email
Les voleurs

Tous les gouvernements des pays de la CEMAC éligibles au coup d’Etat

« Ali m’a tuer  » s’est éclaté de rire un humoriste gabonais suite au message en anglais, calibré : « Make noise » . D’ailleurs était-ce de l’anglais ou du pidgin nigérian ?
Ali Bongo, « l’enfant sauvage » trouvé par le Président Albert Bernard Bongo dans les flammes de la guerre du Biafra (Nigeria) n’a jamais fait l’objet d’un ADN pour faire taire la rumeur sur l’imposture. « Qui m’a vu au Biafra ? » avait-il répondu en ricanant à Alain Foka qui fit allusion à l’usurpation dans une interview.
Un sociologue brazzavillois enfonce le clou : « L’histoire de la naissance d’Ali Bongo Ondimba est abracadabrantesque. Pour beaucoup de congolais et gabonais, ce serait le fils biologique d’Odumédwu Odjuku, le colonel chef de la sécession biafraise que le général de Gaulle avait soutenue, entraînant avec lui Albert Bernard Bongo, président du Gabon. L’affaire ayant tourné court, il fallait faire un pont aérien, pour sauver des gamins biafrais qui mouraient de faim. C’est dans ce lot, qu’Odjukwu y avait envoyé son fils élevé par Bongo. Une autre version propagée par l’intéressé lui-même, qu’il est né en 1959 a l’hôpital de Makélékélé d’Albert Bernard Bongo et de Nkama Joséphine. L’hôpital de Makélékélé, fruit de la coopération sino-congolaise, n’avait pas été construite en 1959. Donc c’est une confusion entretenue à dessein pour embrouiller les pistes. Voilà un peu l’histoire d’Ali Bongo Ondimba »
Les psychologues ont vu ce 30 août 2023, dans le SOS de la vidéo tragicomique d’Ali, l’expression du retour du refoulé (Freud). L’enfant Ali, né Ibo, parle anglais, langue coloniale de l’Etat sécessionniste du Biafra. Loin d’être un clin d’œil à ses nouveaux amis du Commonwealth, le SOS en anglais d’Ali est un vieux réflexe linguistique. Ali Bongo ne parle pas la langue téké du Haut Ogooué. Gageons que , Christel Nguesso né congolais RDC, fera son ultime vidéo en lingala-tsiluba puisque Mwana Ndéya ne parle pas mbochi d’Oyo.

La thèse selon laquelle Bongo parle anglais dans son SOS parce que son pays le Gabon est devenu membre du Commonwealth et que le Président déchu et déçu a voulu confirmer sa rupture avec la françafrique, cette hypothèse est aussi abracadabrantesque que celle de Pascaline Bongo qui serait le véritable tombeur d’Ali Bongo par Oligui Nguema interposé.

C’est l’occasion de signaler ici que Sylvia Bongo, une Blanche, n’a rien à envier à Edith Bongo et à Antoinette Sassou deux négresses insatiables en boulimie financière. Un lanceur d’alerte Ivoirien trouve Sylvia aussi « croqueuse d’argent » des Africains que l’épouse Blanche de Dramé Alassane Ouattara. Le bataillon d’avocats français dont Sylvia a sollicité la défense pour non-respect de ses droits et ceux de son fils par leurs geôliers gabonais, va se faire du beurre, une fois de plus, au détriment du pognon des Gabonais.

Au suivant

Enfants nous chantions Fiko fiko fion koko maléké pour décider le sort.

Après Bongo, la question pour un champion en politologie que tout le monde se pose est la suivante : A qui le tour ? Paul Biya, Denis Sassou-Nguesso, Paul Kagamé, Mahamat Idriss Déby Kaka, Obiang Nguema, Tsisékédi, João Lourenço, Faustin Touadera ?

Dans la langue cabalistique des gamins, nous concluons par un « Koko maléké de la fikofion » pour dire que le sort était tiré.

En vérité il y a place pour tous les salopards dans la poubelle de l’histoire, dans la déchetterie publique des tyrans virés. Le sort de tous les dictateurs semble désormais lié.

Au bout du compte, la bonne question n’est pas «  à qui le tour » mais « à quand le tour » des potentats restants d’Afrique Centrale ?

Le Sahel a eu son lot de dictateurs laminés par leur armée. Macky Sall et Alassane Ouattara Dramé restent dans le collimateur des aides de camp ou des chef de la garde présidentielle. Ils ne perdent rien pour attendre.

Le « Brice Clotaire Oligui Nguema » de Sassou

Question subsidiaire : qui serait le tombeur de Denis Sassou-Nguesso, qui sera son Brice Oligui Nguema  ? Chef de la sécurité de Sassou, Serge Oba ne semble pas à la hauteur. Guy Péla a été évacué à Paris pour raison de santé. Norbert Dabira osa, mais Nianga-Mbouala vendit la mèche. Alors Jean-Dominique Okemba ?

« Même toi Okemba ?  » geindrait Sassou quand il recevra la dague en plein cœur. Au procès du colonel Marcel Ntsourou en 2013, Dominique Okemba traduit comme témoin à la barre par le juge Mathurin Bayi (paix à son âme ) jura qu’il donnerait sa vie pour préserver celle de Sassou en cas de coup dur. Brutus dut dire la même chose pour César. « Tu quoque mi fili » (Même toi mon fils ? gémit Jules César avant de s’effondrer)

Alliance matrimoniale

A l’occasion de la sortie de son dernier roman (Lettre à un écrivain sénégalais) Alain Mabanckou a rappelé sur LCI que Sassou donna sa fille Edith Lucie en mariage putatif à Omar Bongo. « Pour contrôler la maison Bongo » ricanèrent certains. « Pour assurer ses arrières en cas de coup dur à Brazzaville » ironisèrent d’autres.

Patatras « Amour de Nombakélé » a tourné à Aurevoir Kamalamalé. En cas de fuite de Brazzaville de l’empereur, les Bongo ne sont plus en mesure de donner le gîte et le couvert aux Nguesso. Car dans son médiocre calcul, c’est pour trouver un lieu d’asile que Sassou donna en guise de dot sa fille-chérie au gérontocrate Albert Bernard Bongo.

Quand Sassou veut passer le témoin à Christel Nguesso (qui n’est pas plus Congolais de Brazzaville que Bongo n’est Gabonais de Libreville) , il n’a pas intérêt à le faire puisque Ali Bongo a été en partie déposé à cause de son projet dynastique de céder le fauteuil à son fils Nourredine Valentin Bongo.

Que Sassou essaie seulement de positionner son fils Kiki, alors le prochain sur la liste des tyrans à éjecter en Afrique Centrale, ce sera lui.

A tia fouin !

Thierry Oko

Laissez un commentaire
Les commentaires sont ouverts à tous. Ils font l'objet d'une modération après publication. Ils seront publiés dans leur intégralité ou supprimés s'ils sont jugés non conformes à la charte.