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La France est-elle la maîtresse incontestée de notre destin ou coupable de notre misère ?

L’Humanité se cherche au travers des actes commis par des hommes depuis son origine. Force est de constater que nos sociétés déraillent parce que nos hommes politiques font fi des us et coutumes transmis de génération en génération. Ils font semblant d’oublier que toutes transgressions à cette règle de base engendrent des malentendus et autres quiproquos qui entraînent inévitablement des divisions ethniques, des clivages politico-économiques destructeurs et d’affrontements fratricides et parricides constants. Ils deviennent des Bénis Oui ouistes des Occidentaux. En deux mots : des marionnettes.

M.Sassou-Nguesso, tant affectionné et soutenu en Europe en général et en France en particulier, soit reconnu plus proche du « boucher despote » que du « père gardien » des intérêts de son peuple par les personnes éclairées de toutes nations confondues est une évidence.

Aujourd’hui, l’Afrique subit une évidente mise à mort par le truchement d’un dépeuplement calculé et prémédité. Une fine observation des agissements et du traitement que les pays les plus industrialisés « dans notre cas la France » infligent à l’Afrique, dégage une impression terrifiante d’esclavage colonial moderne pour l’avenir des africains, sous-entendant l’existence d’une politique obscure et pré-orientée idéologiquement. Le dessein, à long terme, est le contrôle et la réduction démographique des populations autochtones à l’état de vache à lait, voire même une « re-colonisation » intensive du continent Africain. Pourtant, bien que démentie par les valets des pays prédateurs, elle a toutes les apparences d’une réalité aux yeux des observateurs avertis. Une apparence qu’il est sage de ne pas perdre de vue.

Outrepassant déjà les prérogatives qui leur ont été consenties par l’ONU « une caisse de résonance des grandes puissances » , ces grandes puissances agitent le spectre de l’instabilité politique des pays d’Afrique et delà contraignent et manipulent sans vergogne une partie des membres de la communauté internationale dans le but inavoué de se voir allouer leurs soutiens politiques. Se cachant derrière des valets et feudataires locaux, ces puissances donneuses de leçons, continuent à s’ériger comme les portes drapeaux de la démocratie et des vertus de la justice et de la solidarité, prônant le droit pour tous êtres humains d’être libres dans un pays libre, et ce, sans manquer parallèlement, de garantir conjointement avec leurs feudataires locaux une bienveillance judiciaire envers des hommes présumés coupable d’ethnocide. La position de la France, partant de la théorie imbécile du rôle positif de la colonisation, en est l’expression criante qui établit clairement et cruellement, que la France se croît encore aujourd’hui comme hier sous des faux-semblants de parrainage, la maîtresse incontestée de notre destin. Ces guerres sournoises prennent de nombreuses formes d’agissements, passant de la subversion, à l’ingérence territoriale, visant suivant l’action belligérante menée, à réduire au silence, ou, éventuellement à exterminer ou bien contraindre les meilleurs enfants des pays convoités à l’exil pour laisser le champ libre à la lie.

Celles ou ceux qui ignorent toutes ces formes de guerres, tous ces scénarios de domination, de spoliation, de retardement des pays africains, mis en scène par des puissances politico-économiques étrangères, ne comprennent évidemment pas pourquoi, M.Sassou-Nguesso, tant affectionné et soutenu en Europe en général et en France en particulier, soit reconnu plus proche du « boucher despote » que du « père gardien » des intérêts de son peuple par les personnes éclairées de toutes nations confondues.

Ne pas le comprendre, revient à dire que l’on se refuse intellectuellement d’analyser dans leurs fondements les raisons de toutes ces luttent qui ensanglantent par exemple le Congo et la Côte-d’Ivoire, et qui privent ces populations de tous les aspects liés au développement. Ne pas le comprendre, c’est refuser par intérêt personnel toutes volontés d’ententes fraternelles et c’est pour cette raison principalement qu’il est si difficile pour les Congolais ou les Ivoiriens de se réconcilier entre eux, sans que l’ONU par l’entremise de la France ou des Etats Unis n’ordonne ou n’initie simplement un faux-semblant de processus de paix, qui prévoit par avance dans quel sens et comment cela doit se faire et en faveur de quel potentat local, elle veut qu’il aboutisse, et ce, en fonction bien sûr des objectifs politiques et économiques visés.

