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L’UPADS nomme son champion pour les présidentielles

Alors qu’on continue à dire son président fondateur au plus mal, c’est autour de distensions que l’UPADS monte aux élections. A noter que le site officiel du parti n’a rien publié depuis le 29 octobre de cette année.

BRAZZAVILLE, 1 déc 2008 (AFP) - Le principal parti de l’opposition congolaise, l’Union panafricaine pour la démocratie sociale (Upads), a désigné lundi l’ex-Premier ministre Ange Edouard Poungui pour être son candidat à l’élection présidentielle de 2009, a constaté un journaliste de l’AFP.

M. Poungui, 66 ans, a été élu lors d’une réunion extraordinaire du Conseil de l’Upads, formation créée par l’ex-président Pascal Lissouba (1992-1997) actuellement en exil en France.
Il a recueilli 85,90% des suffrages, devançant son adversaire à la candidature, Joseph Kignoumbi Kia-Mboungou, qui a dénoncé des conditions d’organisation du vote "non transparentes".
Dans une déclaration à l’AFP, Ange Edouard Poungui s’est posé en "porte-drapeau" de son parti et en "porte-flambeau" pour le Congo dont il a été Premier ministre entre 1984 et 1989 sous le régime du parti unique (Parti congolais du travail, PCT). Le pays était alors dirigé par Denis Sassou Nguesso, porté au pouvoir en 1979 par un coup d’Etat et qui a ensuite été battu Pascal Lissouba à l’élection présidentielle de 1992. M. Sassou Nguesso est revenu au pouvoir par les armes en 1997, avant d’être élu en mars 2002.

M. Sassou Nguesso n’a pas encore fait acte de candidature pour la présidentielle, prévue en juillet 2009. Une éventualité que M.Poungui a assuré ne pas craindre : ce serait "même un avantage parce que je connais l’homme et l’homme me connaît aussi", a-t-il estimé.

La révision des listes électorales en prélude à la présidentielle a débuté lundi, et se poursuivra jusqu’au 15 janvier dans tout le pays, selon le ministre de l’Administration du territoire.


Les premiers mots de Ange Edouard Poungui, candidat de l’UPADS

« Pour venir au chevet du Congo malade, seul, je ne peux rien, mais avec le concours de tous, Le Congo peut sortir du marasme dans lequel il est plongé. »

Il a poursuivi en ces termes : « L’heure de sortir le Congo du chaos est venu. Car, un autre Congo est possible et je suis déterminé à le construire avec vous. Je suis candidat à l’élection présidentielle pour redonner confiance aux Congolais qui l’ont perdue et remettre les Congolais au travail. »

Ange Edouard Poungui, a lancé cet appel à la mobilisation générale des militants de l’UPADS et de toutes les forces du progrès.

Cette session faut-il le rappeler s’est tenue après celle de décembre 2006. Elle a donc donné l’occasion à l’UPADS de choisir de façon démocratique son candidat à l’élection présidentielle de 2009.

« Ange Edouard Poungui, à des chances sérieuses de l’emporter pourvu que l’organisation de cette élection majeure soit transparente, juste et équitable » a dit le porte-parole de l’UPADS, Jacques Mouanda Mpassi. Pour ce faire, le parti exige l’organisation d’un recensement consensuel et la mise en place d’une commission électorale indépendante ou paritaire.

L’élection des candidats

Ils étaient deux, à briguer le poste de représentant du parti à l’élection présidentielle. Il s’agit de Kignoubi Kia Mboungou et Ange Edouard Poungui. A l’audition des candidats à la candidature, le présidentiable devait faire la présentation synthèse de son programme.

L’élection au scrutin à bulletin secret, majoritaire à un tour, a donné les résultats suivants : Inscrits : 278 ; votants 262 ; suffrages exprimés 262 ; abstentions 16 ; bulletins blancs 28 ; bulletins nuls 9.

Ange Edouard Poungui a donc obtenu 225 voix et a été déclaré élu avec 85, 90%.

Le candidat élu, a souhaité que ce programme qui, selon lui, est le prolongement de celui de Pascal Lissouba, apporte un changement significatif et indéniable dans notre pays. Aussi a-t-il émis le vœu que ce programme devienne celui du parti, que le parti s’en approprie et apporte sa touche notamment dans son évaluation chiffrée.

Chris Mbembe


Il est à noter qu’un autre membre de l’UPAS fait cavalier seul :

Jean François Tchibinda-Kouangou, candidat à l’élection présidentielle de 2009

Aux dernières nouvelles dans le milieu du Parti des trois palmiers en l’occurrence l’U.PA.D.S le divorce serait consommé entre la direction de l’UPADS version Tsatu-Mabiala et l’ancien Ministre Jean-François Tchibinda-Kouangou.

En effet au cours d’une conférence de presse réunissant des centaines de personnes, organisée dans la salle de réunion de SUECO à Pointe-Noire la capitale économique Jean-François Tchibinda-Kouangou s’est porté candidat à la présidentielle de 2009,sans attendre le choix du conseil national prévu le 29 novembre 2008.

Cela peut surprendre, mais tous ceux qui observent les couloirs du monde upadésien avec ses multiples épisodes savent que le bras de fer était prévisible, car Tchibinda-Kouangou s’est plusieurs fois opposé aux décisions du collège des vices-présidents dont il faisait pourtant partie.

Le premier conflit est survenu pendant les assises du congrès extraordinaire de décembre 2006, lorsque Tchibinda-Kouangou s’était farouchement opposé au principe d’une vice-présidence à vingt cinq membres ; JF Tchibinda-Kouangou avait proposé une vice-présidence à trois membres maxi et souhaitait bien entendu être élu parmi ce trio. Le choix des congressistes n’est pas allé dans ce sens.

Deuxième conflit : Les élections législatives de juin 2007. Jean-François Tchibinda-Kouangou avait dénoncé dans une déclaration rendue publique et co-signée par les présidents des départements de Pointe-Noire et du Kouilou, la participation de L’UPADS aux scrutins des législatives, dans les conditions fixées par le pouvoir. Au cours de cette conférence de presse, JF Tchibinda-Kouangou, avait appelé la "vraie opposition" et non celle qui mange à "Mpila" à faire pression par tous les moyens sur le pouvoir de Brazzaville pour exiger de ce dernier le retour de la Démocratie et de l’Etat de droit dans notre pays.

Une fois encore son appel ne fut pas suivi par la direction de l’UPADS.
Dans ces conditions, il fallait prendre une décision. Jean François Tchibinda-Kouangou, magistrat hors classe, ancien ministre de la Justice, reconnu comme un homme intègre, s’est porté candidat à l’élection présidentielle de 2009 avec pour slogan : « Maintenant ça suffit, il faut que ça change ». Sera t-il le candidat du peuple pour le changement ? Ses partisans répondent « YES, HE CAN ».

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