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Yéza

Un idiot à la tête du Congo-Brazzaville

« Arrête de m’aider, ça ne m’aide pas ! » disait Socrate à un disciple.

Sassou aurait beau jeu de sermonner de la même manière la myriade de courtisans promptes à la flagornerie à son endroit.

Cessez de flatter, ça flippe !

Pourtant pour d’autres, modestement, Sassou, depuis le crime parfait du 18 mars 1977 : « C’est le Président le plus intelligent que le Congo ait jamais eu »

Les criminologues sont chaque fois renvoyés à leurs chères études quand ils se penchent sur le crapuleux forfait perpétré à l’Etat-Major ou (peut-être) à... l’Hôtel Le Mistral (Dieu seul sait) en 1977, à l’heure du repas.

Qui dit mieux ? L’homme est intelligent.

Malgré ces éloges, beaucoup estiment que Sassou n’a rien dans la cervelle. Comme dirait Dostoïevski : C’est « un idiot ».

Cette « gentillesse » viendrait d’un « Zaïrois. » (sic) qui l’aurait lâchée dans une interview...

Voilà la goutte qui a fait déborder le verre de « tsamou-tsamou » ( tsam et molengué , boissons appréciées au bord de l’Alima - NDLR)

Journalistes, conseillers, députés, sénateurs, camarades membres ont tous levé le bouclier, ont protesté, se sont indignés, ont demandé réparation…

Ainsi parlait Asi

Regard fauve, tête chauve, ivrognerie verbale tout azimut, soûlard atteint de delirium tremens ( et tutti quanti), le très triste Asie Dominique de Marseille, pet sonore qui résonne à minuit dans un dortoir d’internat, a fait une terrible « sortie de route ».

Dans un entretien, Dominique n’a pas eu de formules assez véhémentes pour montrer sa furie envers le métèque ayant « manqué » le Président Sassou.

Oyez ça : « Je suis offusqué, étonné, fâché. » démarre sa vidéo. Car selon lui :
« Il s’agit d’un dérapage produit par un média de la RDC. »

Ivre, Asie a vociféré, qu’il s’agit de « manque de culture, (...) de civilisation.  »

Dominique de Marseille a rugi que c’est de la « myopie professionnelle et civilisationnelle, une sortie intolérable et inconcevable des autoroutes du bon voisinage. »

Des métaphores inintelligibles.

Guerre des médias

Drôle de bonhomme, Asie Dominique peut se targuer de contribuer à polluer comme jamais l’atmosphère déjà délétère (après l’épisode Koffi de Kin/Koffi de Brazza) entre la RDC et la République du Congo.

Et ce n’est pas la première idiotie de notre tête de linotte.

Voici peu, jeudi 29 novembre 2018, vêtu de la toge de « chargé de mission » du PCT, l’oiseau se retrouva à Paris pour démontrer laborieusement qu’il n’y eut jamais de génocide dans le Pool contrairement à la thèse soutenue par Dominique Nkounkou sur le drame des Laris.

Coût de la mission nihiliste révisionniste : des centaines de milliers d’euros empochés par le Faurisson d’Itoumbi.

Masque de colère

Expression faciale à la Quasimodo, regard injecté de sang, rictus sur la commissure des lèvres, c’est une nauséeuse apologie qu’Asie a pondue au sujet de son chef Sasou. Le bougre a vomi des délires sur une modeste chaîne de télé kinoise (RDC) ayant eu l’outrecuidance, selon lui, de critiquer les accords léonins conclus entre le nommé Sassou et son compère rwandais Paul Kagamé accusé, entre autres canailleries, de tailler la croupière à la RDC sur sa frontière Est (Goma, Kivu).

« Sous le prétexte fallacieux que sur une chaîne de télé kinoise un invité, Boniface Musambi Kabisa, professeur de son état, a traité Denis Sassou-Nguesso de « pendu enfilant avec joie sa corde » , le sang d’Asie Dominique de Marseille n’a fait qu’un tour. » lit-on sur les réseaux sociaux.

L’aliboron s’est lancé dans un droit de réponse (on ne saura jamais en qualité de qui, de quoi, sur ordre de qui ..) où il a cru laver l’honneur du Président autoproclamé du Congo, Denis Sassou Nguesso.