Ces comportements malfaisants réservés aux populations des pays qui par manque de volonté politique ne sont pas maître et souverain de leur espace de vie à l’image du Congo, révèlent une nette volonté diabolique de la part des blocs économiques, politiques et militaires des pays comme la France, à s’accaparer sans partage à notre avantage nos ressources. Ces blocs ne nous laissent pas la liberté et le droit de nous donner les moyens ni de nous nourrir, ni de nous défendre économiquement à armes égales. C’est contre cela qu’il faut se prémunir.

Si la France doit s’accrocher avec véhémence à nos pays, comme le font dans le tréfonds des ténèbres les vampires nocturnes aux branches des arbres fruitiers ; pour s’approprier une part importante et le contrôle nécessaire des ressources telles que le pétrole, le bois, les minerais, etc... : Ce qui suppose qu’elle considère nos Etats comme des sous-préférences et que nous ne sommes pas des responsables de notre destin. Après le soutien sans réserve du Président Français Jacques Chirac à Dénis Sassou-Nguesso, lors du coup d’Etat du 5 Juin 1997, cette même France politicienne avec ces réseaux parallèles vient de placer le 24 Janvier 2006, M.Sassou-Nguesso à la tête de l’Union Africaine.

En somme, la France politicienne au rythme de ses spasmes et facettes politiques et diplomatiques, ou de ses propres déficits économiques et sociaux, choisit arbitrairement pour conjurer ses angoisses et satisfaire son ego toujours illimités, les leaders et dirigeants politiques africains. Une façon illusoire mais confortable de garantir sa survie Politico-Africaine, et réguler à sa guise la stabilité des pays qu’elle s’est prise sous tutelle, en caressant le sentiment de perpétuer et d’affirmer son rayonnement à travers le monde.

Nous avons le devoir d’agir autrement. Apprendre par notre travail à nous faire écouter et à nous faire respecter dans nos choix économiques et notre droit à la vie dans un pays libre et démocratique. En réalité, nous n’avons pas de leçon à recevoir de cette France politicienne. Elle ne doit pas au nom et pour le profit d’une économie égoïste et irrespectueuse négliger l’intérêt que représentent nos richesses culturelles et intellectuelles. Cette France politicienne barbare doit être indexée.

La France, en cultivant cet individualisme sans âme, un patriotisme pour ne pas dire un nationalisme interdit aux autres, use là d’une arme qui brise entre les africains, non seulement les liens humains qui devraient faire la puissance de leurs Etats comme ils le sont pour d’autres, mais fait de chaque africain une proie facile pour une exploitation qui ne lui accorde aucune chance de s’exprimer en tant qu’humain.

Qu’on ne s’y méprenne pas. Ce peuple plie, mais ne rompt pas. Sa résignation virtuelle ne doit pas tromper. Sa volonté d’exiger le droit naturel à la vie est tenace. Aujourd’hui, en Côte d’Ivoire, face à toutes les manipulations politiciennes venant de l’Elysée ou de Matignon, les patriotes Ivoiriens ont prouvé aux yeux du monde entier, que la Côte d’Ivoire n’est pas un DOM ou un TOM ni de la France, ni de l’ONU. Mais ce qui est sûr, c’est que la France et ses hommes de paille de l’ONU et de la « Communauté Internationale » veulent démolir l’actuel Chef de l’Etat Ivoirien. De la même manière, cette France politicienne avait réussi à saborder les institutions de la République du Congo issues de la Conférence Nationale Souveraine de 1991 et à nous imposer M.Sassou-Nguesso, par le jeu de l’insécurité permanente des affrontements fratricides depuis 1993 jusqu’en 1997, et en Octobre 1997, M.Sassou-Nguesso avec ces milices privées et sa cohorte de troupes étrangères a réussi son retour au pouvoir, mettant ainsi fin à la jeune démocratie Congolaise malgré ses dysfonctionnements de débutant. En réalité, en Côte d’Ivoire, cette France politicienne cherche le retour de l’Houphouëtisme au pouvoir. Ce système de satrapes qui servait les intérêts économiques et géopolitiques français au prix de l’asservissement des Ivoiriens. Au Congo, tout marche comme elle le voulait, car M.Sassou-Nguesso joue bien ce rôle, puisque tous les destins du Congo sont oblitérés et défaits au prix de l’asservissement.

