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C eux qui croyaient aux promesses de Christel se sont faits avoir.

La face cachée du « Forum pour la consolidation de la paix au Congo-Brazzaville »

Le samedi 4 avril 2009 s’est tenu au palais des congrès de Paris porte-Maillot un « Forum pour la consolidation de la paix au Congo-Brazzaville » initié par Denis Christel Sassou-Nguesso, dit « le prince Aladdin », et ses amis, notamment Serge Bouya (le député nommé de la deuxième circonscription de Ouenzé et frère du délégué général des grands travaux, Jean Jacques Bouya) et Privat Ndeké (le maire très controversé de l’arrondissement de Talangaï et neveu du tout puissant conseiller spécial du chef de l’Etat, Jean Dominique Okemba) appuyés par quelques opportunistes de la diaspora qui se sont érigés en un Collectif en vue d’organiser ledit Forum. Lequel Collectif avait établi ses bureaux depuis 6 mois à Paris (Metro Maison blanche) où se réunissaient ses membres, et embauché une secrétaire à temps complet rémunérée entre 1500 et 1700 €/mois.

Ce 4 avril 2009 fut donc un grand jour pour « le prince Aladdin » du Congo et ses amis du collectif. Et pour cause ! Le petit Prince a fait le voyage de Brazzaville accompagné d’une forte délégation de 60 personnes parmi lesquelles une bonne femme venue de Duvenié dans le Niari. Chaque membre de ladite délégation a perçu 15000 euros de frais de mission remis par le petit Prince en personne. Et il y en avait du beau monde aux premiers rangs de la salle. On peut citer pêle-mêle : sa sœur-aînée Claudia Lemboumba Sassou-Nguesso qui est aussi la conseillère aux relations publiques de son père, son demi-frère Arnaud « Wamba » Sassou-Nguesso, Denis Olivier POATY, le neveu de la première dame du Congo (un cousin par alliance donc mais que le petit Prince de Mpila cocufie souvent sans états d’âme), Blaise ELENGA son incontournable homme de main, qui a fait ses débuts chez l’homme d’affaires véreux OTTO BONGO aux cotés d’un certain Paul OBAMBI avant d’intégrer la SNPC aux cotés de Bruno Richard ITOUA dont il avait fini par trahir la confiance pour se ranger du coté de Denis NGOKANA dans la guerre qui opposait les deux conseillers aux hydrocarbures du chef de l’Etat congolais, avant de le trahir à son tour pour rejoindre le petit Prince de Mpila, quelques amis blancs avec qui le petit prince du Congo est en affaires et que Blaise ELENGA et Denis olivier POATY étaient chargés de recevoir avec beaucoup d’égards...

Ils étaient sept membres du Collectif au Présidium dont une fille. Point besoin de parler du modérateur car il était archinul. Les orateurs étaient des griots bien connus des congolais : L’inamovible ambassadeur du Congo en France, Henri LOPES (voilà quelqu’un qui n’a rien à cirer du Congo et des congolais mais qui profite tranquillement de toutes les opportunités qui lui offre ce pays), le doyen des communistes du Congo, Claude Ernest NDalla, alias Graille (qui avait rejoint Denis Sassou-Nguesso durant la guerre civile de juin 1997), les ministres Henri OSSEBI (cet enseignant en sociologie à l’université Marien Ngouabi qui a longtemps été un grand opposant à Denis Sassou-Nguesso et qui a fini un jour par se découvrir comme par enchantement d’obscurs liens de parenté avec Edgar Nguesso, au point de soutenir dans son intervention que la droite a toujours dirigé la France sans que cela ne dérange personne, autrement dit, pourquoi est-ce que cela serait-il anormal et antidémocratique si Denis Sassou-Nguesso venait à garder le pouvoir à vie ? Ce qu’il a oublié de dire c’est qu’en France les élections ont toujours été libres, transparentes et incontestables, et les congolais ne demandent rien d’autre que des élections libres et transparentes) et Thierry Lézin MOUNGALA (qui s’est lui aussi renié en rejoignant la mangeoire jusqu’en devenir aujourd’hui le griot le plus en vue aux cotés d’un certain Alain AKOUALA).

