Le monde va mal. On le sait. J’ouvre Le Figaro de ce 1er mai. Voilà que le gouvernement américain a fait une comptabilité funeste : près de 15.000 personnes sont mortes l’an dernier, tuées par des attaques terroristes - la majorité en Irak... Il y a des chiffres qui parlent d’eux-mêmes...
Pendant ce temps - dans un tout autre chapitre -, c’est un Monseigneur sérieux, très proche du Pape qui en appelle, pince sans rire, au boycott absolu et sans conditions du film "Da Vinci Code". Tant pis pour donc Jean Reno, Tom Hanks et autres acteurs impliqués dans le film. Le prêtre a dit son verdict venu tout droit du ciel : ce film - donc ce roman - est "perversement antichrétien". J’apprécie l’adverbe. Pour le reste, c’est une question de foi... et de loi.
Une question de loi, ai-je dit ? Oui ! Mais pas si vite. Parce que la loi aussi souffre ces derniers temps. Regardez donc ce magistrat des Pyrénées Atlantiques qui a été condamné jeudi dernier pour "viol sur mineure de 15 ans" ! Dire qu’il avait la charge de conseiller les parents des victimes... Alors, plus de respect pour les choses du ciel en les traitant (perversement), et plus de confiance aux hommes qui oeuvrent pour la loi parce que, soyons clairs, certaines brebis galeuses appliqueraient perversement nos codes de la société en se permettant des viols à mineure de temps à autre, entre deux articles confus du Code pénal ?
Bon, à part ça, il y a une bonne nouvelle dans ce journal. De l’espoir. Je me moque des déboires d’un Dominique de Villepin qui espionnait Nicolas Sarkozy dans leur guerre fratricide pour l’élection présidentielle de l’année prochaine. Je me moque aussi de Philippe de Villiers qui vient de srtir un livre chez Albin Michel, livre dans lequel il fait un amalgame entre l’islam et "l’islamisme" et nous dévoile qu’il y aurait des terroristes barbus qui travailleraient à Roissy et qui seraient un jour susceptibles d’importer tranquillement un 11 septembre en France ! Ce dernier pays étant devenu "le terreau" de l’islamisme. Le mot "terreau" ne vous dit rien ? Il sonne vieille France. Un vrai argument FRONTal, n’est-ce pas ???
Oh, applaudissons plutôt le pays de Yoweri Museveni, l’Ouganda lutte avec succès contre le Sida. Les méthodes originales pratiquées devraient inspirées d’autres pays afin de réculer ce fléau. L’Ouganda compte 27 millions d’habitants. Depuis les années 80, cette contrée d’Afrique a été considérée comme un des endroits les plus affectés par le virus du HIV. Le pays a mis en place des mesures de préventions simples, démontrant que notre continent n’est pas condamné à mourir de ce virus. Du lundi au vendredi un prêtre italien installé sur place depuis 1962 prête sa chapelle qu’on transforme alors en un hôpital de fortune en vue de délivrer des soins aux malades. Ce qui d’ailleurs contraste avec toutes ces salles de cinéma du Congo qui sont, elles, transformées en lieu de prières pour les sectes ou les gourous qui annoncent tous de façon certaine l’avènement d’un royaume où tout ne serait que calme et béatitude...
En Ouganda, force est de constater qu’on n’attend pas l’avènement de ce Royaume des cieux. Le réalisme l’emporte : on soigne et on aide à la réinsertion les malades en leur redonnant de l’espoir grâce à un travail même modeste, mais le travail n’est-il pas l’élément essentiel de toute réinsertion ?
Parallèlement le pays de Museveni lance une grance campagne de sensibilisation appelée ABC. Ce signe signifiant en anglais "Abstinence, Be faithful, Condom" (Abstinence, Fidélité et Capote). Partant de ce constat et des résultat de ces initiatives, le journaliste conclut :
"D’archipel du Sida à la fin des années 80, l’Ouganda est devenu l’un des bons élèves de l’Afrique"...
Quant à moi je dis grand bravo, mais vraiment grand bravo !!!
