Les représentants de plusieurs confessions religieuses du monde étaient à Assise ce jeudi 24 janvier, pour professer que dans un monde marqué par la violence et les injustices multiples, les croyants ont d’abord le devoir de la paix. Autour du pape Jean Paul II, 220 leaders religieux du monde entier ont apporté leur contribution pour éloigner les nuages du terrorisme, de la haine, des conflits armés. Ils ont réaffirmé, par de nombreux témoignages, que réclamer la paix pour le monde, c’est d’abord vivre en paix avec son Dieu, quel qu’il soit. Que l’on ne peut tuer au nom de Dieu. Que l’on ne peut – on ne devrait – confondre l’écume et le fond, les incompréhensions de chaque jour ne devant pas constituer motif au découragement ou à l’hostilité.
Par 28 fois, le pape a invoqué la paix. Il a évoqué les situations d’oppression et de marginalisation, souvent à l’origine des manifestations de violence et de terrorisme. Il est temps, a-t-il dit, de dépasser résolument les tentations d’hostilité qui n’ont pas manqué dans l’histoire, même religieuse, de l’humanité. « Plus jamais de violence, plus jamais de guerre, plus jamais de terrorisme » s’est exclamé le pape. « Que chaque religion porte sur la terre, au nom de Dieu, justice et paix, pardon, vie et amour ». Mais ce le pape est les représentants catholiques, protestants, orthodoxes, juifs, sikhs, musulmans, confuciens, boudhistes, et vaudous ont dit à Assise restera une vaine incantation, si l’on ne se convainc que la paix se construit, d’abord en soi et autour de soi.
Benda Bika