Comme chacun le sait, 3 millions d’euros (2 milliards de francs CFA) ont été décaissés par le Trésor Public congolais et mis à la disposition de Denis Christel Sassou-Nguesso pour l’organisation de son Forum. Et comme il fallait s’y attendre, la promesse alléchante du versement d’une prime 2500 euros à chaque participant a fait succomber les congolais de la diaspora qui se sont donc déplacés en masse. Il y avait tellement du monde que l’amphi bleu qui avait été réservé au départ (prix de la location 17000 euros) s’est finalement avéré trop petit. Il y a eu au bas mot entre 1500 et 2000 personnes. Finalement les organisateurs ont été obligés de payer un supplément pour recourir à extension de l’amphi bleu qui permet d’avoir jusqu’à 1000 places assises (prix de la location de l’amphi bleu avec son extension 21000 euros ; ce qui signifie qu’un supplément de 4000 euros a été payé) et malgré cela, ça ne suffisait toujours pas pour contenir tout le monde. Au final ils ont été obligés de louer la petite salle à coté de 400 places (prix de la location de la salle de 400 places 7500 euros), ce qui a permis au flot supplémentaire de participants de suivre l’événement en direct et en temps réel sur écrans géants à défaut d’être dans la grande salle. Une forte affluence de dernière minute qui a dissipé visiblement les craintes du petit prince qui n’est rentré dans la salle que vers 15 heures, une fois que la salle était comble. Et d’ailleurs L’ambassadeur Henri LOPES et le ministre Henri OSSEBI (deux gangoulous qui n’ont pas choisi de soutenir leur frère Mathias aux prochaines élections) n’ont pas caché leur satisfaction de voir les congolais de France si nombreux dans cette salle un samedi alors qu’il faisait beau, eux qui aiment tant faire la fête. Ils se sont donc bien garder de dire que les congolais ont bien mordu à l’hameçon à cause de la très alléchante mais fausse promesse d’offrir 2500 euros à chaque participant. De là à penser qu’ils étaient tous dans le coup avec les organisateurs il n’y qu’un pas.

Vu sous cet angle de la mobilisation, l’événement a donc été un véritable succès pour Denis Christel Sassou-Nguesso et ses amis qui avaient fait le pari de remplir le palais des congrès de Paris. Fort de ce succès inespéré, ils se sont même taillé le luxe de transformer le soi-disant Forum pour la consolidation de la Paix en une véritable opération de marketing politique en projetant dans la salle des images sur les différentes réalisations de Denis Sassou-Nguesso (Travaux d’extension de l’aéroport Maya-Maya de Brazzaville, du barrage hydro-électrique d’Imboulou, de la future nouvelle usine d’eau de Ndiri…), leur futur candidat à la présidentielle de juillet prochain. Une belle opération de communication n’est-ce pas ? Mais même si la parole était bien contrôlée par un modérateur archinul qui empêchait avec beaucoup d’arrogance et de mépris à l’auditoire de poser des questions insidieuses qui fachent, il y a eu toutefois une fausse note inattendue par les organisateurs (qui croyaient certainement pouvoir contrôler et maîtriser parfaitement les choses jusqu’au bout), avec le passage sur la seine d’un musicien chantant en langue française et en lari, et qui s’est longuement fait ovationner par l’auditoire alors que dans sa chanson il traitait clairement de dictature le pouvoir de Brazzaville qui dirige le pays depuis 25 ans, allant jusqu’à affirmer que s’il était Président de la République du Congo, plutôt que d’acheter des armes, il préférait construire des écoles et des hôpitaux, construire des routes et créer des emplois… Cela les a sérieusement bousculés. Hormis cette fausse note, pour Denis Christel Sassou-Nguesso et ses amis, c’est donc un grand succès et une grande victoire qui méritaient d’être savourés au champagne dans le très prisé restaurent Le Fouquet. Ils ont en effet largement atteint leur seul et unique objectif qui était manifestement de remplir le palais des congrès de Paris pour faire la publicité de Denis Sassou-Nguesso et donner ainsi au monde entier l’image non pas d’un pouvoir décadent mais celui d’un pouvoir fort qui a le soutien total de tout son peuple, y compris à l’étranger. Ils ont réussi leur mission et ils en sont très fiers. Et au-delà d’eux, et surtout à cause de la cupidité des congolais, pourtant très critiques mais toujours assoiffés d’argent, c’est une belle victoire pour Denis Sassou-Nguesso qui une fois de plus aura réussi à se jouer des congolais de la diaspora au moyen de fausses promesses alléchantes. Et d’ailleurs pour bien s’assurer que tout se passait à merveille et sans débordement, ce dernier qui redoutait selon toute vraisemblance des détournements dans la salle, avait téléphoné à son fils séance tenante pour avoir le cœur net. Ainsi donc en faisant miroiter notamment cette promesse de 2500 euros aux participants, les organisateurs sont parvenus très aisément à faire en sorte que ce Forum qui était en réalité un non-événement devienne un vrai événement avec à la clé une belle publicité du candidat Denis Sassou-Nguesso.

