email

La BM accorde un crédit 40 millions USD d’aide au Congo

Brazzaville, Congo (Pana) - La Banque Mondiale vient
d’approuver un crédit de 40 millions de dollars (25 milliards
de FCFA) en faveur du Congo, a annoncé lundi à Brazzaville,
une source proche du ministère congolais de l’Economie et des
Finances.

Cette aide d’urgence est destinée à la réhabilitation des
infrastructures socio-économiques, singulièrement les
dispensaires, les voies de communication rurale, le Chemin de
Fer Congo Océan (CFCO) et la lutte contre le SIDA. Les
modalités de remboursement de ce crédit n’ont pas été rendues
publiques.

L’aide de la Banque Mondiale au Congo concerne
essentiellement les régions du Pool, de la Bouenza (sud), de
Brazzaville et des Plateaux (centre).

Cet appui devrait permettre d’accélérer le processus de
reconstruction des infrastructures économiques, notamment les
routes. Le gouvernement a engagé un vaste programme de
réhabilitation ou de construction des infrastructures.

Des chantiers ont été ouverts dans le nord tout comme dans le
sud du pays. Dans la région du Pool, la reconstruction de la
route Brazzaville-Kinkala a pris beaucoup de retard.

A cause de la guerre civile qui secoue la région
actuellement, les travaux de rétablissement de cette voie
sont presque ou totalement arrêtés.

La région du Pool, tout comme celle de la Bouenza ont été
beaucoup affectées par la guerre civile de 1998-1999. Les
infrastructures sanitaires dans cette partie du pays ont été
détruites.

Les deux régions sont aussi traversées par le CFCO, considéré
comme l’épine dorsale de l’économie congolaise. Pendant deux
ans, le trafic ferroviaire entre Brazzaville et Pointe-Noire
a été interrompu du fait de la guerre civile de 1998-1999. Il
a repris en août 2000.

Le crédit de la Banque Mondiale permettra notamment de
réhabiliter certains équipements, notamment les lignes
téléphoniques dans les différentes gares.

Quant à la région des Plateaux, elle n’a pas subi les guerres
civiles à répétition que le pays a connues.

Mais, les Plateaux, pourtant moins enclavés, ne disposent pas
d’un niveau de développement élevé. La région n’est
accessible que par la voie terrestre. Un tronçon est en train
d’être construit entre Djambala (chef lieu de la région) et
Ngoulokila au centre du Congo.

L’électricité demeure une denrée rare, car la région ne
dispose pas de barrage. Elle pourrait être accessible par
voie aérienne dans les prochaines années, avec la
construction d’un aéroport international à Ollombo (centre).

Par manque d’infrastructures fiables, certaines écoles ont
été purement et simplement fermées et les quelques
dispensaires existants manquent souvent de médicaments.

Le crédit de la Banque Mondiale vise également la lutte
contre le SIDA. Cette pandémie est devenue l’une des
premières causes de mortalité au Congo.

Selon des données officielles, une personne sur cinq
hospitalisées au Centre Hospitalier et Universitaire (CHU) de
Brazzaville, est séropositive.

Au Congo, le nombre de séropositifs est estimé à plus de
100.000 personnes sur une population de plus de 3 millions
d’habitants.

Le Congo a bénéficié de cette aide de la Banque Mondiale
après avoir répondu à certaines exigences de cette
institution financière internationale.

En novembre 2001, le Vice-Président de la région Afrique de
la Banque, M. Castillo Madavo, avait annoncé l’apurement des
arriérés du Congo vis-à-vis de la Banque.

L’institution financière avait aussi invité Brazzaville à
mettre en place un Programme national de lutte contre la
pauvreté et recommandé l’accélération du processus de
restructuration des banques.

En 2001, le Congo a mis sur pied un programme de lutte contre
la pauvreté. La privatisation des établissements bancaires,
domaine de prédilection de la Banque Mondiale, suit son cours
normal au Congo.

Après la Banque internationale du Congo (reprise par le
Crédit Lyonnais), l’Union congolaise des banques (devenue
COFIPA), le gouvernement vient de lancer un appel d’offre
pour le Crédit pour l’Agriculture, l’Industrie et le Commerce
(CAIC).

La Banque Mondiale a été le premier bailleur de fonds
multilatéral qui a repris ses décaissements au Congo en 2000,
après quatre années d’interruption due aux troubles socio-
politiques.

Le gouvernement devrait aussi payer sa dette vis-à-vis
d’autres partenaires, notamment la Banque africaine de
développement (BAD), pour pouvoir bénéficier d’éventuels
décaissements pouvant permettre de mener à bien le processus
de reconstruction du pays et les stratégies de lutte contre
la pauvreté.

Le Congo a fourni beaucoup d’efforts à l’endroit de la Banque
Mondiale et du Fonds monétaire international (FMI).

Cependant, la dette à l’endroit de la BAD demeure impayée.
Les arriérés du Congo au niveau de l’institution financière
ouest africaine représentent aujourd’hui 100 millions de
dollars.

L’encours de la dette du Congo est de 5,5 milliards de
dollars, soit 95 pour cent du total de la dette extérieure.

Laissez un commentaire
Les commentaires sont ouverts à tous. Ils font l'objet d'une modération après publication. Ils seront publiés dans leur intégralité ou supprimés s'ils sont jugés non conformes à la charte.

Recevez nos alertes

Recevez chaque matin dans votre boite mail, un condensé de l’actualité pour ne rien manquer.