Depuis La Fontaine, les flatteurs vivent aux dépens de ceux qui les écoutent.

Asie Dominique a escompté réitéré l’esbrouffe de Paris sur le négationnisme du génocide des Kongo-Laris.

« Il a faim » aurait dit Christophe Moukouéké.

Plus royaliste que le Roi, ce Mbéti d’Ewo a trouvé le filon d’or : lécher le rectum de Sassou.

Par les temps qui courent, pleurer plus fort que la famille présidentielle en cas de lèse-majesté, ça rapporte gros .

Guerre et Paix

Question pour les « va-t-en-guerre » : que gagnent tous ces petits faucons qui « créent des situations » entre deux pays voisins comme si l’intérêt de flatter un Président, de surcroit un tyran, était supérieur à celui d’avoir la paix dans la sous-région ? Comme si l’honneur souillé d’un chef d’Etat valait la peine qu’on jette des populations entières dans une guerre !

Sassou se vantait après le coup d’Etat du 5 juin 1997 « Plus il y a le chaos plus j’aime diriger (Cf. Le manguier, le fleuve et la souris) .

En somme une guerre avec le voisin congolais serait une aubaine pour le pouvoir de Sassou.

C’est, du moins, ce que pense le tyran Congo-brazzavillois qui n’a de cesse de poser, nolens volens, des casus belli, en dépit du bon sens.

Bluff ?

Manifestement le flatteur Asie de Marseille peut se frotter les mains. Une armée « d’avocats » est montée au filet et a envoyé une volée de bois vert aux autorités de la RDC.

Aux dernières nouvelles la journaliste Noella Kambaja et son invité, le professeur Boniface Kabisa , à l’origine du « lèse-majesté » auraient été mis aux arrêts par les services de renseignements de la RDC et, la chaine de « Télévision Info 7 » fermée.

Effet collatéral : Son Excellence Christophe Muzungu, Ambassadeur de la RDC en RC convoqué par le Ministre des Affaires Etrangères de Sassou.

On frise l’accident diplomatique.

Enfonçant le clou de la bavure plénipotentiaire, le ministre Thierry Moungalla, brillant cireur de pompes de sa majesté Sassou, a emboîté le pas au saoulard de la pensée, ancien gérant du canard boiteux Le Choc.

Des citoyens sanctionnés ?

Pour un coup de bluff, c’en est un. Histoire de calmer l’imprévisible crétin d’en face (entendez Sassou) , le Président Félix Tshisékédi a fait mine de céder aux injonctions d’Asie de Marseille et de ses acolytes de la CSLC (Conseil Supérieur de la Liberté et de ka Communication dont le directeur est Philippe Mvouo ) et du ministre Thierry Moungala, spécialiste es démentis

Sassou Intelligent ?

Félix Tsisékédi n’en pense pas plus.

En vérité les deux compatriotes de Tsisékédi, Noella Kambaja et Boniface Kabisa ont dit « haut ce que le reste du monde pense bas, y compris les Congolais de chez Sassou. »

On a affaire à l’idiot international dont parlait le philosophe Edern Hallier. Kagamé voudrait prendre Tsisékédi en sandwich à partir de Maloukou qu’il ne procèderait pas autrement.

Tout le monde a vu clair dans son jeu. L’histoire grouille d’exemples de ce type.

Les fusées de Cuba

Un analyste kinois a comparé l’attitude de Sassou à celle de Fidel Castro qui en 1961 accepta d’héberger des missiles soviétiques à quarante kilomètres de Miami. Kroutchev eut l’air idiot après l’ultimatum de John F. Kennedy. Il retira en deux temps trois mouvements les bombes soviétiques dont les Etats-Unis étaient à portée de tirs. On frôla la 3ème guerre mondiale.

« Sassou veut déclencher une guerre mondiale dans la région des Grands Lacs » s’est inquiété, avec raison, l’analyste congolais Guy Mafimba au micro de Christian Perrin.

Zaïre, Zaïko, Zaïre ya ba Koko

Asie Dominique fait l’idiot du village dans sa lamentable diatribe.