Mais disons les choses comme elles sont. En dehors de cette forte mobilisation qui, rappelons-le, est le fruit de l’appât du gain qui a toujours hélas animé les congolais de tous bords, tout n’a pas été aussi rose que l’on voudrait le faire croire.

Voici donc la face cachée du fameux « Forum pour la consolidation de la paix au Congo ». Il convient tout d’abord de signaler que ces derniers temps la tension entre les autres membres du Collectif et leurs deux principaux responsables, à savoir Serge Bouya et Privat Ndeké était si forte que tout a failli capoter dans la journée du vendredi 3 avril 2009 lorsque les membres dudit Collectif, très inquiets et conscients des manœuvres de ces deux rapaces qui jouaient l’interface entre eux et le petit Prince pétrolier de Mpila, ont exigé au cours d’une réunion de crise le paiement de leur prime avant la tenue du Forum. L’harmonie de façade affichée au début a failli voler en éclats au denier moment. Soucieux de la tenue de leur Forum (il fallait bien réaliser le Forum pour justifier l’utilisation des 3 millions d’euros), et pour étouffer dans l’œuf cette contestation qui menaçait dangereusement la tenue du Forum, une prime forfaitaire de 500 à 700 euros leur a ainsi été versée pour les apaiser ou plus exactement pour les habiller (tout le monde devait être bien sapé).

Il faut dire que le groupe des membres du Collectif de Paris avait des bonnes raisons de menacer de boycotter l’événement. En effet, au cours des six mois précédant la tenue du Forum, Serge Bouya et Privat Ndeké ont fait pas moins de 6 allers et venus entre Brazzaville et Paris, officiellement pour préparer cet événement. Et à chaque voyage, alors qu’ils laissaient entendre aux autres membres du Collectif que le budget était très serré, ils repartaient chacun à Brazzaville avec une nouvelle voiture flambant neuve. Pire, au cours de leur dernier voyage, les membres du Collectif ont été informés que tous les deux viennent d’acquérir un pavillon chacun à Bruxelles. Et c’est ce qui a mis le feu aux poudres et déchaîné l’ire des autres membres du Collectif qui ont compris bien trop tard qu’ils se sont laissés floués par Serge Bouya et Privat Ndeké. C’est ainsi qu’ils ont convoqué la réunion de crise menaçant de tout faire capoter s’ils n’obtenaient pas le paiement de leurs primes. Rendez-vous était alors pris pour le dimanche 6 avril 2009 en vue du versement de la fameuse prime mais rien n’y fait. Aussitôt après le Forum, ils ont perdu toute trace de Denis Christel Sassou-Nguesso et n’ont plus aucune nouvelle de Serge Bouya et Privat Ndeké. Comme cela était prévisible, ils se sont donc bien faits flouer à leur tour. Mais ce qui est encore plus humiliant pour ces pauvres membres du Collectif de Paris c’est qu’à fin du Forum, les ayant ignorés superbement avant et pendant l’événement, Denis Christel Sassou-Nguesso, accompagné de ses amis Serge Bouya et Privat Ndeké ainsi que des ministres orateurs (l’ambassadeur Henri LOPES n’étant pas resté jusqu’à la fin) et des membres sa délégation se sont éclipsés pour aller savourer leur succès au restaurent Le Fouquet sur les Champs-Elysées (le resto le plus prisé par le petit prince du Congo). Il convient de préciser que pendant toute la durée de préparation du Forum, les membres du collectif de paris n’ont jamais pu rencontrer leur vrai patron Denis Christel Sassou-Nguesso et même sur le Podium, sortant régulièrement son téléphone portable et son stylo en or, il était très froid et n’adressait la parole qu’à son ami Serge Bouya. Les autres membres du présidium ne comptaient pas à ses yeux et étaient totalement snobés.

