce domaine.

Au cours des cinq dernières années, de nombreuses pollutions dues à la contamination par hydrocarbures, ont été constatées par les ONG ayant pour vocation la préservation de l’environnement. Elles ont également constaté le silence coupable de la CAPOL plus à même de couvrir les agissements des pollueurs que de leur faire assumer leurs responsabilités. La gravité de ce référentiel est à même de compromettre la fonction administrative de cette entité.

Quel aurait dû être le rôle de la CAPOL ?

Travailler en étroite collaboration avec le chef du Département Ministériel (Ministère de l’Environnement et du Tourisme) dans une démarche administrative s’inscrivant dans le cadre du Plan National d’Action pour l’Environnement (PNAE), dans l’optique de développement durable ave les sociétés d’exploitation et de sous-traitance pétrolières.

L’application des normes environnementales en matière de Qualité, d’Hygiène de Santé et de Sécurité Environnementale (QHSSE), depuis la conception des chantiers industriels dans le domaine pétrolier, la fabrication mécanique ou industrielle des installations, la maîtrise des techniques d’assemblage et les essais du matériel pour une classification cohérente dans un module expérimental servant de base de référence et de recherche.

Que fait la CAPOL ?

La CAPOL est devenue une institution qui observe sans broncher les pollutions. Elle se contente de faire la "manche" auprès des sociétés pétrolières polluantes au lieu d’agir en administration de mise en application coercitive du PNAE dans le secteur pétrolier.

Conséquence, des pollutions récurrentes frappent les côtes et le littoral congolais sans qu’on ne voie de mise en accusation d’un quelconque responsable, sans poursuite judiciaire ou dédommagement des collectivités locales, de la société civile active dans la protection de l’environnement au frais des pollueurs ou des populations lésées. (Désormais ces populations sont privées du poisson qu’elles trouvaient auparavant sans aucune difficulté au bord de mer.

L’Etat a pourtant créé la CAPOL pour qu’elle assure une gestion méthodique, régulatrice et réglementaire de l’environnement autour du secteur pétrolier. Aussi à faire face aux pollutions par l’utilisation de caisses renflouées par des amendes et des pénalités recouvrées suite aux infractions constatées.

La CAPOL semble être inactive face aux contrevenants qui devraient renflouer les caisses du trésor.

A titre d’exemple et pour ne citer que celles-là, les pollutions marines et côtières observées dans les eaux territoriales sous juridiction congolaise en dates du 4 septembre 2003 et du 23 juin 2004, n’ont jamais fit l’objet d’une quelconque pénalité auprès du Trésor, d’une réhabilitation des lieux souillés ou d’une indemnisation des collectivités locales, société civile et populations riveraines du Kouilou et de Pointe-Noire. La société responsable de cette pollution n’a pas davantage été astreinte à des travaux d’utilité publique afin de réparer le tort causé à la nature congolaise.

Voilà comment la CAPOL, créée par l’Etat, remercie la République.

Fait à Pointe-Noire, le 9 juillet 2007

Le Président National de L’AJVK
Coordonnateur des ONG au PNIU
Vice-président Afrique du ROCI-GCLME
Alphonse Dinonga

[email protected]

En annexe des recommandations de l’AJVK datant de 2004 et restant lettres mortes.

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