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Mercredi 17 Mars 2004 à 10:00:00

La Sotelco lance l’opération « recouvrement des recettes »

Lu dans les dépêches de Brazzaville

Tant qu’il était propriétaire de l’ONPT, l’état avait un petit prétxte pour ne pas payer ses factures téléphoniques. Depuis que l’ONPT est devenue la SOTELCO et qu’il s’est dégagé des problèmes de gestion, il n’a pas changé d’attitude. Avec une dette approchant les 90% des impayés enregistrés par la SOTELCO, l’état met en péril la société.
Quand, il tente de mettre en vente ses dernieres sociétés d’état, SNDE, SNE, CFCO, le non apurement de ses créances à ses fournisseurs fait quelque peu désordre.

Afin de permettre à la Société de télécommunications du Congo (Sotelco) de disposer des moyens de sa politique, son administrateur général adjoint, Emmanuel Kounkambakana, vient de lancer l’opération « recouvrement des recettes ».

Cette opération qui débute aujourd’hui résulte de l’examen de certains paramètres qui ont laissé entrevoir qu’il y avait un cumul des impayés de factures téléphoniques, d’Internet ou de liaisons spécialisées. Elle concerne les villes de Brazzaville et Pointe-Noire où sont enregistrés dans trois catégories - abonnements parapubliques, résidentiels et professionnels - des impayés d’environ 322 millions de francs CFA. Pour la ville de Pointe-Noire, les impayés se montent à 46 millions et pour Brazzaville ils atteignent 276 millions. À ces sommes, il faut ajouter les consommations de l’État qui sont de l’ordre de 2,3 milliards de francs CFA.

L’administrateur adjoint a relevé que « depuis mars 2003, la Sotelco n’a procédé à aucune campagne de suspension ou de résiliation de lignes. En revanche, elle a proposé des tarifs plus attrayants. Malheureusement, malgré cette politique tarifaire, les impayés ont augmenté. C’est l’occasion de rappeler aux clients que le droit à la communication a un pendant, le devoir de payer. Ceci est d’autant plus vrai que la Sotelco évolue désormais dans un environnement concurrentiel. »

Emmanuel Kounkambakana a indiqué que la direction de Sotelco compte sur le bon sens et la compréhension des uns et des autres pour réussir cette opération. Quant à l’État, il apparaît que, malgré la prise en compte des factures téléphoniques des administrations dans le nouveau budget, le ministère des Finances n’a jusque-là payé aucune de ses factures.

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