On voit donc que la plus grosse part des 3 millions d’euros n’aurait servi en fait qu’à acquérir les deux pavillons de Serge Bouya et Privat Ndeké à Bruxelles.

Naturellement, le public venu en masse dans l’espoir de toucher les 2500 euros promis s’est lui aussi fait flouer. Chacun a vite déchanté d’entrée de jeu. Seuls les premiers participants qui sont arrivés vers 13 heures ont pu profiter du cocktail qui était servi par un traiteur (est-il besoin de rappeler que 65000 euros avaient été remis à la « sous-commission Finances et matériels » qui était confiée à DONIAMA Jeand’arc, neveu d’OBAMI ITOU, l’actuel Président du Sénat, dont 56000 euros prévu pour assurer le cocktail). Dès 14 heures il n’y avait plus rien à grignoter et à boire. Faut-il croire que les 56000 euros n’ont pas suffit pour offrir un cocktail copieux aux participants ? Seul M. DONIAMA Jeand’arc détient la réponse à cette question.

Plus grave encore, les pauvres participants venus de toute la France se sont retrouvés à passer la nuit non pas dans des chambres de l’hôtel méridien comme promis par les organisateurs, mais dans les bouches du métro. En effet, s’il est vrai que la « sous Commission Provinces » qui était dirigée par MM. Jean jacques PAMBOU et Isidore COSTADE avait réussi l’exploit d’obtenir une rallonge budgétaire de 10000 euros, passant ainsi de 21000 qui était alloué au départ à 31000 euros pour assurer la prise en charge et le transport des participants venant des villes de provinces ou d’autres pays d’Europe (Belgique, Royaume-Uni…), seuls les billets de train aller leur ont été effectivement payés pour se rendre au forum. A la fin de l’événement, ils ont été abandonnés à leur triste sort, errant avec leurs beaux costumes et leurs Weston dans le métro de 21heures (heure à laquelle le Forum a pris fin) à 1 heure du matin, heure de fermeture des bouches du métro. Au final ils n’ont pas eu de billets retour. C’est dire que eux qui n’avaient nulle part où aller à Paris ont dû errer toute la nuit dans les rues de Paris jusqu’au lendemain matin. Quelle humiliation ? Heureusement qu’il fait moins froid actuellement à paris.

En définitive, le principal enseignement à tirer de ce Forum est que ses organisateurs viennent de nous faire une démonstration implacable sur la vraie nature des congolais. C’est un peuple sans honneur et surtout sans conviction, qui est toujours prêts à critiquer mais aussi prêt à vendre son âme au diable et à perdre sa dignité pour de l’argent. On ne peut que s’indigner devant un tel comportement et noter avec étonnement que bien que les congolais de France soient les plus virulents dans la critique, dénonçant avec véhémence les pratiques déviantes et les frasques financières de Denis Sassou-Nguesso et sa famille auxquels il est reproché de voler le peuple, ils n’hésitent cependant pas à aller prendre une partie de ces fonds quand bien même ils savent que ces fonds ont été indûment pris dans les caisses de l’Etat. En fin de compte les congolais seraient-ils donc tous des receleurs et c’est tout simplement pitoyable.