Arguments à deux balles à l’apui, Asie Dominique de Marseille ( quel drôle de nom !) s’est tué à affubler le nom très connoté de « Zaïrois » à nos frères d’en face alors que ceux-ci s’autodésignent « Congolais » depuis la chute de Mobutu.

Un peu d’histoire ne ferait pas de mal à la raison critique.

Ironie du sort, si un peuple peut revendiquer l’appellation de « Zaïrois », celui du Congo-Brazzaville en a les prérogatives.

Pour votre information, monsieur Asie d’Oyo, peu avant la débaptisation de la République Fédérale du Congo par Mobutu Sésé Séko, dans les années 1964, savez-vous que par snobisme intellectuel les brazzavillois désignait déjà par « Zaïre » le fleuve Congo. Par coquetterie, pour désigner Kinshasa on parlait de rive droite du Zaïre et pour Brazzaville on disait rive droite.

André Bernard et Sylvain Mbemba alias Michel Belvain avaient coutume d’user du nom authentique du fleuve (Zaïre) dans leurs journaux radiophoniques.

On était à des années-lumière de penser que Mobutu allait débaptiser son pays (la République Fédérale du Congo à l’époque)

C’était sans compter avec le nombrilisme du maréchal Mobutu galvanisé par la philosophie senghorienne du retour aux racines nègres. Rusé comme un renard, Séssé Séko saisit l’opportunité de l’authenticité et (bien que son portefeuille était chez les Blancs) baptisa son pays Zaïre (y compris le fleuve et la monnaie), jusqu’à son éviction en 1990. Il africanisa intégralement tout ce qui bougeait dans son pays.

Mais trois décennies plus tard, la gestion abyssale de Mobutu dégoûta et donna au terme de Zaïre une connotation négative, synonyme d’escroquerie, de vol de malversation et de prévarication. En tout cas c’est ce que pensa le nouveau maître du pays, Laurent Désiré Kabila. Le Zaïre redevint le Congo. Comme par le passé. A la grande joie des anti-Mobutu (99% de la population)

Par dérision ou par masochisme une infime minorité d’anciens sujets de tyran déchu continuent de revendiquer et d’assumer. Mais ce sont des poches de résistance qu’il faut verser dans le folklore et l’anecdote.

Mais être appelé Zaïrois tient plus de la dérision que du compliment.

Mais dans l’ordre chronologique historique, « Zaïre » est une qualification que les clercs de Brazzaville attribuaient à leur pays, l’ex- Congo français.

C’est qui les premiers Zaïrois, ceux de la rive gauche ou de la rive droite ?

De Brazza franc-maçon

Voltaire, franc-maçon comme Pierre Savorgnan de Brazza, écrit une pièce de théâtre intitulée « Zaïre ».

« Zaïre est une pièce de théâtre, tragédie en cinq actes de Voltaire, écrite en alexandrins en 1732 et représentée à la Comédie-Française le 13 août 1732 . »

L’initié explorateur l’avait sûrement lu en loge.

A son arrivée au Congo en 1875, l’explorateur, né à Rome, discuta toponymie avec les Batéké. Ceux-ci lui dirent, « fleuve » se dit « nzadi » en téké. De Brazza qui avait Voltaire en tête nota sur son carnet de voyage « Zaïre »

Enfin, question pour un xénophobe : monsieur Asie Dominique, comment comptez-vous vous désigner dans le pronostique où Kiki le « Zaïrois » devient (dirait Benjamin Bilombot) « khalife à la place du khalife » ? Zaïrois ou Zaïko ?

Gare au gorille

Ultime affront fait à nos voisins par Asie-Dominique de Marseille, l’allusion proverbiale simiesque.

On connaît le savon de Marseille. Voici le savant de Marseille qui se croit malin avec des formules auto-dérisoires du genre « laver la tête d’un singe c’est gaspiller son savon . »

Ironie du sort, Asie parle pour lui. « Gare au gorille de Kellé ! » aurait chanté Georges Brassens, poète qui détestait les faux-culs. Depuis Lissouba, Asie Dominique a une haine primaire des Kongo.

