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Vieille Afrique

Au nom de la Vérité et de la Responsabilité

En tant que journaliste, écrivain, et chrétien donc prophète de notre temps, nous sommes pleinement conscient des réactions passionnées, parfois hostiles, que suscitera la publication de ce texte.

Nous comprenons que soulever des questions délicates peut entraîner des débats houleux, des injures et des accusations.
Cependant, en tant que prophète de notre temps, nous sommes investis d’une responsabilité cruciale envers la société que nous servons.
Nous publions ce texte non pas pour provoquer, mais pour informer, pour éveiller les consciences, et pour, en toute humilité, tirer la sonnette d’alarme sur des sujets qui nécessitent une réflexion sérieuse et un débat ouvert.
En ces temps tumultueux, il est de notre devoir de mettre en lumière des questions complexes, même si cela signifie que nous serons critiqués ou mal compris.
La vérité peut être inconfortable, mais elle est le fondement de la justice et du progrès.

Nous sommes conscients que notre engagement envers la vérité peut nous exposer à des réactions passionnées, mais nous croyons fermement que la lumière de la vérité est la seule voie vers un avenir meilleur.
C’est dans cet esprit que nous continuons à partager notre perspective, tout en restant ouvert au dialogue constructif et au respect mutuel.


Congo : La Nécessité de Choisir la Voie de la Paix et de la Stabilité

Le Congo se trouve à un carrefour critique de son histoire.
Comme tant d’autres nations africaines, il est confronté à une réalité difficile : l’appel à un changement politique radical est de plus en plus fort.
Les événements récents dans d’autres pays africains, tels que la Guinée, le Mali, le Burkina Faso, le Niger et plus récemment le Gabon, où les coups d’État ont été le moyen choisi pour se débarrasser des régimes autoritaires, poussent certains Congolais à envisager une voie similaire pour leur propre pays.
Il est indéniable que les coups d’État ont parfois été le seul moyen de renverser des dictatures répressives et de rétablir la démocratie.
Cependant, il est crucial de reconnaître que ces actions ne sont pas sans risques.
Dans certains cas, les coups d’État ont entraîné des conflits sanglants et ont exacerbé les tensions ethniques et politiques préexistantes.
Au Congo, la situation est encore plus complexe.
L’armée congolaise, au fil des ans, s’est retrouvée tribalisée et politisée, ce qui a miné sa neutralité et sa capacité à jouer un rôle stabilisateur.
De plus, l’armée a été impliquée dans plusieurs crimes de sang, ce qui a laissé une cicatrice profonde dans la mémoire collective du pays.
Ainsi, même si un coup d’État pourrait mettre fin au règne de Denis Sassou Nguesso, il est peu probable qu’il puisse convaincre les Congolais que le véritable changement politique est en cours. Les putschistes se heurteront à une profonde méfiance de la population envers l’armée en raison de son implication passée dans des actes répréhensibles.
La voie du changement politique au Congo est semée d’embûches, et les défis sont nombreux.
Il est essentiel de comprendre que la simple élimination d’un dirigeant ne garantit pas la démocratie et la stabilité.
Au lieu de cela, cela pourrait déclencher une période d’incertitude et de chaos, mettant en danger la vie de milliers de Congolais innocents.
Dans ce contexte, la Conférence Nationale Souveraine apparaît comme une alternative plus constructive.
Elle offre un espace où toutes les parties prenantes, y compris l’armée, peuvent discuter ouvertement des problèmes et des aspirations du pays.
Elle peut permettre de forger un consensus sur la voie à suivre pour garantir un avenir meilleur pour le Congo.
Le chemin vers la démocratie et la stabilité au Congo est ardu, mais la persévérance dans la recherche de solutions pacifiques est la seule voie viable.
La violence et les coups d’État risquent de ne faire qu’aggraver la situation et de prolonger la souffrance du peuple congolais.
Le Congo mérite un avenir meilleur, basé sur la paix, la justice et la démocratie, et il est de notre devoir de soutenir ces aspirations.
La Conférence Nationale Souveraine que l’on doit d’ailleurs institutionnaliser et qui doit se tenir tous les dix ans pour faire les bilans et tracer des voies nouvelles du développement, pourrait servir de rempart contre les violences potentielles qui pourraient découler d’un coup d’État.
Elle pourrait offrir une plateforme pour résoudre les tensions politiques, promouvoir la réconciliation et garantir que le Congo puisse avancer vers un avenir plus stable et démocratique.
Il est essentiel que les Congolais et la communauté internationale considèrent sérieusement cette alternative.
Les leçons de l’histoire nous montrent que la violence engendre souvent davantage de violence, tandis que le dialogue et la diplomatie peuvent ouvrir la voie à la paix et à la stabilité.
La voie à suivre pour le Congo doit être celle de la paix, de la démocratie et de la justice.
La Conférence Nationale Souveraine offre une opportunité précieuse pour atteindre ces objectifs sans plonger le pays dans l’incertitude et la violence.
Les Congolais méritent un avenir meilleur, et il est de notre devoir de les soutenir dans leur quête pour la paix et la démocratie.

Lire « Kongo Ya Sika : Et si nous créons notre démocratie ? vision sociétaire pour la création d’un Etat de Droit et le Développement du Congo-Brazzaville », Edition Amazon

Serge Armand Zanzala, journaliste et écrivain

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