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Des pipelines pétroliers pour Zetah-Congo

La société pétrolière Zetah Congo a récemment annoncé qu’elle a racheté et rétroactivement au 1er juillet 2001, la concession on shore de la Pointe-indienne. Cette concession pétrolière était anciennement propriété de TotalFinaElf. De même, Zetah Congo est devenu propriétaire de l’ensemble des pipelines reliant Mengo Cluster au terminal pétrolier de Ndjeno (22 km) et de Njéno à la raffinerie CORAF sur une vingtaine de km aussi. Ainsi, presque l’ensemble des pipelines pétroliers on shore de la ville de Pointe-Noire et ses environs appartiennent désormais à Zétah Congo. Le coût de cette acquisition n’a pas été révélé.

Seulement la gestion de ces pipelines risque un jour ou l’autre poser de sérieux problèmes, notamment pour leur entretien ou pour d’éventuelles interventions de réparation. Et pour cause, en de très nombreux endroits et sur de grandes distances, des habitations privées ont été bâties carrément sur ces pipes. Plusieurs personnes ont acquis légalement auprès des services municipaux des titres fonciers ou des permis d’occuper et de construire, alors qu’une zone de sécurité devrait être observée sur et autour de ces pipelines.

Par ailleurs le vendredi 31 mai 2002, Zetah Congo a inauguré son pipeline reliant le gisement on shore de kouakouala aux installations de Mengo sur 28,7 km Et de Mengo le pétrole de kouakouala ira droit au terminal pétrolier de Ndjéno sur le pipe de 22 km existant déjà.
Les travaux d ‘installation de ce pipeline qui ont duré 8 mois ont été réalisés par la société Beeders, pour un coût global d’environ 7 millions de dollars. 1500 barils de brut par jour devraient s’écouler à travers cette canalisation.
Kouakouala n’est pas un nouveau gisement. Elf Congo était contracteur sur ce gisement. L’opérateur pétrolier français n’avait pas jugé utile ou bénéfique de le développer et de l’exploiter. Mais depuis lors, les réserves d’huiles de kouakouala sont mieux appréciées qu’il y a 10 ans. Kouakouala fait-il vivre Zétah, une bien modeste compagnie pétrolière.

Le Ministre en charge des hydrocarbures. Monsieur Jean Baptiste Tati Loutard était à Kouakouala à 60 km au nord-est de Pointe-Noire, pour donner le premier coup de pompe de ce pipeline, en compagnie de M. Jean François Henin, PDG de « Maurel & Prom » la Maison-mère de Zetha Congo. Ancien patron de Altus Finance du Crédit Lyonnais, Monsieur Jean François Henin est très connu des milieux de la haute finance française. Sa société « Maurel & Prom » est d’ailleurs en joint-venture avec les sociétés TACOMA et HERITAGE.

L’accord de joint-venture operating entre les trois sociétés « Maurel & Prom », « Tacoma » et « Héritage » concerne deux permis. Le premier permis est celui de « Kouilou-Recherches » sur lequel Maurel & Prom détient 35 % des parts, 35 % pour Tacoma et 30 % pour Héritage.
Le deuxième permis est celui de « kouakouala-exploitation », dans lequel Maurel & Prom détient 50 % des actions. Tacoma et Héritage se partagent le reste à parts égales.
Ces deux permis « kouilou-recherches » et « kouakouala » sont juridiquement des contrats de partage de production (CPP) avec l’état congolais.
Actuellement, Zetah Congo exécute un second forage on shore à Mboundi près de Makola. Le premier forage qui avait déjà été exécuté sur ce gisement en 2001 s’était soldé par une découverte (succès). A Zétah Congo il y a aussi de l’espoir sur ce gisement.

Dans le domaine social, Zétha Congo a aménagé une école de 3 salles de classes avec bloc administratif pour les enfants du village kouakouala. Un forage d’eau potable est en cours d’exécution à Tchamba Nzassi. A moyen terme, Zétah Congo projette la construction dans les environs de Pointe-Noire d’une ferme –école avec des moyens matériels quasi-modernes. Cette structure permettra de former les jeunes de la région aux métiers de l’agriculture et de l’élevage. Avec au bout de la chaîne des facilités d’installation privée pour les jeunes formés et surtout la création d’un réseau de distribution de leurs produits.

Mwissi Kitsotsolo

En bref, en bref, en bref

La Congolaise de raffinage (CORAF) envisage de construire une unité de production de bitume et un viscoréducteur. Les études de ces projets sont déjà réalisées, il ne reste plus qu’à trouver les financements nécessaires.
Le gouvernement qui voudrait lancer un vaste programme de construction des routes trouverait à travers ce projet de la CORAf un soutien nécessaire. Car, le pays a énormément besoin de bitume pour les routes.
Quant au viscoréducteur, c’est un procédé qui permet de produire moins de fuel lourd et beaucoup plus de produits légers dits « blancs ».

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