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Libre opinion

Disparus du Beach : point de vue du Club Diagnostic’s & Challenges

Jean-François Ndenguet protégé par l’immunité diplomatique

A en croire les animateurs du Club Diagnostic’s & Challenges, le 15 novembre 2004 est une journée qui consacrera l’acquittement du général Jean-François Ndenguet poursuivi pour crime contre l’humanité dans l’affaire des Disparus du Beach. Toujours dans son souci d’équilibre de l’information, Congopage donne ici la parole aux partisans du régime de Brazaville. Le titre de l’article est du Club Diagnostc’s

L’AFFAIRE DITE DES "DISPARUS DU BEACH" : LA FIN D’UNE MANIPULATION

Les dernières sorties médiatiques de l’opposition congolaise par journalistes et médias interposés en ce mois de septembre, démontrent s’il en était encore besoin, que l’activisme exacerbé de tous ceux qui ont bâti leur fonds de commerce sur l’affaire dite des « Disparus du Beach », reste vivace. Cette fois, ils ont choisi de battre le pavé parisien pour influencer le cours de la justice française et prendre en otage l’opinion. La marche du 27 septembre 2004 conduite par les associations proches des parents des pseudo victimes du Beach en dit long sur leurs réelles motivations.

Récemment promu général par Sassou

Ce 27 septembre 2004, la Cour d’Appel de Paris devrait dire si la mise en examen et la détention du Général Jean François NDENGUET relevaient d’une expédition punitive ou étaient-elles conformes aux règles du droit ? Que doit-on retenir de la prétendue affaire « NDENGUET » ? Cette affaire qui occulte aujourd’hui le débat sur le chiffre avancé des 353 disparus et jamais démontré par les parents des victimes.

Une mise en examen suivie d’une détention provisoire sous les chefs d’accusation de : « Crimes contre l’humanité ; pratique massive et systématique d’enlèvements de personnes suivis de leur disparition,… ». En s’appuyant sur les témoignages recueillis auprès des pseudo parents des victimes, alléguant les faits prévus et réprimés par les articles 212-1 du code pénal, 689-1 & 689-2 du code de procédure pénale prévus par la convention de New York contre la torture en date du 10 décembre 1984, le juge d’instruction de Meaux est passé outre l’immunité diplomatique dont jouissait le Général Jean François NDENGUET. Fallait-il prononcer l’interpellation puis décider l’incarcération de l’officier congolais sans tenir compte de l’immunité diplomatique et juridique qui le couvrait tout au long de son séjour parisien, sur les seules allégations des parents des victimes ?

La Convention de Vienne du 18 avril 1961 qui considère l’immunité diplomatique comme « un principe fondamental du droit international », accorde aux agents de missions diplomatiques permanentes une immunité de juridiction pénale complète (art.31), les protège contre toute forme d’arrestation et de détention (art.29), a été foulée au pied. Le général Norbert DABIRA a déjà fait les frais de la procédure dite de la « Compétence Universelle » pour se retrouver au centre d’une accusation montée de toutes pièces par les détracteurs du régime. Il ne peut plus venir en France pour y voir sa famille et surtout se rendre au chevet d’une de ses filles malades.

Il n’a donc pas fallu attendre longtemps, au regard de l’ordonnance de placement en détention du 2 avril 2004, pour que la Chambre de l’instruction de la Cour d’Appel de Paris, par la voix de sa Présidente, Madame Monique RADENNE, infirme « l’ordonnance de placement en détention provisoire », ordonne « la mise en liberté » de Jean François NDENGUET. Un véritable désaveu pour les Organisations Non Gouvernementales (la FIDH, L’OCDH, LDH, Survie, etc.) toutes, parties civiles et proches des associations des parents des victimes qui comptaient tant sur le volet juridique de cette affaire pour affaiblir davantage le pouvoir en place.

La Chambre de l’Instruction de la Cour d’Appel de Paris en a décidé autrement. Le 8 avril 2004, elle suspendait l’ensemble de la procédure ouverte contre Jean François NDENGUET. La stratégie de l’opposition qui consistait à se refaire une santé politique sur cette affaire a été sévèrement écornée. Le Parquet général a justement rappelé au magistrat instructeur que Jean François NDENGUET était porteur d’un « document signé du Président du Congo lui conférant statut diplomatique ». Pour couronner le tout, le Procureur de la République du Tribunal de Grande Instance de Meaux, René PECH, a enjoint le juge GERVILLIE de lui « communiquer le dossier d’information en vue de (lui) permettre de présenter sans délais une requête en nullité d’actes devant la chambre de l’instruction ».

L’audience du 27 septembre 2004 qui doit statuer sur la requête en nullité de l’ensemble de la procédure de l’affaire dite des « disparus du Beach » devrait déboucher sur une décision qui ne sera pas forcément du goût de tous. Quelque soit la sentence, nul ne doit crier victoire. Car, il ne peut y avoir ni vainqueurs ni vaincus. Au contraire, il faudrait interpréter ce résultat comme le début d’un long processus d’exorcisme devant aboutir à la réhabilitation de tous ceux dont les noms ont été jetés en pâture et l’honneur bafoué.

Le Club Diagnostic’s & Challenges, ne saurait se réjouir de toute agitation qui conduirait, après le verdict, à la radicalisation des positions et contribuerait à repousser encore plus loin les frontières de la fraternité et de l’unité des congolais. Sachant que ce qui les unit est plus fort que ce qui les divise, comme le chante notre hymne national et le répète assez souvent le Président Denis SASSOU N’GUESSO. Dans tous les conflits, il y a un temps pour s’étriper violemment et un autre, pour s’asseoir, se parler et pour reconstruire ensemble ne serait-ce que pour les générations à venir. Mais, on ne peut pas construire un projet collectif sur la haine, le mensonge, les rancoeurs encore moins sur la falsification de l’histoire.

Le Club « Diagnostic’s & Challenges »
(Ass. Loi 1901)
Paris, le 27 septembre 2004.

Le Club « Diagnostic’s & Challenges »
(Ass. Loi 1901)
Membres - Fondateurs : G.EBENGUE - P.SONI-BENGA - F.GANDZIRI - A.IPPET - J.OSSIBI.

Tel/Fax. 01.43.05.22.68. Port. 06.22.53.73.13./06.63.87.50.17./06.33.34.37.02.
E.mail : [email protected]

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