Louis LEBRUN


Christel Sassou-Nguesso : 3,6 millions d’€ pour l’organisation d’un forum

Congo-Brazzaville : 3,6 millions d’euros d’argent public dépensés par Denis Christel Sassou-Nguesso et ses amis en l’espace de 2 mois seulement pour une simple farce, « Forum de la paix »

Voici comment nos 3 millions d’euros ont été dépensés par Denis Christel Sassou-Nguesso et ses amis :

Commission d’organisation du Forum
Superviseur Général :Serge BOUYA
Superviseur général Adjoint :Cyriaque MALONGA
Contrôleur Général :Privat NDEKE
Contrôleur Général Adjoint :William BONGHO (Chargé de la communication)

Sommes sorties du Trésor Public sur ordre de Denis Christel Sassou-Ngueso, Serge BOUYA et Privat NDEKE :

Sous commission organisation et mobilisation
Responsable : MALANDA BINDA Dieudonné
1er Adjoint :MPIKA Donatien
2ème Adjoint :SIASSIA Roger

3 000 000€

Sous commission réflexion et analyse
Responsable :DION Gabriel
Adjoint :MABIALA Gilbert

35 000€

Sous commission finances et matériels
Responsable :DONIAMA Jeand’arc
Adjoint :BITECK BATY Prince

65 000€

Sous commission logistique et transport
Responsable :LOEMBA Grace
Adjoint :BITECK BATY Prince

96 000€

Sous commission provinces
Responsable :PAMBOU Jean Jacques
Adjoint :COSTADE Isidore

21 000€

Sous commission accueil et protocole
Responsable :BILONGUI Carine
Adjoint :SENGA-BIDIE Kawany

32 000€

Sous commission sécurité

18 000€

Rapporteurs
Responsable :BETE SIBA Chris
Adjoint :MISSATOU Louis Gabriel

15 000€

Coût de la location de la salle
(amphi bleu – environ 800 places) du palais des congrès de paris

17 000€

Sommes décaissées par le Trésor Public congolais pour la journée du Palais des congrès

3 000 000€ + 299 000€

Coût de la location de la salle du Sénat

4 000€

Sommes décaissées par le Trésor Public congolais pour la journée du Sénat

600 000 Euros

Sommes globales sorties du Trésor public congolais pour couvrir les deux journées du Sénat et du Palais des congrès 3 600 000€

Christel Sassou-Nguesso aurait donc dépensé 3,6 millions d’euros pour l’organisation de son forum de la paix qui aura lieu à Paris.


LA LETTRE DES PATRIOTES

Cher(e)s compatriotes, cher(e)s ami(e)s du Congo Brazzaville, l’année 2009 qui s’écoule, avec son cortège d’événements heureux et malheureux, est aussi une année charnière dans l’histoire du Congo.

En effet, conformément à la constitution de 2002, une grande élection est programmée cette année au terme du septennat de l’actuel chef de l’état ; vous n’ignorez donc pas, que d’innombrables stratagèmes sont d’ores et déjà mis en place, tant par la majorité présidentielle, que par l’opposition en vue de s’adjuger à tout prix le suffrage populaire en juillet prochain, période fixée pour cette élection.

La tentation de céder au chant des sirènes qui naguère fit croire aux congolais à des projets aussi mirobolant que « La Petite Suisse » (un échec cuisant à l’orée de la démocratie) ou « La Nouvelle Espérance » (une entreprise sans fin, en déphasage avec les attentes d’un peuple asservi dans la misère) est plus que jamais grande pour l’ensemble des congolais résidant au Congo et à l’étranger.

Nous assistons à une multiplication d’initiatives ubuesques menées par des personnages abonnés au clientélisme outrancier minant notre pays depuis des lustres.
Il y a tout de même une nouveauté dans ce cinéma de courtisans, ils se heurtent dorénavant la concurrence acharnée de la descendance de « la cuisse de Jupiter » ayant atteint l’âge nubile et bien décidée à se tailler une place dans le paysage politique, esquissant ainsi un schéma qui a déjà été ébauché dans des contrés pas si lointaines de notre pays à l’instar de la RDC, du Togo et bientôt peut être du Gabon où le règne des fils succède à celui des pères, le tout dans un simulacre de « démocratie de palais » qui n’a droit de citer qu’en Afrique et dans certains pays infréquentables d’Asie.