Si la France veut sincèrement renaître de nouveau, elle a tout intérêt à ce que l’Afrique réussisse sa reconversion qui permettra la fixation des populations dans leur espace de vie traditionnelle. La dignité et l’épanouissement des Africains passent par la réussite de l’entreprise de rénovation continentale : c’est de ce lien que nous voulons. Les Européens et les Français en particulier doivent savoir qu’ils ont tout à gagner de la réussite de ces projets de renaissance continentale, car l’enrichissement de l’Afrique est une chance afin de sceller nos relations.

La France que nous interpellons doit apporter tout son concours à ce challenge dont dépend en partie sa survie. Car, la politique africaine de la France a privilégié les intérêts particuliers au détriment de l’intérêt général. Intérêts des personnes, des réseaux, des fonctions : il n’y a jamais eu de véritables politiques contractuelles et d’explications sur la prédominance des réseaux parallèles en présence. Cette action politicienne est l’obstacle essentiel au développement du continent africain.

Certains partis politiques français, députés, sénateurs, Maires et les multinationales ferment leurs yeux et bouchent leurs oreilles face à ces agissements. Ce qui est inadmissible !

Pouvons-nous oser de dire, d’une part, tout ce qui est beau et magnifique, tout ce qui relève de la bonté et de la magnanimité, toute intelligence, tout ce qui attribue de la hauteur à l’homme et à une société est occidental ? et que d’autre part, le mal et tout ce qui incarne la laideur, l’impuissance, toute la négation est ailleurs, particulièrement en Afrique ? Une vraie et sincère démocratie est-elle encore envisageable pour les Africains ?

Le Président Français, Jacques Chirac, sur qui M.Sassou-Nguesso et sa famille construisent leur royaume, possède-t-il en secret une formule magique pour transformer un Communiste reconnu dictateur de par le monde en un homme de droits et de devoirs soucieux de l’avenir de son peuple dans le droit chemin de la démocratie ?

D’ailleurs les esclavagistes rétrogrades et anachroniques qui soutiennent M.Sassou-Nguesso, peuvent nous expliquer à quel moment s’est opéré sa mutation en passant du Communiste pur et dur, ami de Fidel Castro, en un homme de droite ?

Il est stupide de penser que M.Sassou-Nguesso a le monopole de la conscience, de la sauvegarde de vos intérêts et de l’amitié séculaire Congolais-Français. Une amitié qu’il agite comme son fonds de commerce, juste pour faire peur aux Congolais qui l’entourent, juste pour retarder toute possibilité d’un retour à une vie normale et démocratique auxquelles le peuple du Congo-Brazzaville à autant droit que tous les autres peuples de la terre.

Le régnant M.Sassou-Nguesso a beau lui dénier ce simple droit, la situation de celui-ci a atteint le seuil de non retour. L’inadmissible. Elle ne pourra se régler que par le départ de M.Sassou-Nguesso du pouvoir. Ne vous faites pas complice du serviteur du Mal, des « enfants de la Veuve de l’Axe du Monde ». Brisez le silence !

Il est utile pour la France, qu’elle nous comprenne. C’est le sens des vœux que nous adressons au peuple Français pour l’année 2006 et au delà, car cela va dans le sens des préceptes des Droits de l’Homme et de la dignité républicaine de la France (article 35 de 1793), dont Brazzaville fût la capitale de la France Libre.
Paris, le 28 Janvier 2005
Joël MAFOUTA
Président du R.L.B.C
E-mail : [email protected]
R.L.B.C : Rassemblement des Libres Bâtisseurs Congolais


Par : Mafouta
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