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L’armée invite les habitants du sud de Brazzaville à regagner leurs domiciles

BRAZZAVILLE, 10 av (AFP) - 8h53 - L’armée congolaise a invité tôt mercredi matin les habitants des quartiers sud de Brazzaville à regagner leurs maisons qu’ils avaient quittées la veille pour fuir des coups de feu tirés par des militaires.

"Les populations des quartiers sud, Bacongo et Makélékélé sont invitées à regagner rapidement leurs domiciles dès ce matin parce que le calme y est revenu après la panique provoquée par les tirs", a lancé le colonel Jean Robert Obargui, porte-parole de la force publique qui regroupe l’armée, la police et la gendarmerie à la radio officielle.

Ces habitants s’étaient réfugiés mardi soir dans les quartiers centre et nord de la ville après que des éléments de la force publique eurent tiré des coups de feu d’armes automatiques et aux roquettes, officiellement pour récupérer des armes détenues par des personnes non habilitées.

Dans un communiqué diffusé mardi soir, le commandement de la zone militaire de Brazzaville avait expliqué qu’il s’agissait de "coups de feu de sommation".

Les tirs avaient été entendus surtout dans les secteurs ouest de Makélékélé : Kingouari, Bifoueti, Meteo et Masina où vivent concentrés d’anciens miliciens ninjas proches du pasteur Frédérik Bitsangou alias Ntumi.

D’après des témoins, ces éléments de la force publique tentaient d’arrêter d’anciens miliciens ninjas qui s’était évadés du centre sportif de Makélékélé où ils étaient regroupés dans la perspective d’un casernement.

Aucun affrontement n’a opposé les troupes gouvernementales et les ex-ninjas qui n’étaient pas armés au moment de leur évasion, ont ajouté les témoins.

Le casernement des ex-ninjas faisait suite à une convention conclue lundi entre les autorités congolaises et un groupe d’ex-miliciens ninjas, alors que dans la région voisine, le Pool, d’autres ninjas sont en guerre depuis le 29 mars contre les troupes gouvernementales.

Il était destiné à éviter toute implication d’anciens ninjas présents à Brazzaville dans les affrontements en cours dans le Pool.

Mardi soir, le calme était revenu, mais des coups de feu sporadiques ont été entendus dans l’extrême ouest de Makélékélé.

"Il n’est pas exclu que ces coups de feu soient le fait de soldats qui voulaient piller", a déploré un officier de l’armée à l’AFP.

Mercredi matin, des centaines d’habitants de Bacongo et Makélékélé avaient déjà regagné leurs quartiers.

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