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Construction du plus grand barrage hydroélectrique du Congo

Brazzaville, Congo (PANA) - La rivière Léfini, située dans la
partie septentrionale à 210 km au nord de Brazzaville, abritera
le plus grand barrage hydroélectrique du Congo, a-t-on appris ce
lundi à Brazzaville, de source proche du ministère congolais de
l’Energie et de l’Hydraulique.

Ce barrage dont les travaux seront réalisés par l’entreprise
chinoise CMEC, disposera d’une puissance de 120 mégawatts. Le
coût global de cet ouvrage est estimé à 236 millions de dollars
US.

Le Congo supportera 35 millions, soit 15 pour cent du coût global
et la Chine 201 millions, soit 85 pour cent. Cette centrale
électrique devrait aider à résoudre le problème de la dépendance
énergétique du Congo vis-à-vis de la République démocratique du
Congo.

Le projet du barrage d’Imboulou sur la rivière Léfini, remonte à
plusieurs années. Il s’inscrit dans le cadre d’un vaste programme
intitulé ’Boulevard énergétique’.

La politique du gouvernement dans ce domaine, consiste à
satisfaire les besoins nationaux et sous-régionaux en énergie
électrique, à travers l’augmentation de la production énergétique
en substituant des centrales thermiques par des centrales
hydroélectriques, en vue d’améliorer les taux d’électrification
en milieu rural.

Une étude de faisabilité avait été effectuée. Elle avait mis en
exergue tous les contours de l’ouvrage.

Une partie de l’acompte d’un montant de 10 milliards de Fcfa sur
les 35 milliards de Fcfa que le gouvernement devra remettre, est
déjà disponible, et devrait être à la disposition de la partie
chinoise après la signature de la convention de financement entre
ces deux
pays.

Avec un débit de 900 m3 d’eau par seconde, la rivière Léfini va
abriter ce barrage dont la durée des travaux est estimée à 61
mois répartis comme suite : 12 mois pour la préparation
matérielle et du personnel devant travailler sur ce site, 48 mois
d’exécution des travaux, puis un mois d’essai.

La centrale d’Imboulou aura une production énergétique annuelle
de 6,97.10 (exposant 8) kwh. La longueur de l’usine sera de 115
mètres, celle de l’évacuation 37mètres. Ce barrage sera muni de
quatre turbines kaplans à axe vertical, disposant chacune d’une
puissance de 30 mégawatts.

Il va renforcer le ’Boulevard énergétique’ cher au gouvernement
congolais, en augmentant la production de l’énergie produite par
les barrages de Moukoukoulou, dans la région de la Bouenza avec
70 mégawatts et du Djoué au sud de Brazzaville, avec 14
mégawatts.

Le projet ’Boulevard énergétique’ consiste en réalité, à équiper
tous les grands centres urbains du pays, ainsi que le milieu
rural en énergie électrique, à travers la construction des
centrales hydroélectriques et des micro barrages sur toute
l’étendue du territoire congolais.

L’un des maillons de ce boulevard vient d’être mis en place,
notamment la centrale électrique à gaz de Djeno, à 12 km de
Pointe-Noire, principal centre économique du Congo.

Elle a une puissance de 25 mégawatts et constitue un soulagement
pour cette localité qui vivait, depuis un certain temps, des
coupures intempestives du courant électrique consécutives, non
seulement à la défectuosité du réseau de la Société nationale
d’électricité (SNE), mais aussi à la basse tension de 40
mégawatts en provenance du barrage de Moukoukoulou, situé à plus
de 350 Km au sud de la capitale congolaise, dans la région de la
Bouenza.

La construction du barrage d’Imboulou fait suite à un constat
énergétique dramatique au Congo. En effet, sur un potentiel
hydroélectrique de 250 mégawatts, le Congo ne produit que 89
mégawatts. La centrale d’Imboulou permettra au Congo de compenser
cette carence énergétique en atteignant 209 mégawatts.

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