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Attaque à la grenade au domicile de Jean-Marie Tassoua à Impfondo

Dans le pouvoir, une jungle, les épigones du chemin d’avenir ne se font pas de cadeaux. Quand ce ne sont pas des volées de bois vert, ce sont des armes à feu qui crépitent pour mieux se positionner auprès du chef Sassou.

C’est ce qui est arrivé dans la localité d’Impfondo où, selon une correspondance locale, on a assisté, entre deux notabilités du régime, à une épopée infernale digne du Far-West.

Les faits

Une attaque à la grenade aurait eu lieu dans la capitale de La Likouala au domicile de Jean-Marie Tassoua, président du Conseil Economique et Social par les « éléments du préfet Gilbert Bomodjo Djombo »

Les faits remonteraient à la nuit du 22 au 23 septembre 2014 vers 3heures du matin. Un groupe de
jeunes en uniforme militaire, armés de kalachnikov et de grenades défensives a
attaqué la résidence du Président du conseil économique et social,
précisément la chambre ou était censé loger leur « cible » surnommé aussi le « général Giap », un faucon du régime.

L’assaut aurait duré au moins une heure. Les coups de feu et le jet de la grenade qui a
explosé ont fait des dégâts graves dans la chambre du notable politique. Malheureusement pour les assaillants, l’homme à abattre avait décidé plutôt de passer la nuit dans ses plantations situées dans le district d’Enyele à Ibenga. Un élément de la garde de Tassoua a identifié l’un des pistoléros de la sécurité du préfet
Gilbert Djombo Bomodjo faisant partie du commando. Ce gardien aurait tiré à hauteur d’homme pour assurer ses arrières. Des témoins auraient vu des jeunes armés, en
uniformes militaires, fuir vers le domicile du préfet pour y trouver refuge.

Elections

La situation est sous haute tension en cette veille d’élections locales, du 28
septembre. Le préfet serait à bout des nerfs parce qu’un procès est
en cours où le président du PCT local d’Enyelle (IDELE de son nom ) est
impliqué dans une campagne de diffamation ayant visé le président du Conseil
Economique et Social. Le but de la manœuvre ? « Déstabiliser les Institutions
en fabriquant des fiches comme à son accoutumé
depuis 15 ans afin de régner
en maître dans cette région.
 »

Délations, peaux de banane sous les pieds, bâtons dans les roues, coups de poignard dans le dos sont les manœuvres du préfet en vue de « salir
le Président du Conseil, et l’évincer du
département de la Likouala dont il est originaire
 », une région riche en bois. L’or noir et l’or vert étant les deux mamelles de notre économie, on comprend que cette richesse constitue un enjeu de lutte entre leaders régionaux. Aux Mbochi le pétrole, aux « Katangais » le bois et les cochons sont bien gardés.

Pour les partisans de Jean-Marie Tassoua, trop c’est trop et, « malheureusement après 15ans de mensonges éhontés la vérité semble déranger notre
spécialiste en fausses fiches concernant les cadres de ce département
qu’il a sans cesse divisé. »
notent-ils. Ces intrigues destinées à capter toutes les
attentions du Pouvoir central, vont, selon eux, « prendre fin avec le procès. » D’où « les
menaces de mort en direction de Jean-Marie Tassoua
 » concluent-ils.

Jean-Marie Tassoua brilla aux côtés de Sassou pendant le coup d’Etat contre Pascal Lissouba.

Une commission d’enquête a été mis sur pied pour faire toute la lumière
sur ce dossier.

Simon Mavoula -
( Article établi d’après une correspondance de Martial Nouma)

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