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Blasphème

Le prêtre Congolais Mesmin Massengo : un exemple de duplicité entre l’Eglise et le Palais de Mpila

L’indignation suscitée par le prêtre Congolais Mesmin Massengo qui s’est lâché dans une sulfureuse interview accordée au journal catholique LA SEMAINE AFRICAINE peut être connectée au monumental scandale qui frappe l’Eglise Catholique, la Maison-Mère.

Comme si ça ne suffisait pas que Prêtres, laïcs et catéchistes, coupables de pédocriminalité (prédation sexuelle des mineurs) salissent l’Eglise, voilà que Mesmin Massengo vient donner de son milieu professionnel une image écœurante en connivence avec Sodome et Gomorrhe et en rupture avec Canaan.

SOIXANTE DIX ANS DE SILENCE

La semaine du 5 octobre 2021 a été celle d’un déluge d’articles de presse sur le sujet pédophile. Pensez que depuis 1950, des brebis galeuses sont à l’œuvre au sein de la millénaire Institution fondée par St-Pierre. En France près de 400.000 cas de crimes sexuels ont été commis par des curés sur des enfants dans des cours de catéchisme, chez les enfants de chœurs, dans les séminaires, dans des camps de vacances des Scouts des Croisés et des Cœurs Vaillants. Une apocalypse spirituelle.

Les gardiens du Temple ont attendu des décennies pour que soient dénoncées ces abominations sexuelles commises par le personnel religieux et couvertes par les Pères Supérieurs de l’Institution papale romaine.

MESMIN MASSENGO, UN MESQUIN

Selon des témoignages concordants, Mesmin Massengo camperait dans une arrogance subventionnée par des connivences, notamment avec l’autorité politique de Mpila incarnée par Sassou. Selon ses détracteurs, il pratique la polygamie, marche sur les vœux de chasteté et de célibat, commet la fornication, la pédophilie, la simonie, fait tomber la femme mariée dans l’adultère, succombe au blasphème et se livre au chantage mêlé à l’irrespect de sa hiérarchie. Bref, il est millionnaire.

Ce mouton noir originaire du Pool est coupable de syncrétisme, falsifie le missel, puise dans les brochures du prosélytisme maçonnique selon les filtres du PCT.

Total, ce canard boiteux est sur le point d’être mis au ban de la Sainte Eglise Catholique et se trouve à la limite de l’excommunication. On use à son égard de l’euphémisme de « congé sabbatique » pour ne pas dire qu’il est définitivement viré de la maison.

« Il y a des voleurs dans le Temple » chantait la star afro-américaine de la pop music : Prince. Mesmin Massengo a choisi son camp : celui de l’Antichrist.

Il ne reste pas moins que l’Eglise catholique congolaise est un immense champ d’iniquités et, semble-t-il, lorsqu’on voit des messes basses dites à Paris en l’honneur de Marie-Antoinette Sassou, de la défunte épouse de Jean-Jacques Bouya, le ténébreux père Mesmin Massengo, n’est que l’arbre qui cache l’immense forêt d’hommes d’église qui croquent allègrement le fruit défendu.

Samba Dia Moupata qui paraît connaître l’Eglise INTRA MUROS accuse carrément : « Certes Mesmin Massengo est un militant actif du PTC . Mais le fossoyeur de l’église c’est Milandou Anatole qui a permis l’ascension fulgurante de Mesmin , du rectorat , à vicaire générale jusqu’à la Notre Dame , alors que ce n’est plus un secret de polichinelle ,que Mesmin Massengo est le chef de renseignement de Sassou Dénis dans l’église » (Sic) (Congo Liberté 07 octobre 2021).
Voilà, la messe est dite.

L’HABIT NE FAIT PAS LE MOINE

Dans ce cas, seuls les naïfs continuent de penser que les hommes en soutane qui peuplent la maison divine sont des enfants de chœur. Autant là où abonde le pêché surabonde la grâce, autant l’habit ecclésiastique ne fait pas le moine.

Depuis la collusion des Grands Prêtres avec le Pouvoir Romain dans « Les Evangiles », le peuple des fidèles paye lourdement l’alliance du politique et du religieux.

Dans Congo-liberty.com on lit des mains d’un Collectif des anciens Séminaristes Congolais que l’Abbé Mesmin Massengo émarge à Mpila. Dans le même temps se pratique la simonie : les messes de requiem sont vendues. Les familles des défunts qui demandent le salut divin pour leur chers disparus doivent débourser 100.000 francs Cfa. Oui, des marchands hantent désormais l’église congolaise.

JULIEN SOREL

Il n’y a rien de nouveau sous le soleil de Satan. Il suffit de lire Stendhal (Le Rouge et le Noir) pour comprendre que le héros, Julien Sorel, ne devient pas prêtre par vocation. Son histoire d’amour avec Mme de Rénal montre à suffisance que tous ceux qui portent la robe religieuse ne sont pas des chrétiens. Il se peut que c’est dans les Eglises qu’on trouve les personnes les plus noires. Les êtres les plus cruels sont cachés dans les séminaires où on est censé apprendre les principes de la morale divine.

En Amérique Latine a émergé la théologie de la Libération grâce à une lecture pragmatique du message du Christ. Les Congolais qui ploient sous le joug du Parti Congolais du Travail sont de surcroit sous l’emprise d’un clergé maniant avec dextérité le bréviaire de la compromission. Au lieu d’aider le peuple à se libérer, l’Eglise contribue à l’aliéner.

MARIAGE DES PRETRES

Le réformateur allemand Martin Luther eut raison de provoquer le schisme. Le mariage étant autorisé chez les protestants, ce n’est alors pas par hasard qu’on déplore plus de pédocriminalité chez les Prêtres que chez les Pasteurs évangélistes.

Le mariage des prêtres est une nécessité, le célibat un anathème. Quand Vatican aura autorisé le mariage des curés, aboli le vœu de chasteté, nos bons pères n’auront plus à s’abriter dans la clandestinité pour rompre une abstinence sexuelle imposée par des bulles papales d’un autre âge. Et dire, qu’en ce temps-là, le Cardinal de Mazarin copulait à qui mieux-mieux. Pourquoi hier et pas aujourd’hui ? Pourquoi Mazarin et pas les autres ?

« Ah Mon Dieu si l’on était deux ! » plaidait dans les années 70 le chanteur Michel Sardou en faveur du curé célibataire de la Paroisse abandonnée, là haut sur le flan de la colline. « On ne serait pas trop de deux pour t’aimer et servir » concluait l’artiste français.

Tout ce qui est déclaré tabou a tendance à être transgressé. Depuis le Jardin d’Eden, la désobéissance semble inscrite dans notre ADN. Manger le fruit défendu est une tentation humaine. Mgr Ernest Kombo, à en croire Hervé Zebrowski (Congo Liberty.com 07 octobre 2021) refusa des privilèges. Il en mourut (par la technique de l’empoisonnement). Le Père Mesmin Massengo n’est pas dans cette lignée christique de mourir pour sauver l’humanité congolaise. Plutôt que d’aller à Nazareth, il a préféré Galilée, lieu de toutes les mafias.

Thierry OKO

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