Emmanuel Dongala a écrit dans son ouvrage intitulé « Jazz et vin de palme » parut en 1996 : « En Afrique, la compétence et le génie s’arrangent à fleurir brusquement dans la région de celui qui dirige », ainsi, après avoir vécu la tentative d’instauration de la « tribu classe » qui n’a laissée que désarroi et douleur dans le cœur des congolais ; voici les prémices du concept de la « famille élite » qui prédestine certains congénères aux plus hautes fonctions de l’état en raison de leur filiation, ceci au mépris total de la démocratie par des pratiques de corruption et de récupération politique qui n’ont pas leur place dans une démocratie véritable.

Contrairement à la majorité des pays démocratiques ou en voie de l’être (Benin, Côte d’ivoire, Mali en Afrique), la diaspora congolaise est plongée dans le mutisme le plus méprisant et, elle est systématiquement exclue de tous les processus électoraux qui se sont déroulés dans notre pays depuis près de 20 ans d’instauration d’une démocratie de façade au Congo. Cette situation convenant à certains, rien n’est fait pour que cela change.

Aucune mesure politique n’a permis à ce jour la prise en compte de l’expression de la volonté de ces filles et fils vivant loin de leur Congo natal parfois contre leur gré ; mais surtout comme des exilés économiques et intellectuels d’une mère patrie indigne à offrir à ses filles et fils des perspectives indispensables à l’épanouissement de tout être humain.

Nous venons d’apprendre à notre grande surprise, l’organisation d’un forum pour la Paix au Congo Brazzaville à Paris, une première du genre !!!
Pourquoi un tel regain d’intérêt pour la diaspora congolaise ? Quel est l’objectif de cette rencontre en terre occidentale ? D’où viennent les moyens considérables qui y sont affectés ?
Malgré la lecture des dépliants mis en circulation et les tentatives d’investigation menées par nos soins, de très obscures informations nous sont parvenus sur les organisateurs réels de ce forum auquel les membres de la diaspora sont apparemment greffés par cooptation au sein d’une commission ou collectif d’organisation d’une trentaine de membres ; voila des méthodes qui nous rappellent le monopartisme.

Les objectifs de cette grande messe pour la paix demeurent ambigus et se traduisent en ces termes à la lumière du site du forum : « L’objectif de cette dynamique à la veille des élections présidentielles de 2009 est d’interpeler les politiques, qu’ils peuvent, au-delà de leurs familles d’idées, œuvrer ensemble à la consolidation de la paix car sans la paix, il n’y a pas de développement économique, sans la paix, il n’y a pas de développement social, sans la paix, il n’y a pas d’éducation,…bref, sans la paix, rien n’est possible » (cf :www.forumpaixcongobrazza.com)

Aucune précision n’est donnée en ce qui concerne les intervenants de la diaspora ou les participants venant du Congo, aucune précision non plus, sur les grandes orientations des travaux, cela demeure un mystère total !!!
Quelles forces vives de la République ont été invitées à prendre en compte le désir de paix de la diaspora ?
Rédigera-t-on un mémorandum sur la paix à l’attention de la classe politique congolaise ?
On ne le saura peut être jamais, mais ce qui est sûr, c’est que des deniers dus au peuple congolais vont être distribués en « per diem » et cocktails.

En effet, il faut dire que des moyens considérables ont été déployés pour l’organisation de ce forum, de source interne, une enveloppe prévisionnelle de 200€ par participant (déplacement et hébergement) devant venir de tous les départements de l’Hexagone a été mise à disposition par l’organisateur (parce qu’il y en a qu’un seul) en vu d’encourager leur participation.

Une salle de plus 800 places (probablement l’Amphithéâtre bleu au 2ème niveau qui compte 826 places) à été louée au Palais des congrès à Paris (Porte Maillot), une opération de recrutement de participants a été organisée via internet et téléphone en présentant surtout les facilités offertes (billet de train et hébergement) au détriment des objectifs visés par le forum ; une campagne de publicité multi support viens d’être lancée avec un site internet qui ne durera certainement que jusqu’au soir du forum. Toutes ces opérations ont certainement un coût qui n’est pas des moindre, alors, qui paie la facture ?