Humilié, battu, traîné dans la boue par ses amis du PCT, il revient toujours vers eux, la queue entre les jambes comme un chien ( Chien perdu sans collier)

L’homme d’Ewo est aussi beau que le cousin de... l’homme.

Bref, passons.

Les mines du Roi Salomon

Qui est Asie-Dominique de Marseille, journaleux sans carte de presse, qui ne supporte pas qu’un observateur traite Sassou d’Idiot ? Tous les patriotes Africains (cf. les travaux du Camerounais Charles Onana sur l’holocauste congolais) tous, sauf Sassou et Asie Dominique, savent que les mines de la riche région de Bukavu, Goma, sont l’enjeu central de la guerre à l’Est de la RDC.

Le Rwanda sert de mercenaire dans le pillage de ce qui constitue de véritables Mines du Roi Salomon.

La Bible dit que nul Roi sur la terre ne fut aussi riche que Salomon, fils de David.

Nous autres anthropologues disposons d’un matériau : les mythes.

La légende dit que le Paradis se situait dans l’actuel RDC, que la véritable Israël s’est camouflée en Afrique Centrale au Royaume de Kongo.

A-t-on besoin de sortir de l’Université Marien Ngouabi pour constater que non seulement Sassou est idiot mais en plus il est cruel !

Asie, vous êtes le premier des idiots, pour ne pas avoir compris l’enjeu que représente la RDC convoitée par les Occidentaux en se servant du « plastron » rwandais.

Cheval de Troie

Personne n’est dupe. Les accords de Sassou et Kagamé symbolisent le Cheval de Troie. Cadeau empoisonné, ces accords escomptent prendre le Paradis minier (la RDC) en étau.

Que gagne Sassou (chantre de l’agriculture priorité des priorités) en signant des accords de coopération agricole et commerciale et militaire avec le Rwanda quand les terres arables du Congo n’attendent que l’entrée en action d’une main d’œuvre locale et qualifiée afin de faire de ce pays une puissance industrielle verte.

Qu’on lise seulement les propositions de physiocrates faites par Armand Serge Zanzala ibidem pour se rendre compte que si ce pays était géré par un Président intelligent, il n’aurait rien à envier aux pays comme le Kenya, le Ghana, la Côte d’Ivoire, voire le Cameroun ou le Burkina-Faso (pays du Sahel qui exporte des légumes verts au Congo-Brazzaville)

Or à peine 7% de nos terres arables sont exploitées. Rusés comme des singes, les Rwandais vont nous faire la démonstration du postulat balzacien qui a « terre a guerre. »

Les voisins Rdécéens ont raison de redouter cette ruée vers l’ouest des Rwandais.
Nous aussi devrions avoir les raisons de s’inquiéter. Une fois le coup de poignard assené au dos des Congolais rive gauche du Zaïre, les Tutsis vont ensuite égorger les Bantous rive droite du grand fleuve car, fantasmagorique ou non, la représentation des Nilotiques repose sur un impérialisme qui comme Attila écrasera tout sur son passage. Kagamé n’a jamais caché son comportement territorialiste grâce auquel, selon lui, il va repousser le plus loin possible les frontières et les lignes. Il s’agit, diraient les comportementalistes, d’une lutte de classement des ..frontières.

Il faut être idiot ou complice pour ne pas voir la lutte des classes menée par Kigali depuis que les Belges inculquèrent aux Tutsi, aux siècles derniers, l’idéologie suprématiste.

Quand Asie pique une colère noire parce que son cher Président a été qualifié de crétin, que pense-t-il des chefs de la police du général Ndenguet qui donnent mission à leurs sbires de tuer le plus possible de jeunes du Pool ? L’un deux, né à Obouya, pris de de remords a témoigné qu’il n’en pouvait plus de kidnapper et de tuer des Laris. A ce jour la police de Ndenguet a déjà zigouillé plus de quatre cents jeunes Kongo-Lari par pure haine tribale. (La vie du policier bavard, originaire du Nord est menacée par ses chefs hiérarchiques).

A la suite de son récent séjour au Rwanda, Sassou, impressionné par la ville de Kigali a qualifié la diaspora congolaise d’incompétente parce que le Congo ne bénéficie pas de son aide.

Vraiment ?

C’est idiot.

Lambert Ekirangandzo

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