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En Ile-de-France, le PCT s’embourbe dans ses contradictions

A peine mise en place que déjà la Fédération Ile de France de la grande secte PCT (Parti congolais du travail) imite les gourous de Brazzaville. L’un de ses membres actifs depuis plus de 30 ans, Baby Benjamin Minzele, vient de l’apprendre à ses dépens.

« C’est facile, tellement plus facile de mourir de ses contradictions que de les vivre  », chantait allègrement Albert Camus. Les membres du Parti congolais du travail, où qu’ils soient, demeureront à jamais des cancres du passage en Terminale du pathétique, de la contradiction. C’est à croire qu’ils en maîtrisent les mécanismes. Le 31 août dernier dans le Val de Marne, Baby Benjamin Minzele, un militant de la première heure, Conseiller fédéral du PCT Ile de France, organise une réunion préliminaire à la mise en place d’une section PCT. Beaucoup répondent présent. Y compris la presse étrangère. L’événement est un succès. C’était sans compter sur les jeunes gourous du PCT France, lesquels se sont sentis trahis de cette initiative. « Ou bien nous avons la capacité de mobiliser, ou bien nous sommes aphones et, dans ce cas, taisons-nous et mourons », réagit Baby Benjamin Minzele, à la suite de cette levée de boucliers. Il faut rappeler que le Secrétaire général de la secte PCT, Pierre Ngolo, lors de son passage à Paris, n’a eu cesse de marteler le mot « mobiliser ». Et pour cause : les militants du parti semblent avoir du mal à se montrer. « Mon initiative s’inscrit dans la logique du camarade Pierre Ngolo. Où est le problème ? Nous frisons le ridicule  », s’étonne encore Baby Benjamin Minzele.

La place du PCT dans le monde

Et de poursuivre que l’opposition congolaise ne saurait avoir le monopole de la mobilisation. « Le PCT est le premier parti du Congo, c’est à nous membres et militants actifs de le démontrer. Ce n’est pas en restant dans nos lits que notre parti aura de la visibilité. En tout cas, l’attitude ma hiérarchie est surréaliste et contradictoire. » Laquelle hiérarchie envisage de sanctionner le camarade membre pour avoir tenu une réunion. « Je ne l’accepterai pas. Ils n’en ont pas la légitimité. Si le camarade Pierre Ngolo m’appelle et me le fait signifier, j’en tirerais à ce moment-là toutes les conséquences », prévient le président provisoire de la section PCT Val de Marne. Pour dire vrai, quelques membres de la Fédération Ile de France ignorent ce qu’ils reprochent à leur camarade : dire que Baby Benjamin n’a pas été mandaté par le PCT pour créer une section dans le Val de Marne relève de la gesticulation. « La seule question qui vaille, c’est la place du PCT dans le monde. Que pensons-nous face à l’ouragan de la mondialisation ? Et, subsidiairement, le bien-être de nos compatriotes. Le reste n’est que pure littérature.  » Si la meute veut faire de la Fédération PCT Ile de France, une entité soporifique, le PCT n’a pas lieu d’exister.

Florence Banzouzi et Vivianne Bantsimba

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