A titre d’illustration : sur l’enveloppe de 200€ par participant et pour les 800 places du palais des congrès, en considérant que la majeure partie des congolais en France vivent en dehors de la région île de France : la somme globale de cette enveloppe atteindrait à elle seule 160.000€ soit 104.953.120 FCFA (l’équivalent de 20.990 Tables-bancs de trois places au coût de 5.000 FCFA l’unité pour 62.970 élèves du Congo ou 41.981 Manuels de lecture de 2500 FCFA).

Une question force donc la curiosité : Qui au Congo ou en France pourrait affecter autant de moyens financiers à une entreprise qui n’aura aucun effet direct pour les congolais au pays comme à l’étranger ?

La réponse à cette question jaillit d’elle-même dans l’intellect de tout les congolais et des frères africains amis du Congo : seuls les pourfendeurs des finances publiques et de l’économie nationale sont capables d’une telle entreprise. En ce qui concerne le forum de Paris il s’agirait du fils pétrolier en herbe de Jupiter lui-même. Suivez mon regard.

A ce stade, une opération de décryptage des objectifs et intérêts de ces derniers mérite d’être opéré et il apparaît clairement que ce forum pour la paix s’apparente davantage à une forme de récupération politique de la diaspora congolaise maintenue dans le silence par des démagogues en vu de légitimer leurs actions futures de montages et de parodies insensés dans la scène politique congolaise où le charisme et la légitimité se décrètent dans le cercle de la « famille élite » et d’un réseau de congolais serfs et opportunistes vivants désormais, de la célèbre « politique du ventre ». Ainsi tous les serfs de la diaspora sont appelés au nom de la paix, à faire allégeance à l’héritier désigné du royaume lui servant ainsi de caution aux yeux du peuple congolais et du monde.

La Paix n’est pas un vain mot signifiant uniquement l’absence de guerre entendu comme un conflit armé, les vrais valeurs de la paix se déclinent également dans le respect d’autrui par le refus de son instrumentalisation, dans l’intégration de toutes les sensibilités d’un microcosme en vu de garantir l’harmonie, par l’assurance de l’égalité des chances et l’accès à tous aux ressources d’un pays et surtout par le respect de la dignité humaine.

L’organisation de ce simulacre de forum à Paris est une injure faite à tous les congolais de la diaspora, elle n’est pas faite pour la paix véritable, mais pour cautionner la mise en place d’un système favorisant la « famille élite » et ses serfs devant la compétence et le patriotisme d’innombrables congolais enfermés dans le silence au Congo et à l’étranger.

Nous souhaitons par la présente lettre citoyenne lancer un appel à tous les congolais de la diaspora désireux de transmettre un véritable message de Paix à l’attention de tout le peuple congolais, à participer à un sit-in ce 04 avril 2009 sur l’esplanade du Palais des congrès (Porte Maillot) pour contrer cette opération de légitimation du concept de « la famille élite » et de la destruction de notre pays le Congo qui n’a que trop souffert de ce genre de pratiques.

Le réveil est nécessaire, le sursaut obligatoire afin de ne point se laisser muer en diaspora caution des pourfendeurs et ravisseurs de la République du Congo que nous souhaitons une et indivisible.

Ce 04 avril une fleur blanche ou un mouchoir blanc en main ou même vêtu de blanc la diaspora devra se mobiliser comme un seul congolais pour la paix véritable sur l’esplanade du Palais des congrès à l’extérieur de ce simulacre de forum pour dire non à la gabegie financière des ressources de notre pays à des fins individualistes, familiales et partisanes.
Pour tous ceux qui ne pourront faire le déplacement de la Porte Maillot où que vous soyez dans le monde tout de blanc vêtu ou fleur blanche à la rosette promouvons la paix au Congo.

«  Ce qui nous unis est plus fort que ce qui nous divise, tous ensemble agissons pour la paix au Congo Brazzaville.  »

VIVE LA REPUBLIQUE DU CONGO !!!

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